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La femme active mal aimée de la société en Algérie

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  • La femme active mal aimée de la société en Algérie

    En Algérie, si la femme travailleuse réussit à s’imposer dans son milieu professionnel par ses compétences et son savoir-faire, elle reste vis-à-vis de la société, un être faible et fragile qui doit être soumis à l’autorité parentale et familiale. Quand la femme décide de contourner la règle, elle devient sujette au mépris, aux hostilités et aux ennuis.

    Amel 30 ans. Cadre supérieure dans un secteur stratégique. Depuis un mois, elle ne rêve que d’une seule chose : trouver une location. Elle n’est pas à la recherche d’une somptueuse villa sur les hauteurs d’Alger, mais non plus d’une cabane, dans un quartier sale et dangereux. Elle souhaite juste un toit décent à un prix raisonnable. Sa fourchette ne dépassant pas 15 000 DA, Amel se livre à une véritable mésaventure.

    Depuis le début de son calvaire, elle a dépensé plus de 10 000 DA en cartes téléphoniques. Ne s’intéressant généralement pas à la presse, elle est devenue une abonnée de la presse spécialisée en immobilier. Dénicher la perle rare, c’est là son objectif. Mais comment procéder ? “J’ai répondu pratiquement à toutes les offres qui paraissent dans les journaux, mais je n’arrive pas à trouver ce que je veux”, dit-elle les larmes aux yeux. Nous avons suivi Amel dans ses démarches, pendant une semaine, pour s’enquérir de la situation des femmes travailleuses, qui sont restées à la capitale après leur cursus universitaire.

    L’exemple de Amel est le miroir de centaines de ces femmes qui ont choisi l’obstination à la fatalité. Elles ont choisi le chemin le plus dur pour continuer à nourrir leur cerveau et se faire une place dans une société qui peine à reconnaître à la femme son statut économique et social. Amel est très active dans son domaine. On lui reconnaît ses qualités et ses ambitions à toujours aller de l’avant dans tout ce qu’elle entreprend.

    Seulement, personne ne peut s’en douter du cauchemar qu’elle subit depuis quelques semaines. Chaque jour qui passe ajoute une dose d’angoisse à Amel. Le temps la rattrape et doit agir vite. C’est ainsi qu’elle décide de faire appel à des professionnels en la matière. Des agents immobiliers. Elle revient à ses journaux et prend les coordonnées des agences les plus actives sur le marché. Elle passe plusieurs coups de fil et prend plusieurs rendez-vous pour rencontrer les agents immobiliers et leur faire part de sa situation. “A cette fourchette, vous n’allez pas trouver quelque chose d’intéressant”, lui répond-on à la fin de chaque entretien. Elle ne désespère pas. De toute façon, elle n’a pas le choix.

    “On est jeudi, je dois attendre encore deux jours avant de reprendre mes investigations”, dit-elle, sans conviction. Au niveau des agences, elle a fait la connaissance d’autres jeunes femmes vivant le même calvaire. Hayet est l’une d’entre elles. Elle est biologiste et travaille dans un laboratoire étranger depuis presque deux ans. Jusqu’au mois de mai dernier, elle vivait clandestinement dans une cité universitaire. En prévision des Jeux africains, elle a été, ainsi que toutes les étudiantes, sommée de quitter les lieux. Elle s’est installée dans un pensionnat, au centre d’Alger, chez une vieille dame. Celle-ci a transformé son domicile familial en refuge pour les femmes travailleuses. Cette dame est sans ressources financières, son fils marié et avec des enfants ne travaille pas. Alors la famille a décidé d’accueillir des locataires, pour subvenir aux besoins de la famille. En tout, elles sont six femmes, toutes des cadres d’entreprises, dans différents secteurs d’activités. L’appartement qu’elles occupent avec la vieille dame est très exigu. Il y a seulement trois chambres. Une occupée par quatre locatrices, une deuxième par la vieille, la partageant avec deux autres locatrices et la troisième par le fils, son épouse et son enfant. Divers tempéraments, différentes régions du pays pour cohabiter tous ensemble dans un espace réduit. “Je croyais que j’allais avoir une dépression nerveuse”, témoigne Hayet, qui espère quitter les lieux dans les plus brefs délais. Ne pouvant plus vivre dans cette précarité, tout en ayant des journées très chargées au travail, Hayet a associé deux des collaboratrices à son projet de trouver un loyer décent, toutes seules. “Je préfère payer plus et avoir la paix que de vivre sous pression”, raconte-t-elle, en essayant de retenir ses larmes qui coulent sur ses joues. Hayet a les yeux cernés et le visage pâle. “Depuis que je me suis fixé cet objectif, je ne dors plus. Toute la nuit je pense à ce que je dois faire, qui contacter, comment procéder…”, relate-t-elle. Hayet et Amel se sont échangé leurs numéros de téléphones et s’appellent à chaque fois que des occasions de visiter des appartements se présentaient à l’une d’elles. “J’ai une visite demain, si ça ne m’arrange pas, tu partiras toi pour visiter, peut-être que ça te plaira”, s’échangent-elles.

