Annonce

Réduire
Aucune annonce.

La Kabylie ancienne

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • La Kabylie ancienne

    La Kabylie, que le Président Bouteflika a définie un jour comme le “cœur palpitant de l’Algérie’’ est aussi l’un de ses berceaux. Ici, les vestiges remontent aux temps les plus primitifs, témoins non seulement de l’ancienneté de son peuplement, mais aussi du rôle joué dans la formation de l’Algérie.

    Si le Djurdjura donne l’impression de constituer une barrière ou, comme l’appelaient les Anciens, un ‘’Mont de Fer’’ (le Mons Ferratus des Latins), il n’est une barrière, une frontière que pour les envahisseurs. En effet, la montagne, comme la côte qui la bordent, ont été de tout temps des lieux de peuplement et de civilisation. Les Kabyles, enfermés dans leurs montagnes ne l’étaient pas à la civilisation. Et à l’instar des autres Algériens, ils ont participé à la formation de la nation algérienne et à son identité.

    La préhistoire

    De nombreux sites montrent que la Kabylie a été peuplée très tôt. La plus importante découverte a été faite à Afalou-bou-Rhummel, à l’est de Béjaïa, non loin de la localité de Melbou. Les vestiges, retrouvés au cours des années 20, dans un abri sous roche, creusé dans une falaise surplombant la route Béjaïa-Jijel, remontant au paléolithique supérieur, c'est-à-dire à la phase la plus ancienne de la préhistoire. On a découvert, au milieu d’instruments divers, des ossements humains, parmi les plus vieux du Maghreb. D’autres fouilles, menées dans les années 80 ont permis d’autres découvertes, notamment celle d’un squelette d’homme, qui daterait de 16 000 ans avant l’ère chrétienne. Cet homme appartient à la race dite des Méchtoïdes, dont des restes ont été reconnus, pour la première fois, dans la région de Méchta el Arbi, localité à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de Constantine. L’homme d’Afalou Bou Rhummel présente, comme son congénère de Mechta El Arbi, une grande taille, un crâne allongé et des pommettes saillantes. Les Méchtoïdes ou, comme on les appelle encore, les hommes de Mechta Afalou, par référence, justement à la station de Béjaïa, sont les auteurs de la culture préhistorique, dite ibéromaurusienne, (appelée ainsi, parce qu’on croyait qu’elle était en rapport avec la Péninsule ibérique, idée abandonnée aujourd’hui), culture que l’on fait remonter à 22 000 ans. L’homme d’Afalou, qui serait l’équivalent de l’homme de Cro-Magnon Europe, était assez primitif, si on le comparait à son successeur, le Capsien, mais il présente quand même une capacité crânienne de 1650 cm3 et il connaissait une forme d’art, ainsi que le montre les figurines d’animaux en terre cuite et le morceau de céramique découverts à Afalou.

    En plus de cette importante station, la Kabylie recèle des dizaines d’autres sites où des découvertes ont été effectuées depuis le dix-neuvième siècle. Des industries du paléolithique inférieur ont été reconnues à Takdempt, à 3 km à l’ouest de Dellys, à Tamda, dans la vallée du Sébaou.

    Il y a aussi les abris de Gouraya, entre le Cap Sigli et l’embouchure de l’oued Isser, à l’ouest de Béjaïa, où de nombreux instruments de cette période ont été retrouvés. Au début du siècle, A. Debrudge retrouvait dans l’abri des Aiguades (Zigouate), à Béjaïa, un squelette, portant divers objets d’ornementation : un collier de coquillages perforés, des rondelles d’œuf d’autruche, des perles de corail et de cornaline ainsi qu’une boucle en cuivre.

    De nombreux types de tombes préhistoriques ont été recensées en Kabylie : tumulus de pierres sèches (bazinas, kerkours), , tumulus sans fosse, tumulus à caisson,

    On a longtemps cru que les monuments mégalithiques ne sont pas nombreux en Kabylie, seuls quelques dolmens ayant été signalés, à Béjaïa et dans la région de Bordj Ménaïel. Depuis, on a reconnu, sur la route littorale qui relie Tigzirt à Azeffoun, les monuments d’Aït Raouna, qui se présentent sous la forme d’allées couvertes et dont la construction est attribuée, par la tradition, à des géants !

    Il s’agit d’une demi-douzaine de sépultures que le préhistorien français, G. Camps, a sondé en juillet 1954.

    Il s’agit de monuments dont les parois sont faites de gros parpaings, régulièrement disposés, avec un sol dallé, les supports ayant été construits sur le dallage. Les hauteurs de ces tombes sont assez importantes, trois d’entre elles atteignent deux mètres à l’intérieur. Ces monuments sont des sépultures collectives. On a retiré du monument sondé les restes de trois personnes, mal conservés. Il semble qu’avant d’être inhumés, les défunts ont subi le décharnement, c'est-à-dire l’exposition à l’air des cadavres, jusqu’à disparition des chairs. Ce rite était assez répandu, aux temps préhistoriques et protohistoriques, chez les Berbères.

    Des monuments similaires existent, plus à l’est, à Aït Garet, sur la route de Toudja à Achelouf, dans la région de Béjaïa, et à Ibarissen, village situé à 8 km de Toudja. Quand ils ont été reconnus, en 1955, ils étaient en meilleur état que les monuments d’Aït Raouna, mais ils n’ont pas bénéficié, à l’époque, à cause de la guerre de Libération nationale, de fouilles ni d’études.

