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Le marché national miné par les faux produits !

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  • Le marché national miné par les faux produits !

    Les proportions prises par le phénomène de la contrefaçon ces dernières années interpellent à plus d’un titre les autorités. Le marché est envahi par des produits contrefaits causant des pertes considérables à l’économie algérienne et mettent en danger les citoyens. La coopération de lutte contre ce phénomène qui a été nouée récemment entre la société publique BCR et les Douanes algériennes renseigne on ne peu plus clair sur la gravité de la situation du marché algérien qui non seulement subi considérablement les aléas de la spéculation sur les prix, mais également l’entrée de produits ne répondant pas aux normes requises de qualité. Le premier responsable de BCR a désigné du doigt les conséquences de l’importation des produits contrefaits en avouant que l’entreprise et le client subissent des préjudices inestimables. La contrefaçon touche divers produits, des produits cosmétiques, le prêt à porter, les pièces détachées des véhicules, l’électroménager, les livres et même les médicaments. Des études réalisées sur ce phénomène soulignent que la circulation de contrefaçons produites localement ou importées s’est développée en Algérie depuis la libéralisation du commerce extérieur. Selon les données officielles, datant de l’an dernier, plus de 40% des produits contrefaits sont produits localement, 41% sont des produits d’importation et 18% de ces produits d’importation ne sont pas identifiés. Il se trouve aussi que l’origine des produits contrefaits est à 53% de provenance asiatique (41% d’origine chinoise), européenne (39%) et proche et moyen-orientale (8% de Syrie, d’Egypte, de Dubaï...). Un phénomène qui s’ajoute à la liste noire de l’économie informelle et l’entrée frauduleuse de certains produits. Plusieurs raisons ont favorisé le développement de ce marché, à commencer par l’érosion du pouvoir d’achat des citoyens algériens contraints ainsi d’acquérir des produits contrefaits. Les instances de la protection des marques ont été à plusieurs reprises saisies par des compagnies internationales et nationales sur la commercialisation des produits contrefaits portant leurs griffes. Les annonces dans la presse n’ont pas manqué ces derniers jours traduisant la frustration des entreprises et l’ampleur qu’a prise ce phénomène. Les produits cosmétiques et les pièces de rechange automobile demeurent en tête des produits contrefaits commercialisés sur le marché et d’après des estimations ce phénomène concurrence, par exemple, à hauteur de 50 % du marché des pièces automobiles. Ce qui constitue un fait sans précédant. Il y aurait même, avance-t-on, des filières spécialisées dans la fabrication de pièces de voitures vendues à des prix défiant toute concurrence. Certains concessionnaires ont dû payer les frais de cette commercialisation, ce qui a amené certains à ouvrir des centrales de pièces détachées à Alger pour pallier aux besoins de plus en plus pressants. Des secteurs d’équipements informatiques et électroniques n’échappent pas également à ce phénomène. Les CD-Roms comprenant des logiciels vendus à des sommes dérisoires sont un exemple édifiant de la situation du marché. L’Algérie a été, d’ailleurs, classée 9e dans monde en la matière. Des spécialistes et des bureaux d’études qui ont eu à étudier ce marché ont recommandé d’ailleurs que la lutte contre la contrefaçon devrait être considérée comme « une obligation nationale, étant donné l’impact négatif sur l’économie, les engagements de l’Etat vis-à-vis de l’Union européenne en matière de partenariat économique et de l’acceptation des standards de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ». Les mêmes spécialistes ont souligné la nécessité de la création d’un plan d’actions national qui sera mis sous l’autorité du chef du Gouvernement, parallèlement à la création d’un comité national, composé des différents intervenants institutionnels, qui sera chargé de mettre en œuvre des actions concrètes pour la lutte contre le marché informel, la contrefaçon et d’apporter des améliorations sur le droit de la concurrence. La contrefaçon fait perdre à l’Etat des recettes fiscales colossales. Sous l’impulsion des négociations avec l’OMC, la lutte contre ce phénomène devient donc impérative. Les principales mesures législatives et juridiques prises par l’Etat devront être suivies d’effet. Le cadre législatif en vigueur incite, d’ailleurs, les personnes lésées par la contrefaçon de se porter partie civile et de demander réparation au contrefacteur du préjudice subi devant les juridictions compétentes. Le fameux projet de laboratoires d’homologation annoncé l’an dernier devrait être réactivé. Des missions de formation de cadres ont été effectuées, mais l’on ignore la suite réservée à cette action.

    Source : L’Authentique
    Dernière modification par cassini, 17 octobre 2007, 11h20.
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