    Lundi, après-midi, Amel vient d’être contactée par un de ses agents immobiliers. “C’est une occasion en or. Un F2 à 15 000 DA au Golf”, lui dit-il au bout du fil. “J’arrive dans un quart d’heure, attendez-moi”, réplique-t- elle. Toute anxieuse, Amel arrive à l’heure au rendez-vous. Le propriétaire de l’appartement les invite à l’intérieur de la maison. Celle-ci est située dans un quartier populaire, des voisins curieux les guettaient. Dès qu’elle pénètre dans la première pièce, Amel est envahie par une boule de colère. L’appartement est en nette dégradation. Il nécessite des travaux de plusieurs semaines pour qu’il soit habitable. La porte d’entrée, tellement fragile, qu’elle risque d’être détruite par un simple coup de pied. “Ici, c’est la sécurité”, la rassure l’agent immobilier, “vous n’avez rien à craindre”. Amel décline l’offre, l’humidité lui coupe le souffle, elle demande de prendre congé.

    En fin de journée, une autre agence immobilière croit lui dénicher la perle tant attendue. Un studio à 20 000 DA, dans une ruelle, à proximité du Boulevard Krim-Belkacem. La cote est généralement très élevée dans ce quartier. Même si le prix est au-dessus de ses moyens, Amel a tout de même accepté de visiter les lieux. C’est une déception pour elle. Ni l’endroit, ni la pièce et cuisine aménagé dans 30 m2 ne feront son bonheur. Elle termine sa journée en larmes. De son côté, Hayet a également effectuée trois visites l’une après l’autre. “C’est inimaginable”, dit-elle. “Je ne comprends pas comment les gens évaluent l’immobilier”, s’interroge-t-elle. “Les produits sont tellement rares et qu’il y a une forte demande que les propriétaires sont les maîtres du marché”, a expliqué un agent immobilier qui peine à satisfaire ses clients, vu l’exigence des propriétaires.

    De toutes les façons, pour une agence immobilière, celui qui vend ou loue et celui qui achète et prend une location, sont considérés comme des clients. Pour les garder, ils essayent de jouer l’intermédiaire afin que chacun d’entre eux trouve son compte, dans l’offre et la demande. Quand Amel a réussi à trouver ce qu’elle cherchait, elle ne tardera pas à remettre son bonheur pour plus tard. Elle a fini par trouver un F1 à 15 000 DA, dans un quartier calme, mais l’intérieur n’est pas terrible. Elle a accepté de prendre à son compte quelques aménagements, car c’est la fin de la semaine et elle doit rendre les clés de l’appartement qu’elle occupe. Les négociations se sont biens passées entre elles, le propriétaire et l’agent immobilier.