    L’invention de l’art

    L’art berbère, comme on le sait, plonge ses racines dans la préhistoire. Il est non seulement représenté par les belles fresques du Sahara mais aussi par les dessins figurant sur les stèles et les poteries.

    Aujourd’hui, on sait que la poterie kabyle est un exemple de la poterie autochtone berbère. Certes, elle présente des affinités avec les poteries des autres pays méditerranéens, mais elle n’est pas, comme on l’a d’abord cru, importée. Le chercheur anglais, J.L. Myres a même soutenu, avec assurance que la poterie kabyle et, d’une façon générale la poterie rurale algérienne, est une survivance de techniques antérieures aux Carthaginois. La preuve est que ces poteries se modèlent aussi à la main, c'est-à-dire sans l’utilisation du tour qui, croit-on, a été introduit au Maghreb, par les Phéniciens. Dès lors, la poterie kabyle est antérieure aux premiers comptoirs phéniciens et à la fondation de Carthage ! Les spécialistes pensent qu’elle remonte à l’époque néolithique. Le décor des poteries comme des tissages kabyles montrent, dans cette région, la permanence de l’art berbère, issu de la préhistoire. Si l’art kabyle est aujourd’hui fortement abstrait, il a connu, comme ailleurs, une période figurative : ce sont les belles stèles libyques représentant des cavaliers ou d’autres personnages, que nous évoquerons plus longuement dans le prochain article. Signalons que l’art a évolué vers la schématisation, c'est-à-dire par réduction des formes, passant de la représentation fidèle à la représentation symbolique.

    Cet art, que certains critiques appellent ‘’primitif’’, parce que justement il réduit les chose à leur plus simple expression, procède, en effet, d’un processus d’abstraction complexe qui conduit l’artiste à projeter sa pensée et ses émotions dans les formes géométriques.

    L’art devient un véritable langage, un moyen d’expression et de communication : il n’y a pas encore longtemps, les femmes kabyles communiquaient entre elles en s’envoyant des tissages dont les motifs et les couleurs étaient interprétés comme des messages, exprimant tantôt la joie, tantôt la tristesse, demandant des nouvelles de l’autre, donnant de ses propres nouvelles... Cet art ‘’primitif’’ a inspiré l’art cubiste et abstrait qui, à l’instar des poteries ou des tapisseries kabyles, interprète le monde sensible par des formes géométriques.

    Si l’art kabyle et, d’une façon générale, berbère, recourt à toutes les formes géométriques, il avantage le triangle, si bien qu’on parle de schématisation triangulaire. L’artiste représente les personnages et les choses sous la forme de triangles qui reçoivent à leur tour des remplissages géométriques, sous forme de quadrillage ou alors de chevrons, de losanges etc. La schématisation peut effacer l’objet jusqu’à le rendre méconnaissable (c’est alors l’artiste qui interprète son dessin : tel signe représente un œuf, tel autre une femme, tel autre un bélier, etc.) mais elle peut garder des éléments de figuration : ainsi, par exemple, le triangle, pourvu de jambes suppose une représentation humaine. L’art abstrait –les artistes contemporains l’on assez revendiqué- est le domaine de la liberté, de l’imagination, de la fantaisie même : les Kabyles et les Berbères en général peuvent se vanter, des milliers d’années avant Degas ou Picasso, d’avoir pratiqué cette forme d’art. ( A suivre)

    Par la Dépêche de Kabylie

  • #2
    Concernant l’existence d’un pré-alphabet, des recherches ont montré que des caractères du libyque se retrouvent dans les peintures rupestres du Maghreb et du Sahara et constituent donc des avants-courriers de l’écriture libyque. Bastion de la langue berbère, depuis toujours, la Kabylie recèle un important patrimoine de stèles libyques. Elle peut aussi se targuer d’avoir été la première à réhabiliter l’alphabet berbère, à le moderniser et à étendre son usage.

    La période libyque

    Les mots par lesquels on désigné les Berbères de l’antiquité (Libyens), leur pays (Libica), leur langue (libyque) viennent du nom que leur donnaient les Egyptiens, Lebu. Ces mots ont été repris et utilisés en même temps que d’autres (Africains, Numides, Maures) par les Grecs et les romains. Aujourd’hui, le mot Libye s’est restreint à l’Etat du même nom, quant à libyque, on l’emploie pour désigner le système d’écriture ancien des Berbères, ainsi que les stèles et les gravures autochtones de l’antiquité maghrébine et saharienne.

    L’alphabet libyque

    On sait aujourd’hui que le système d’écriture berbère, le libyque, remonte au moins au 6 ème ou au 7 ème siècle avant J.C. C’est, en effet, de cette période que date la plus ancienne inscription rédigée dans cet alphabet, l’inscription figurant sur la stèle de l’Azib n’ Ikkis, dans le Moyen Atlas marocain. Les chercheurs qui se sont penchés sur cet alphabet ont longtemps pensé qu’il provenait des alphabets sémitiques, notamment le phénicien. Le nom même de l’alphabet berbère, tifinagh, porterait les traces de cette origine : il proviendrait de la racine FNGH / FNQ, qui aurait donné, dans les langues sémitiques, le nom des Phéniciens, Finiqi.

    Autre argument avancé à l’appui de l’hypothèse d’une origine sémitique, le fait que le libyque, comme les systèmes sémitiques, ne note que les consonnes. Troisième argument, on a fait remarquer qu’il n’ y a pas de système pré-alphabétique qui aurait servi de base à une évolution vers l’alphabet.

