Annonce

Réduire
Aucune annonce.

La gestion des réserves de change de l'Algérie

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • La gestion des réserves de change de l'Algérie

    L’Algérie d’en bas des 90 milliards de dollars de réserves de change Encaisse dormante ou bijou cache-misère ?
    par M. Saâdoune

    Les réserves de change se situent à 90,96 milliards de dollars à fin juin 2007. Le chiffre, livré par le gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Laksaci, va encore alimenter la récrimination populaire: pourquoi vit-on mal dans un pays aussi riche ?

    On sait que ce genre de discours agace les spécialistes qui n’y voient qu’un populisme de mauvais aloi. La leçon est connue: les réserves de change, cela sert à se prémunir d’un choc extérieur, à défendre éventuellement sa monnaie et à financer un déficit de la balance de paiement.

    Mais ceux qui ne comprennent pas qu’on soit pauvre avec un Etat riche, ont-ils forcément tort ? Ils ne se placent pas sur le terrain des experts mais sur le terrain politique. Les chiffres des réserves de change garantissent désormais trois ans d’importations, ce qui signifie qu’on évalue les importations à 30 milliards, ce qui est énorme. Si l’on prend pour critère les importations de 2006 (21,42 milliards de dollars), on a l’équivalent de 4 ans d’importations. Cette aisance financière est la preuve que l’argument de la «contrainte financière» n’explique pas les difficultés du pays et l’absence d’un vrai décollage économique. Avoir de l’argent n’est donc pas nécessairement un signe de bonne santé. Avoir des actifs monétaires, c’est bien sûr mieux que la précarité; mais s’ils ne sont pas transformés en facteurs de création de richesse, ils se limiteront à la fonction de garantie de la solvabilité du pays.

    «Les réserves de change sui generis ne signifient qu’une aisance financière et elles ne constituent pas à elles seules la condition d’un décollage économique. C’est comme les bijoux que les dames exhibent lors des fêtes: ça brille, c’est joli, sont-elles riches pour autant, mangent-elles à leur faim, sont-elles logées ? C’est tout simplement de l’encaisse dormante, rien de plus », explique un économiste. La question lancinante des Algériens d’en bas rappelle en définitive que dans une politique économique, le mot « politique » n’a pas une fonction ornementale.



    POURQUOI ÇA NE MARCHE PAS ?




    Stricto sensu, les réserves de change servent à démontrer la solvabilité d’un pays, elles ne sont pas nécessairement un indicateur de bonne santé économique. Que l’on soit dans la gêne financière comme au début des années 90 ou dans l’opulence financière d’aujourd’hui, ne change pas beaucoup aux « fondamentaux » du problème: on continue d’exhiber des bijoux, ça ne donne pas forcément une économie. Même le revirement idéologique présumé du socialisme au libéralisme autoritaire ne change pas grand-chose aux «constantes». La question est de l’ordre du politique, dont la négation n’a jamais été aussi forte: le problème crucial de l’absence de performance économique globale relève d’un dysfonctionnement de l’Etat. Il nous rappelle, au-dessus de la montagne de dollars, qu’une politique économique suppose du droit et des règles de jeu opposables à tous. S’il faut rejeter le populisme, il faut néanmoins admettre que les Algériens d’en bas posent la bonne question: pourquoi ça ne marche pas malgré l’aisance financière, pourquoi nos potentialités ne se transforment pas en réalités concrètes ?

    Par quelque bout qu’on le prenne, on revient à la politique: transformer un potentiel financier en dynamique de création de richesses et en amélioration sensible et durable des conditions d’existence, impose donc que l’on identifie froidement les dysfonctionnements. A-t-on un Etat de droit, existe-t-il des politiques efficaces, existe-t-il un climat de confiance, les acteurs économiques sont-ils mobilisés, les investisseurs reçoivent-ils des signaux clairs ? On le voit, on est loin des questions de trésorerie mais en plein dans la politique. Les réserves peuvent être un élément d’une politique, elles ne sont pas plus importantes sans droit commercial, sans douanes efficaces, sans fiscalité juste...

    On est là dans les standards minimaux. Où est l’obstacle ? Il est bien dans la rente qui nous a conduits à la crise et qui risque de nous y maintenir. Pour s’enrichir en Algérie, point n’est besoin de créer, il suffit seulement d’être installé à un carrefour politico-administratif propice. C’est cela le problème. 90 milliards c’est beaucoup, mais cela risque aussi de n’être rien.

    === MODERATION ===
    Indiquez des titres explicites pour vos topics/messages : http://www.algerie-dz.com/forums/faq...edaction_topic

  • #2
    Salut Far

    ça ne marche pas car les mauvaises habitudes sont tellement ancrées dans les esprits que c'est devenu une seconde nature, une mossiba que même 90 milliards de $ ne peuvent effacer !!!
    Dernière modification par Scootie, 16 octobre 2007, 15h15.
    Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

    Commentaire


    • #3
      Ca ne marche pas parceque le peuple d'une part et les gouvernants de l'autre se jettent mutuellement la responsabilité de ces échecs répétés :
      -Le premier accuse les gouvernants d'être incompétents
      -Les autres accusent le peuple d'être fainéant.

      Chacun touve donc une explication simpliste à cette situation qui perdure depuis des décennies

      Dans tout les cas la plupart des leviers du pouvoir sont tout de même aux mains des gouvernants donc la plus grande réesponsabilité leur incombe. S'ils lâchent un peu le morceau, les responsabilités seront partagés équitablement.

      Commentaire


      • #4
        ce n'est pas ds mes habitudes , je vais etre un peu optimiste , du moment que ces milliards ils sont là , et qu'on se delande pkoi ça ne marche pas , ben ça marchera surement un jour , tant qu'on set conscients de notre echec on a une chance de s'en sortir, je me souvient d'un temps où tt allait bien , on se cachait la verité , pour changer les choses il faut plus de liberté, et une intransigeance sans faille contre les deboires , les failles , l'incompetences des services de l'etat , un etat fort voilà ce qu'il faut commencer par creer, apres tt coulera de source .. ceci nous conduit tt droit à la source du probleme .. le politique .
        en verité ...en verité... je vous le dis .. si un grain de blé tombe en terre et ne meurt pas ,il restera seul , mais s'il meurt ,il donnera beaucoup de fruits . evangile

        Commentaire


        • #5
          vu les depenses et les investissements, si en plus des reserves augmente c'est tant mieux je ne comprend pas le haro sur les reserves a moins qu'on met la pression sur le plus de depenses rien que pour depenser, cela fait cinq ans que le rattrapage a commence sur les retard des infrastructures, et on veut devenir un pays devellope sans etre patient, les changements qu'il y a eut sont tres visible a ceux qui veulent voir la realite.
          beaucoup de choses reste a faire mais de grace ne faite pas les autruches.
          Voyagé allez de l'est a l'ouest toute l'algerie est un chantier, un peu d'optimisme.

          Commentaire

          Chargement...
          X