    Mais il reste un détail. Le propriétaire refuse de louer son logement à des femmes habitant seules. Un problème de société et de mœurs, a-t-il expliqué. Eh oui, en 2007 et au cœur de la capitale, les Algériens ne reconnaissent pas encore à la femme sa liberté. Une liberté qu’elle paye parfois de sa vie. Si Amel, Hayet et d’autres sont persévérantes et dépassent leurs difficultés, beaucoup ont abandonné l’aventure en milieu de chemin et sont reparties dans leur patelin, à chômer. Il s’agit là encore d’une frange des cerveaux, dont l’Etat ne cesse de dénoncer la fuite. Mais quand la fuite est à l’intérieur même du pays, que faire ?

    Par Le soir

  • #2
    je m'attendai a quelque chose de plus specifique vu le titre...
    le meme probleme est rencontré par les jeune hommes celibataires...
    cela n'a rien a voire avec la feminité des postulentes
    « Puis-je rendre ma vie
    Semblable à une flûte de roseau
    Simple et droite
    Et toute remplie de musique »

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    • #3
      je ne sais pas pourquoi mais j'étais sure que ça allé être toi qui allé réagir en premier a ce sujet

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      • #4
        En Algérie, si la femme travailleuse réussit à s’imposer dans son milieu professionnel par ses compétences et son savoir-faire, elle reste vis-à-vis de la société
        en algerie toute personne homme ou femme rependant a ce profile est mal vue et indisirable......une bonne fois pour toute ..on aime pas les gens qui travail ....ç pas dur a comprendre quand méme ........un jour dans une administration ..un jeune qui commancé ça carriére montré beaucoup de zéle ...alors ç colégue on désigné qql un pour lui parler..ou plutot le raisoner.....le type désigné lui dit qu'une seule phrase "mediha m3ak wala ??? ...tmoute ou tkhaliha "....traduction...."tu ne vas pas l'enmener avec toi...tu mourra et tu la laissera " il parler du fait de vouloir réussir dans cette vie ????
        tu tombe je tombe car mane e mane
        après avoir rien fait ...on a souvent le sentiment d'avoir faillie faire ....un sentiment consolateur

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        • #5
          c'est incroyable!!!

          je comprends pourquoi il y a autant de maghrebiens,ines qui veulent s'exiller à l'étranger ; ont ne leurs donne meme pas le chance de travailler comme il le souhaites on ne leur offre meme pas d'appartement décent, je suis dégouté pour eux ,faut vraiment que les mentalités changes!!!
          waou!!!!!!!!!

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          • #6
            @giro
            mon memoire pour l'obtention du doctorat etait sur les paranoias ..je plaisante c'etait sur l'erytheme noueux

            mais c'est vrai: alger est une des villes les plus chers au monde....les loyers sont tout simplement "insolents"..

            je n'ai pas compris pourquoi ce phenomene devrait etre traduit comme etant de la persecution aux femmes avtives
            Dernière modification par tamerlan, 16 octobre 2007, 19h17.
            « Puis-je rendre ma vie
            Semblable à une flûte de roseau
            Simple et droite
            Et toute remplie de musique »

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            • #7
              Envoyé par tamerlan
              le meme probleme est rencontré par les jeune hommes celibataires...
              Le même ? en es tu si certain , ah! oui ceci n'est qu'un détail :
              Mais il reste un détail. Le propriétaire refuse de louer son logement à des femmes habitant seules.
              Car évidèment tout le monde le sait comme c'est facile, bien vu et entré dans les moeurs d'être une jeune femme celibataire active vivant toute seule dans son appartement bref d'être une femme autonome et indépendante.

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              • #8
                Mais il reste un détail. Le propriétaire refuse de louer son logement à des femmes habitant seules.
                Effectivement, même les jeunes hommes célébataires rencontrent ce problème. J'ai un ami qui est rentré de France définitivement, il a eu d'énormes difficultés pour trouver une location. On lui demandait s'il était marié. Il a dû louer au nom de son frère marié.

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