    Ces arguments sont aujourd’hui battus en brèche puisque les recherches ont montré que le libyque, tout comme sa forme moderne, le tifinagh, a disposé de signes pour noter des voyelles. Le plus connu est le point (tagherit dans les tifinagh) qui note le a, mais d’autres signes ont noté égalemeunt le u et le i.

    Le mot tifinagh ne peut être rattaché aux langues sémitiques pour la raison qu’il vient du…grec phoenici, terme signifiant ‘’rouge’’ à cause de la pourpre que fabriquaient les Phéniciens. Les Berbères ne pouvaient donc le tenir des Phéniciens qui devaient se nommer autrement.

    M.A Haddadou, dans son ouvrage sur l’écriture berbère, a suggéré que la désignation autochtone des Phéniciens a pu être Himyarite, mot qui dérive de la racine sémitique H’MR, signifiant, comme phoenici ‘’rouge’’. Le mot tifinagh a toutes les chances d’être berbère : on l’a même rattaché au touareg nigérien asefinagh ‘’explicitation’’. La notion d’ ‘’explicitation’’ est ici liée à la légende d’un héros civilisateur qui, tout en révélant l’écriture aux hommes, a réservé la signification cachée des lettres aux seuls initiés.

    Enfin, concernant l’existence d’un pré-alphabet, des recherches ont montré que des caractères du libyque se retrouvent dans les peintures rupestres du Maghreb et du Sahara et constituent donc des avants-courriers de l’écriture libyque. On sait déjà que l’art berbère utilise depuis longtemps un répertoire de symboles qui rappellent fortement les caractères libyques.

    De l’alphabet libyque, dérive l’alphabet tifinagh, traditionnellement utilisé par les populations touarègues mais dont l’usage s’est étendu aux régions du nord, notamment la Kabylie, depuis le début des années dix-neuf cent soixante dix. On a repris les caractères de l’Ahaggar auxquels on a ajouté des signes pour noter les phonèmes du berbère nord qui n’existent pas en touareg. Le système a été depuis affiné et, depuis l’ouverture démocratique en Algérie, il est utilisé dans la transcription des panneaux indicateurs et des enseignes officielles en Kabylie. On a souvent écrit que les tifinaghs, en raison de la particularité de leurs caractères ne peuvent être retenus comme système de transcription pour le berbère. Leur utilisation, depuis quelques années en Kabylie, a montré qu’il n’en est rien et que le caractère berbère a une forte attraction sur les masses. La Kabylie a ainsi montré la voie dans la réhabilitation de ce pan important de notre patrimoine.

    Les stèles libyques de Kabylie

    La Kabylie recèle déjà un important patrimoine dans le domaine des stèles libyques. La plupart des stèles sont connues depuis le dix-neuvième siècle et ont fait l’objet d’un travail de classification, notamment par J.B Chabot, dont son recueil des Inscriptions Libyques. D’autres stèles ont depuis été découvertes, souvent à la faveur de travaux de terrassement.

    Certes, les stèles libyques sont moins nombreuses que d’autres régions, comme le Constantinois, par exemple, mais elles sont suffisamment présentes pour montrer que l’usage de la stèle, avec dessins et surtout caractères d’écriture, était courant dans la région. Comme ailleurs, on érigeait des stèles sur les tombes, pour rappeler le souvenir d’un défunt, pour commémorer un événement important ou alors pour faire un vœu à une divinité.

    Les stèles kabyles utilisent des matériaux locaux, comme le calcaire ou le grès. La pierre est souvent travaillée, notamment polie, pour réduire les aspérités. Une esquisse est ensuite réalisée, avant d’être gravée à l’aide d’un burin. Si certaines stèles sont assez frustres, d’autres, au contraire, comme la stèle d’Abizar, montrent un travail minutieux, où le moindre détail a son importance.

    Rappelons que les spécialistes divisent l’art rupestre maghrébin et saharien en cinq périodes, correspondant à des styles différents.

    La période la plus ancienne, dite période bubaline (-7500), est caractérisée par des représentations naturalistes où domine le bubale, une espèce d’antilope d’Afrique mais où on relève également d’autres animaux, pour la plupart disparus de nos contrées : l’hippopotame, l’éléphant, la panthère, la girafe, le bœuf antique... Les gravures et les stèles du Sud oranais appartiennent à cette période.

    La seconde période est dite des ‘’têtes rondes’’ (-7000)à cause de la représentation stylisée, sous forme de rond, de la tête des personnages.

    La période bovidienne (-7000 à -4500) est dominée, dans ses représentations animales, par le bœuf ainsi que des scènes de la vie pastorale et des scènes de chasse. La période caballine (3500 à -2000) est caractérisée par l’introduction du cheval, représenté souvent tirant des chars

    Enfin, la période caméline, la plus récente, reproduit des chameaux, animal nouvellement apparu au Sahara. Les stèles kabyles appartiennent à la phase caballine, que l’on a pris également l’habitude d’appeler libyco-berbère, pour la distinguer des phases contemporaines du Sahara (caballine et caméline).

    Elles sont caractérisées par la représentation de chevaux et de cavaliers, armés de boucliers ou de lances, avec des inscriptions libyques.

