L’Algérie compte plus d’un demi-million d’enfants malnutris, soit un enfant de moins de 5 ans sur cinq, ce qui donne un chiffre absolu de près de 600 000 enfants, dont 150 000 présentent une forme sévère de malnutrition. Ces données statistiques pourraient traduire une demande alimentaire insuffisamment satisfaite, en particulier chez les jeunes enfants, observe la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem) dans un document transmis hier à notre rédaction.
Elles montrent également que «les objectifs assignés au programme mis en place par le ministère de la Santé dans le domaine de la lutte contre la malnutrition sont encore loin d’être réalisés». Pis encore, on estime qu’une «famille sur 5 (1,2 million de ménages) n’arrive pas à disposer de sa ration calorique journalière, c’est-à-dire manger à sa faim quotidiennement».
Preuve en est les 2 millions de couffins du ramadan distribués par le ministère de la Solidarité nationale cette année, note la Forem. Selon cette dernière, «la tendance à une alimentation déséquilibrée, voire à la malnutrition, a souvent pour origine une pauvreté structurelle».
D’ailleurs, une étude réalisée en Algérie montre que sur les 1 541 communes du pays, près de 80 % ont un ratio de moins de 200 dinars par habitant. Dans ce cadre, les Hauts-Plateaux et le Sud-Ouest sont les plus touchés, sans compter que le PNUD considère que la pauvreté absolue (moins d’un dollar de revenu par jour) touche plus de 14 % de la population algérienne.
Selon l’enquête MICS-OMD publiée récemment, et sur laquelle se base la Forem, la situation nutritionnelle des enfants algériens révèle un taux de malnutrition de près de 18 % chez les enfants de moins de 5 ans, dont 106 000 connaissent une insuffisance pondérale, 320 000 souffrent d’un retard de croissance et 83 000 souffrent d’une insuffisance staturo-pondérale.
L’enquête MICS (enquête à indicateurs multiples) montre une relative amélioration par rapport à une autre enquête réalisée en 2000 et qui démontrait que le taux global de malnutrition était de 28 % chez les enfants de moins de 5 ans (soit près de 850 000).
La Forem observe que la malnutrition paraît plus marquée au cours de la 3e année de vie, principalement dans les régions rurales qui sont plus touchées que les zones agglomérées. De même, les taux observés dans les régions du sud du pays sont deux à trois fois plus élevés qu’ailleurs.
Dans une comparaison de la production agricole et de la consommation alimentaire, il apparaît qu’en Algérie comme ailleurs au Maghreb, il y a un déficit dans quatre denrées essentielles qui sont les céréales, l’huile, la viande et les produits laitiers.
«Le pourcentage d’autosuffisance reste difficile à maîtriser car il varie selon l’année et les denrées considérées». En moyenne, «la production agricole couvre les besoins à hauteur de 37 % pour les céréales, de 15 % pour les huiles végétales, de 2 % pour le sucre, de 70 % pour les viandes et les œufs et de 99 % pour les fruits et légumes».
La ration calorique en Algérie comme dans les autres pays maghrébins est inférieure de 10 à 20 % à celle observée en Europe du Sud. Il est relevé, dans ce sens, que l’alimentation «des Maghrébins est quantitativement correcte mais qualitativement déplorable, surtout pour les enfants».
La Forem considère que «la situation nutritionnelle des enfants algériens est préoccupante, malgré une certaine amélioration enregistrée au cours des huit dernières années». De ce fait, «la mise en place d’un observatoire national sur la nutrition et d’un observatoire des droits de l’enfant apparaît comme une mesure importante sur le plan de l’évaluation et du suivi de la population», estime la fondation.
Elle ajoute que cette action doit s’accompagner «d’un renforcement des programmes déjà mis en place en matière de lutte contre la malnutrition et les carences associées, suivi de mesures pour réduire les petits poids de naissance, pour la promotion de l’allaitement naturel, de l’éducation sanitaire… ».