    La plus connue de ces stèles est la stèle d’Abizar, dans la commune de Timizar, à Ouagnoun. Elle a été découverte en 1858 par M. Aucapitaine : elle servait de seuil à une maison ! Cette belle stèle, qui a été publiée à plusieurs reprises est gravée sur une dalle de grès de 11 m de large et de 1,25 m de haut. Elle représente un homme à cheval, portant à la main gauche un bouclier et trois javelots dont on voit les pointes. Le même personnage brandit de la main droite, la paume ouverte, avec entre les doigts et le pouce, un petit objet rond, peut-être une arme de jet, ou alors, comme on l’a supposé, une offrande. Le personnage se présente de face, le tronc est plus long que les jambes. Le cheval est également plus petit que l’homme. Un petit personnage est représenté sous le bras de l’homme, au-dessus de la croupe du cheval. Il tient dans la main un bâton, dans lequel on a cru reconnaître un sceptre. Le cheval porte au cou deux boules dont on ignore la nature. En avant de la scène, on voit un chien et un oiseau, peut-être une autruche. A gauche de la stèle sont gravés quinze caractères libyques, répartis sur trois lignes : deux verticales et une horizontale.

    La stèle de Soumaa, chez les Aït Zellal, dans la daïra de Mekla, présente des ressemblances avec celle d’Abizar : cavalier brandissant de la main gauche un bouclier et deux javelots et levant la main droite... Ces deux stèles célèbres sont aujourd’hui conservées au musée des Antiquités d’Alger.

    Ce n’est pas le cas, hélas, de nombreuses autres stèles, que nous ne connaissons plus que par les notes et les descriptions des auteurs qui les ont découvertes. C’est le cas des stèles d’El Qalaa, à Yakouren, de Cherfa, à Tigzirt, , de Thala Khelf, à Tigzirt, etc.

    Signalons aussi que des stèles sont régulièrement découvertes en Kabylie. En 2004 seulement, deux stèles ont été retrouvées au village de Tagounit, dans la commune d’Aït Yahia ! il est temps d’inventorier ce patrimoine, mais aussi de le protéger. Et pourquoi pas lancer la construction d’un grand musée des antiquité en Kabylie ?

    Par la Depêche de Kabylie

    Commentaire


    • #3
      De l’alphabet libyque, dérive l’alphabet tifinagh, traditionnellement utilisé par les populations touarègues mais dont l’usage s’est étendu aux régions du nord, notamment la Kabylie, depuis le début des années dix-neuf cent soixante dix. On a repris les caractères de l’Ahaggar auxquels on a ajouté des signes pour noter les phonèmes du berbère nord qui n’existent pas en touareg. Le système a été depuis affiné et, depuis l’ouverture démocratique en Algérie, il est utilisé dans la transcription des panneaux indicateurs et des enseignes officielles en Kabylie. On a souvent écrit que les tifinaghs, en raison de la particularité de leurs caractères ne peuvent être retenus comme système de transcription pour le berbère. Leur utilisation, depuis quelques années en Kabylie, a montré qu’il n’en est rien et que le caractère berbère a une forte attraction sur les masses. La Kabylie a ainsi montré la voie dans la réhabilitation de ce pan important de notre patrimoine.


      les habitants du sud, comme l'histoire l'a montré , ont tjs été precurseur

      des que le nord s'endort
      le sud se reveille
      monte et chamboule les traditions

      je suis personnellement pour le tifinagh repris des touaregs et "actualisé"

      mais beaucoup de berberes d' Algerie s'orientent vers l'alphabet latin
      une sorte de nouvelle langue prefabriquée
      Gone with the Wind.........

      Commentaire


      • #4
        Azul,
        je note que cet article est depourvu de references et surtout de nom d auteur.
        scientifiquement, c est un chiffon et ne merite aucune attention.

        desole Morjane.
        Lu-legh-d d'aq-vayli, d-ragh d'aq-vayli, a-d'em-tegh d'aq-vayli.

        Commentaire


        • #5
          La Kabylie ancienne

          Les Etats berbères, comme celui de Massinissa, vont entrer en guerre contre Carthage, mais c’est un autre ennemi de la cité punique, Rome, qui avait des ambitions dans la région, qui allait entraîner sa perte.

          Les Phéniciens ont établi sur les côtes kabyles des comptoirs, qui servaient d’escales à leurs bateaux. Puis les Romains, ont édifié, sur les sites de ces comptoirs, des établissements militaires, devenus par la suite des villes, pour surveiller l’arrière-pays : Rusuccuru (Dellys), Ruzurus (Azeffoun), Saldae (Béjaïa) sur la côte, et, plus à l’intérieur, Bida Municipum (Djamaa Saharidj) et Tubuscum Oppidum (Tiklat).

          Selon l’historien latin, Diodore de Sicile, les Phéniciens se sont installés sur les côtes vers 970 avant J.C, c'est-à-dire plusieurs décennies avant la fondation de Carthage, vers 814 avant J.C.

          On sait, d’après les récits qui nous sont parvenus, qu’au début, les Phéniciens ont cherché l’alliance des Berbères et ont payé pendant prés de quatre siècles des tributs à leurs chefs. On sait aussi que beaucoup de Berbères se sont établis à Carthage et y ont exercé divers métiers. Comme les autres peuples du bassin méditerranéen, les Berbères ont bénéficié de la civilisation carthaginoise à laquelle ils ont emprunté des inventions et des techniques, notamment dans le domaine agricole. Mais à partir du 5ième siècle avant J.C, Carthage a adopté une politique impérialiste, annexant de nombreux territoires, installant des comptoirs sur les côtes, dépouillant les paysans des riches terres agricoles et soumettant les populations à de lourds impôts. Les Etats berbères, comme celui de Massinissa, vont entrer en guerre contre Carthage, mais c’est un autre ennemi de la cité punique, Rome, qui avait des ambitions dans la région, qui allait entraîner sa perte. Rome livre à Carthage une première guerre (264-241), lui arrachant plusieurs colonies en Europe, puis une deuxième guerre (218-201) la privant du reste de ses possessions. Rome, allié à Massinissa, décide alors de l’abattre : vaincus, les Carthaginois refusent de se rendre. Ils subissent un long siège de trois ans et leur ville prise est entièrement détruite et la population qui a échappé au massacre est réduite en esclavage et dispersée (printemps 146).

          Rappelons d’abord que la rencontre de Rome et du monde berbère s’est faite dans la violence : celle d’une longue conquête qui a commencé avec les guerres puniques et la lutte entre les Romains et les Carthaginois pour l’hégémonie dans la Méditerranée occidentale, qui s’est poursuivie par des ingérences politiques et militaires et qui s’est achevée par une occupation qui devait durer plusieurs siècles.

          Les historiens français de la période coloniale ont souvent parlé de miracle romain fait, en Afrique comme dans le reste de l’ Empire, d’unité et de stabilité. Certes, les Romains ont su, en associant leur génie à celui des populations locales, produire une brillante civilisation, mais il ne faut pas non plus oublier que les Romains se sont heurtés, sur notre sol, à une forte résistance, sur le plan militaire, avec les insurrections et les guerres, mais aussi sur le plan culturel, la majorité des populations refusant le modèle culturel romain.

          En effet, si dans les villes, le modèle culturel et donc la langue latine ont fini par s’imposer, dans les campagnes, les populations sont restées largement berbérophones. On parlait mais aussi on écrivait le berbère, ainsi qu’en témoigne l’abondance des inscriptions libyques datant de la période romaine (voir article précédent). Aussi, quand on parle de la ‘’Kabylie romaine’’, il faut toujours avoir à l’esprit que cette région (pas plus que les autres régions de l’Algérie) n’a pas été un sujet soumis de Rome et qu’en dépit d’une longue occupation, elle a gardé sa personnalité, représentée notamment par sa langue et sa culture. La preuve est que les villes romaines sont tombées en ruines, que l’usage du latin a disparu, après plusieurs siècles, mais que les communautés kabyles, avec leur organisation sociales, leur langue et leurs coutumes sont largement demeurées !

          Villes antiques de Kabylie

          Nous ne citerons ici que les villes importantes, mais il faut savoir qu’en plus des cités, les itinéraires antiques citent une multitude de camps et d’oppidums, dont on connaît les noms mais qu’on n’a pas encore identifiés.

          Dellys est sans doute l’une des villes romaines les plus connues de la Kabylie. Déjà les navigateurs phéniciens, puis les Carthaginois l’ont prise pour escale lui donnant le nom de Cissi, puis celui de Rusuccuru. De la période phénicienne, on conserve quelques stèles funéraires et surtout une pièce de monnaie en or, frappée à Carthage au 4ième siècle avant JC. Il semble, qu’au premier siècle avant l’ère chrétienne, la ville se soit affranchie de la tutelle carthaginoise, puisqu’elle s’est mise à frapper de la monnaie à son nom. C’est ce que laisse supposer une pièce retrouvée dans la vieille ville et portant les caractères RSKOBR, qui semblent la transcription du nom de Rusuccuru. A cette époque, Dellys est intégrée dans le royaume de Maurétanie du roi Bocchus. Comme celui-ci a pris position pour César dans la querelle qui opposait celui-ci à Pompée, et que c’est César qui remporte la victoire, la ville n’est pas annexée par le nouveau maître de Rome.

          Au premier siècle de l’ère chrétienne, l’empereur Claude lui accorde le droit de cité, la transformant en municipe de droit romain pour la remercier de ne pas s’être insurgée durant la la révolte d’Aedemon qui a alors embrasé la Maurétanie. Dellys va même gouverner deux autres villes : Iomnium (Tigzirt) et Rusippisir (Taksebt). Dellys a servi de refuge aux chrétiens persécutés, elle donnera même à la nouvelle religion, une martyre, Sainte Marcienne, martyrisée à Césarée (Cherchel) en 299.

          Elle ne sera pas une ville soumise puisqu’elle adhère à l’hérésie donatiste et, en 373-375, elle ouvre ses portes à Firmus et à ses guerriers, en guerre contre l’occupant romain.

          Au 5ième siècle, les Vandales s’emparent de la ville, l’incendient et exilent son évêque catholique Mettun. Au début du 6ième siècle, les Byzantins la reprennent, avant de céder la place aux Musulmans. A partir de cette date, Rusuccuru n’est plus citée dans les textes.

          Une autre ville kabyle importante de l’antiquité est Béjaïa. Comme Dellys, elle a d’abord été un mouillage phénicien. Les romains l’annexent, à la suite de la défaite de Jugurtha, qui voit , la Numidie et la Maurétanie perdre leur indépendance. Elle figurera parmi les colonies créées en 33 avant JC par Auguste. Mais celui-ci, ayant décidé d’installer un royaume indigène vassal en Afrique, la cède, ainsi que d’autres villes, à Juba II.

          C’est sous la domination romaine que Béjaïa prend le nom Saldae, Col Iulaug Saldani, selon une inscription, à lire Colonia Julia Augusta Saldantium.