Le ministère de la Santé s’était fixé en 2001 l’objectif de réduire de 50 % la prévalence de la malnutrition protéino-calorique du nourrisson et des enfants de moins de 5 ans avant l’an 2004, ainsi que la prévalence de la carence en fer. S. B. (le jeune independant)
Elles montrent également que «les objectifs assignés au programme mis en place par le ministère de la Santé dans le domaine de la lutte contre la malnutrition sont encore loin d’être réalisés». Pis encore, on estime qu’une «famille sur 5 (1,2 million de ménages) n’arrive pas à disposer de sa ration calorique journalière, c’est-à-dire manger à sa faim quotidiennement».
Preuve en est les 2 millions de couffins du ramadan distribués par le ministère de la Solidarité nationale cette année, note la Forem. Selon cette dernière, «la tendance à une alimentation déséquilibrée, voire à la malnutrition, a souvent pour origine une pauvreté structurelle».
D’ailleurs, une étude réalisée en Algérie montre que sur les 1 541 communes du pays, près de 80 % ont un ratio de moins de 200 dinars par habitant. Dans ce cadre, les Hauts-Plateaux et le Sud-Ouest sont les plus touchés, sans compter que le PNUD considère que la pauvreté absolue (moins d’un dollar de revenu par jour) touche plus de 14 % de la population algérienne.
Selon l’enquête MICS-OMD publiée récemment, et sur laquelle se base la Forem, la situation nutritionnelle des enfants algériens révèle un taux de malnutrition de près de 18 % chez les enfants de moins de 5 ans, dont 106 000 connaissent une insuffisance pondérale, 320 000 souffrent d’un retard de croissance et 83 000 souffrent d’une insuffisance staturo-pondérale.
L’enquête MICS (enquête à indicateurs multiples) montre une relative amélioration par rapport à une autre enquête réalisée en 2000 et qui démontrait que le taux global de malnutrition était de 28 % chez les enfants de moins de 5 ans (soit près de 850 000).
La Forem observe que la malnutrition paraît plus marquée au cours de la 3e année de vie, principalement dans les régions rurales qui sont plus touchées que les zones agglomérées. De même, les taux observés dans les régions du sud du pays sont deux à trois fois plus élevés qu’ailleurs.
Dans une comparaison de la production agricole et de la consommation alimentaire, il apparaît qu’en Algérie comme ailleurs au Maghreb, il y a un déficit dans quatre denrées essentielles qui sont les céréales, l’huile, la viande et les produits laitiers.
«Le pourcentage d’autosuffisance reste difficile à maîtriser car il varie selon l’année et les denrées considérées». En moyenne, «la production agricole couvre les besoins à hauteur de 37 % pour les céréales, de 15 % pour les huiles végétales, de 2 % pour le sucre, de 70 % pour les viandes et les œufs et de 99 % pour les fruits et légumes».
La ration calorique en Algérie comme dans les autres pays maghrébins est inférieure de 10 à 20 % à celle observée en Europe du Sud. Il est relevé, dans ce sens, que l’alimentation «des Maghrébins est quantitativement correcte mais qualitativement déplorable, surtout pour les enfants».
La Forem considère que «la situation nutritionnelle des enfants algériens est préoccupante, malgré une certaine amélioration enregistrée au cours des huit dernières années». De ce fait, «la mise en place d’un observatoire national sur la nutrition et d’un observatoire des droits de l’enfant apparaît comme une mesure importante sur le plan de l’évaluation et du suivi de la population», estime la fondation.
Elle ajoute que cette action doit s’accompagner «d’un renforcement des programmes déjà mis en place en matière de lutte contre la malnutrition et les carences associées, suivi de mesures pour réduire les petits poids de naissance, pour la promotion de l’allaitement naturel, de l’éducation sanitaire… ».
Le ministère de la Santé s’était fixé en 2001 l’objectif de réduire de 50 % la prévalence de la malnutrition protéino-calorique du nourrisson et des enfants de moins de 5 ans avant l’an 2004, ainsi que la prévalence de la carence en fer. S. B. (le jeune independant)
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