          On ignore l’origine de ce nom qui ne semble ni latin ni berbère : peut-être provient-il du passé carthaginois de la ville. Tout ce que l’on sait, c’est que ce nom est un pluriel (on disait les Saldae) et selon certains auteurs, comme Féraud, il ferait référence à la configuration de la ville, divisée en deux zones, les postes Moussa et Bridja, zone qu’une muraille réunissait. Au début de la conquête française, on pouvait voir encore des restes de cette muraille. Saldaae a été une ville prospère, exportant de l’huile et du vin. Mais les guerres causées par les schismes religieux,devaient la ruiner. A l’arrivée des musulmans, elle était presque oubliée, aucun texte ne l’évoquait.

          Une autre ville kabyle importante de l’antiquité a été Tigzirt, aujourd’hui, station balnéaire et petit port de pêche. Comme le site de Béjaïa et de Dellys, celui de Tigzirt a été un comptoir phénicien, dont on a retrouvé quelques vestiges. Mais ce sont les Romains qui ont fait de Tigzirt une cité importante, ainsi qu’en attestent les ruines que l’on peut encore voir de nos jours.

          Fondée vers 145 après J.C Tigzirt, la romaine, appelée Iomnium, n’était à l’origine qu’un camp militaire sans grande importance, composée d’un casernement et d’un port. Le camp prenant de l’importance, il a reçu, par la suite, des extensions mais il faut attendre le troisième siècle, pour le voir devenir une ville, sous le règne de l’empereur Septime Sévère, qui était d’origine berbère. Omnium s’enrichit de plusieurs monuments dont le temple dédié au génie du municipe de Rusucurru et que l’on peut encore voir de nos jours.

          Placée au départ sous la dépendance de Rusuccuru (Dellys), Iomnium a acquis progressivement son autonomie administrative, devenant un municipe.

          Omnium, comme les autres villes kabyles, a connu les graves troubles religieux qui ont secoué à l’époque l’Afrique : aux révoltes donatistes se sont ajoutées les insurrections des circoncellions, paysans berbères pauvres, en guerre contre les riches propriétaires romains. L’invasion vandale la ruine, avant que les Byzantins ne la reprennent. Les ruines montrent qu’à cette époque, une partie de la ville est abandonnée et une citadelle est érigée avant d’être abandonnée à son tour pour une nouvelle enceinte autour de la presqu’île. Les troubles religieux, voire la guerre entre les catholiques et les donatistes, sont sans doute à l’origine de ces réaménagements.

          Par S. Aït Larba- la Dépêche de kabylie

          Envoyé par mmis_ttaq-vaylit
          .
          desole Morjane.
          Désolée de quoi ? Au contraire ne te gène pas apporter ton puit au moulin de l'histoire tout comme l'a fait Tiliwine que je remercie au passage ou de relever ce qui est mensonger, erroné , à moins bien sur que la totalité ne le soit. L'auteur n'avait pas été mis car j'attendais la fin des articles pour le faire mais bon ce n'est qu'un détail.

          Commentaire


          • #6
            La Kabylie ancienne (4ème partie et fin)

            Située à l’intérieur des terres, à une trentaine de km de Tizi Ouzou, Djamaâ Saharidj est une autre cité romaine, connue sous le nom de Bida Municipum. L’agglomération devait être antérieure aux Romains, ainsi que le montre une monnaie de Massinissa découverte dans le village, en 1967.

            On ignore à quelle époque Bida a été fondée. Certains auteurs, en se basant sur une stèle découverte dans les ruines et des monnaies de Trajan, parlent du 2e siècle de l’ère chrétienne, mais le fait de ne pas être citée ne signifie pas que la ville n’existait pas : de toute façon, la présence romaine sur les côtes de Kabylie est bien antérieure au 2e siècle.

            Si le site de Djamaa Saharidj a intéressé les Romains, c’est avant tout pour sa position stratégique. En effet, situé sur le flanc du Djurdjura, il est bien protégé. De plus, la présence de nombreuses sources a été déterminante pour l’installation d’une population civile et la pratique de l’agriculture.

            Les sources qui entourent Bida en font tantôt une colonie, tantôt un municipe, un statut qui permettait à la ville de vivre selon ses propres lois mais qui la faisait participer de la citoyenneté romaine. On soupçonne aussi Bida d’être un catellum, c'est-à-dire une ville fortifiée, chargée de la défense d’une ville plus importante, sans doute Rusuccuru (Dellys).

            Quand éclatent les grandes insurrections berbères du 3e et du 4e siècles, Bida est l’une des pièces maîtresse du système de défense romain. Ses murailles sont renforcées et on les flanque d’un système d’observation dont il reste quelques ruines. Les Vandales la ruinent, et on sait, par une note que son évêque (catholique) a été exilé : or si Bida était un évêché cela prouve que c’était une ville importante.

            Revenons aux côtes ; avec le port et la ville de Ruzurus, à quelques kilomètres du village actuel d’Azeffoun.Les ruines ne sont pas aussi nombreuses qu’à Tigzirt ou à Dellys, mais on sait que Ruzurus, i a connu son apogée sous le règne d’Auguste. Il subsiste, de la ville antique, quelques vestiges de murailles, de thermes et de conduites d’eau.

            Pour finir cette revue des villes antiques de la Kabylie, citons une ville plus à l’est, Tiklat, au pied du mont Fenaïa, sur la rive gauche de l’oued Sahel (Soummam). Tiklat a eu dans l’antiquité son heure de gloire sous le nom de Tubusuptus et de Tubuscum Oppidum.

            Tubusuptus est citée à propos de la guerre de Tacfarinas, le prince berbère qui, en 25 de l’ère chrétienne, a brandi l’étendard de la révolte contre l’occupant romain et entraîné à sa suite les populations maures et numides. Tacfarinas est parvenu à occuper la région de la Nasava (Soummam) et à mettre le siège devant Tubusuptus. Mais le proconsul Dollabela, qui le combattait, a reçu de gros renforts et il est parvenu à le forcer à lever le camp.

            Trois siècles après, c’est au tour de Firmus, un autre prince berbère à assiéger Tubusuptus et, cette fois-ci, à l’enlever. Firmus est l’auteur d’une des plus grandes insurrection de la Kabylie antique, c’est pourquoi il importe de retracer l’histoire de ce prince méconnu.

            Firmus appartenait à la tribu des Jubaleni qui résidait dans la montagne des Bibans, en Kabylie orientale. Firmus qui portait un nom romain –on pense qu’il était chrétien ainsi que sa famille- appartenait à une famille puissante dont le père, Nubel, occupait une citadelle, à Souma, dans la région de Thénia , la Tizi Nat ‘Aysha des Kabyles.

            Firmus, l’aîné des fils de Nubel, résidait au château de Souma., ses frères, Sammac et Mazuca, qui avaient des noms berbères, possédaient des domaines fortifiés, l’un non loin de de Tiklalt, l’autre dans la vallée du Chélif.

            En 372, Firmus, exaspéré par les exactions commises par le comte d’Afrique, Romanus, qui administrait alors l’Afrique romaine, entre en révolte. Romanus, qui connaissait le poids de la famille de Nubel dans la région, et qui redoutait une extension de la rébellion tente de provoquer la division parmi ses fils. C’est ainsi qu’il pousse Summac contre Firmus et, celui-ci, pour ne pas être livré, doit supprimer son frère. Le comte tente de faire arrêter Firmus, et comme celui-ci refuse de se rendre, c’est la guerre.

            L’insurrection, d’abord circonscrite en Kabylie occidentale s’étend rapidement à d’autres régions. Les populations, lassées d’être exploitées et humiliées, répondent, en masse, à l’appel de la révolte. Les Berbères, engagés dans l’armée romaine, désertent. D’abord, il s’agit d’individus qui font défection, puis de corps de troupes entiers, tels les Constantiani Pedites et les Equites cohortes saggitariorum, qui rejoignent les insurgés. Les Donatistes aussi, en révolte contre l’eglise catholique, alliée des Romains, s’allient à eux.

            Firmus enlève Césarée (Cherchell), capitale de la Maurétanie césarienne et Icosium (Alger). D’autres villes se rendent sans se battre : c’est le cas de Rusubiccari (Mers-el-Hadjadj) dont l’évêque donatiste ouvre lui-même les portes à Firmus. Par contre, Tipasa résiste et Firmus doit lever le siège qu’il a mis devant elle.
            Rome doit envoyer le général Flavius Théodose, père du futur Théodose le Grand, pour mater la rébellion. Il débarque à Igilgili (Jijel), prend en main l’armée romaine et s’installe à Tubusuptu. Firmus tente de négocier avec lui, mais il refuse de lui envoyer les otages qu’il lui demande. Cependant, ce n’est pas seulement contre les Romains que Firmus doit se battre mais aussi contre son frère Gildon qui commandait les troupes auxiliaires romaines et refusait de se joindre à l’insurrection contre l’ennemi. Deux frères de Firmus qui, eux, ont pris le parti du jeune rebelle, sont tués et leurs camps rasés.

            Firmus fait de nouvelles propositions de négociation et accepte, en échange de la paix, de rendre son butin de guerre et d’évacuer Icosium. Théodose occupe Icosium et, de là, il rejoint Tipasa. Il refuse la paix et s’empare de positions stratégiques dont Castellum Tingitanum (Chlef). Au cours de cette campagne meurt un troisième frère de Firmus, Mazuca tombé prisonnier des Romains, a préféré se donner la mort pour ne pas devenir un otage.

            En 373, Firmus reprend le dessus ; il ne reste plus aux Romains qu’à recourir à la ruse pour vaincre les Berbères. Il corrompt les chefs des tribus de l’ouest et les détache de l’insurrection. Firmus, abandonné par une grande partie de ses alliés, s’enfuit jusqu’aux monts Caprarienses (monts du Hodna) où il trouve refuge chez les Isaflensens, puis poursuivi par les Romains, chez les Jubalens, sa tribu d’origine. La guerre reprend et, fort du soutien populaire, Firmus est sur le point de l’emporter quand Théodose réussit à corrompre le chef des Isaflensens, Igmasen qui accepte de lui livrer Firmus. Le prince, fait prisonnier, préfère se donner la mort..

            D’autres villes de la Kabylie sont citées dans les itinéraires de l’antiquité, notamment la carte de Ptolémée et les Tables dites de Peutinger. Mais en l’absence de ruines, on ne peut identifier ces villes avec les villes actuelles. Ainsi, la station romaine d’Equizentum est, en raison de la ressemblance des noms, identifiée à Guenzet, localité, à 10 km au nord de Zemmoura, dans la région de Bordj Bou Arréridj. Mais cette identification a été contestée. Il y va autrement d’Akbou, identifiée à l’antique Ausum de l’itinéraire de Ptolémée, qui allait de la ville de Saldae (Béjaïa) à Auzia (actuelle Sour el Ghozlane). Ici, il n’y a pas de ruines romaines mais on dispose d’un beau monument, le fameux tombeau romain, qui se trouve sur le piton qui domine la ville. Nous avons déjà cité ce monument dans la série que nous avons consacrée aux monuments de l’Algérie ancienne.

            Ainsi, la Kabylie a joué un rôle éminent dans l’histoire de l’Algérie. Les vestiges des différentes époques –préhistoire, période libyque, période antiques, sont aujourd’hui, menacés de disparition. Il est grand temps de les sauver, car il y va de notre mémoire.

            Par S. Aït Larba- la Dépêche de kabylie

            Commentaire


            • #7
              merci MORJANE pour cette intrusion dans l'histoire de notre pays

              je pense que ces etapes succesives de conquete de l'Afrique du nord
              sont presque les memes pour toute l'étendue des cotes
              mediterraneennes
              si on connait bien son histoire et qu'on l'accepte
              alors on ne peut que progresser vers un objectif de compromis benefique pour tout le monde
              Gone with the Wind.........

              Commentaire


              • #8
                Monsieur Aït Larba fait preuve d'une grande lacune en géoraphie en attribuant à la Kabylie ce qui était la Numidie.
                Que cherche ce journaliste à vouloir attributer aux Kabyles, à grand coup de détournements de faits et de contorsions narratives, une légitimité dans l’Histoire?
                Malheureusement, aucune machine à remonter le temps ne peut lui venir en aide, afin de modifier le passé.

                Quand les habitants des tadarts et leurs tajmats descendirent enfin de leur montagne, débusqués par un père blanc (Charles Lavigerie), une grande part de l’histoire du Maghreb et donc de l'Algérie était déja écrite.
                Les grandes figures (Massinissa, Jughurta, Juba II...) de cette histoire, avaient déja laissé leurs empreintes.
                Honni soit qui mal y pense

                Commentaire


                • #9
                  Comme quoi il y a "kabylie" à l'époque des Numidiens


                  à l'époque des Numidiens , il y a ce qu'on appelle Macilia , Massissilia , et Mauritania , et on a jamais entendu parlé de "kabylie" (qui est d'abord un mot arabe qui signifie tribues ) à cette époque

                  Commentaire


                  • #10
                    lllllllllll

                    Commentaire


                    • #11
                      Perplexe

                      Quand les habitants des tadarts et leurs tajmats descendirent enfin de leur montagne, débusqués par un père blanc (Charles Lavigerie), une grande part de l’histoire du Maghreb et donc de l'Algérie était déja écrite.
                      Et moi je te prouve quand tu veux que nul père blanc n'a réussit à faire descendre les habitants de Tadarth qui habitent toujours au même endroit depuis des siècles. Nous pouvons remonter notre généalogie grâce à nos tombes qui attestent d'un lointain passé et surtout grâce à la tradition orale que nous avons gardé. Nos grands mères et nos grands pères qui n'ont jamais quitté leurs montagnes pourraient te le raconter.

                      Je suis descendue de Tadarth pour me cultiver mais j'y retourne toujours car là bas sont mes racines les vraies, nul besoin pour moi de les chercher car je sais où elles sont. Et c'est là bas que je finirais mes jours.


                      Pourquoi vouloir m'arabiser si je suis arabe ? pourquoi vouloir me franciser si je suis française ? Avez vous besoin de moi pour savoir qui vous etes ? moi non.....je suis Kabyle et fière de l'être .............
                      Dernière modification par zwina, 25 octobre 2007, 14h11.
                      Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

                      Commentaire


                      • #12
                        Azul Zwina

                        Nos grands mères et nos grands pères qui n'ont jamais quitté leurs montagnes

                        D'accord, les tombes parlent et les grands parents transmettent le savoir.
                        C'est bien un système tribal.
                        Loin de moi l'idée de renier ses racines.
                        Dernière modification par perplexe, 25 octobre 2007, 15h44.
                        Honni soit qui mal y pense

                        Commentaire


                        • #13
                          azul,

                          on laissera les tuiles de nos maison, les pierres taillees de nos murs vous faire la narration de l histoire de ce peuple qui choisit la montagne comme refuge pour sauvegarder l escence de ce qu il est: c est nous qui re-ecrirons notre histoire.

                          Comme je l avais signale' auparavant, il es regrettable que l auteur n ait pas cite' ses references. c est sa vanite' de demeurer indispensable qui le fait agir ainsi. Un educateur, double' d un esprit scientifique n aurait point agit de la sorte car il aurait partage' avec ses lecteurs toutes les sources dont il a usite'es pour ecrire son article afin de permettre a tt le monde d en beneficier et surtout aux scientifiques de verifier ses dires.

                          C est la ddk qui le publie et non un magazine serieux qui le fait. Il ne faudra pas prendre la ddk au serieux. Ils font du tatonnement a l aveugle en histoire, comme ils le font en politique; des amateurs qui font reculer la kabylie.

                          Mmis.

                          PS: grandpere a construit sa propre maison en pierres taillees. Il a apprit cet art de son aieul. Il n a point fait d etudes a Rome ou meme chez sidi zekri, la zawiya du coin.
                          Lu-legh-d d'aq-vayli, d-ragh d'aq-vayli, a-d'em-tegh d'aq-vayli.

                          Commentaire


                          • #14
                            Perplexe

                            C'est un peu bête et arriéré pourtant c'est la même tradition qui a perpétué le Coran comme quoi des fois ça peut servir.
                            Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

                            Commentaire

                            Chargement...
                            X