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Marrakech bientôt sous gestion déléguée

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    EAU POTABLE, ELECTRICITE ET ASSAINISSEMENT : Marrakech bientôt sous gestion déléguée
    Abdessamad Mouhieddine
    13 Octobre 2007


    Le développement rapide de la ville de Marrakech et – conséquence inéluctable – l’évolution des obligations réglementaires relatives aux services publics, ont acculé la Commune urbaine de la Ville à s’orienter résolument vers la gestion déléguée. L’éclairage et la décharge publics, le transport et la propreté sont désormais gérés par des sociétés privées. Bientôt l’eau potable, l’électricité et l’assainissement liquide viendront boucler la boucle.

    Ni les collectivités locales de la région, ni l’Etat ne sont financièrement prêts à supporter un tel effort financier.

    La gestion déléguée se situe à mi-chemin entre la cession et la concession. La loi 54.05 définit la «gestion déléguée» comme étant «un contrat par lequel une personne morale de droit public, appelée le «délégant», délègue pour une durée limitée, un service public dont il a la responsabilité à une personne morale de droit public ou privé, appelée le «délégataire», le droit de prélever le coût auprès des bénéficiaires ou réaliser des bénéfices ou les deux». Le développement fulgurant de la ville ocre a, en réalité, laissé très peu de temps aux autorités locales pour venir à bout des débordements constatés dans la sphère des services publics. Aujourd’hui, Marrakech se présente comme étant l’unique ville marocaine où le problème du transport collectif semble définitivement réglé. La société «Alsa» s’est conformée tant au cahier des charges qu’à la demande des habitants. Le service de la propreté vient de faire l’objet d’une gestion déléguée au profit de deux sociétés (Sogedema et Tecmed) qui se partagent la ville : Ménara Guéliz pour la première et Sidi Youssef Ben Ali, Annakhil et la Médina pour la seconde. L’ensemble du personnel communal (560 salariés) affecté aux tâches du nettoyage a été repris par ces deux sociétés. Les salaires ont été bonifiés d’une augmentation et de primes de rendement. Le résultat n’a pas tardé à se manifester. Près de 250.000 tonnes déchets ménagers seront ainsi collectés et évacués au titre de l’année en cours.

    Le nettoiement des voies et des places publiques ainsi que l’évacuation des produits utilisés font partie du lot. Seul reste donc le bouclage de la gestion déléguée des services de distribution d’eau potable et d’électricité ainsi que l’assainissement liquide. Le processus de cette gestion déléguée est déjà engagé. Ainsi, une étude de faisabilité a été réalisée par deux cabinets : «Collectivités Conseil» et «CID». Le périmètre a ciblé exclusivement les zones urbaines. «La généralisation d’une délégation de services publics à l’ensemble de la Région ne nous semble pas réaliste dans la mesure où elle impliquerait des niveaux d’investissements disproportionnés et un coût du service trop élevé pour d’éventuels «candidats concessionnaires», est-il écrit dans l’étude de faisabilité. Avec un taux de raccordement moyen ne dépassant guère 27,11%, la Région de Marrakech-Tensift-Al Haouz fait figure de parent pauvre en la matière. La Radeema a atteint ses limites. La bureaucratie et la rigidité des procédures, ajoutées à une gestion financière pour le moins approximative, ont longtemps plombé la Régie, l’empêchant d’accompagner en temps et en heure le développement urbanistique et démographique de la ville ocre. La Radeema n’est pas la seule à avoir perpétué un système paralysé par des dysfonctionnements divers et variés.

    L’ONE et l’ONEP restent en charge du service dans certains arrondissements et communes. «La présence concomitante de ces différents opérateurs, mus par des stratégies d’investissement et de financement parfois contradictoires, nuit à l’optimisation du service et des plans d’investissement», constatent les auteurs de l’étude de faisabilité. La situation devient quasiment ingérable.

    Station d’épuration

    Le rendement du réseau est faible (64,20% en 2005). Les investissements sont en diminution constante. Les logiciels de modélisation et de DAO ne sont pas opérationnels. Mais il y a pire : aucun recoupement n’est fait entre les compteurs délivrés, les abonnements contractés et les nouveaux abonnés facturés. Le parc compteurs n’est nullement suivi avec 5.000 unités bloquées. Un constat dramatique pour une ville qui a affiché depuis près d’une décennie des ambitions universelles : le réseau est vétuste. Les installations sont insuffisantes (10 MW de déficit en puissance électrique). Livrée en 2010, la future station d’épuration sera immédiatement à saturation, malgré son extension prévue en 2015. Il était donc temps de déléguer la gestion de l’eau potable, de l’électricité de l’assainissement liquide à un seul et unique opérateur venant du secteur privé. D’autant que le boom démographique s’accentue vertigineusement. En effet, en dix ans (1994-2004), la population marrakchie a augmenté de 28%. A l’horizon 2033, les besoins en eau augmenteront de 160% et ceux en électricité seront multipliés par 4,5 (450%). Dès 2018, la consommation d’eau doublera pour atteindre près de 200.000 M3. La situation nécessite donc l’engagement urgent d’un lourd programme d’investissements. Pour le seul court terme (2008-2012), le programme incluant l’alimentation en eau potable, l’assainissement, l’épuration (niveau secondaire) et l’électricité coûtera la bagatelle de 2.239 MDH, travaux remboursables non inclus. Ni les collectivités locales de la région, ni l’Etat ne sont financièrement prêts à supporter un tel effort financier. Les responsables se sont alors tournés vers le privé. Le processus de mise à la gestion déléguée est donc inéluctable. Il sera irréversible. L’appel à manifestation d’intérêt vient d’être réalisé et sera incessamment lancé.

    Simultanément, le cahier des charges est en cours de construction par les équipes de la wilaya et les services de la Ville. L’ère de l’efficience semble avoir sonné pour ce service public qui ne cesse d’être montré du doigt par l’habitant. La responsabilité financière, l’optimisation du service et les économies d’échelle épouseront donc l’expertise technologique pour doter la ville d’un service public d’eau, d’électricité et d’assainissement performant. Sous la coupe du Wali Mounir Chraïbi, Mustapha Ikken et son excellente équipe d’ingénieurs de la wilaya de Marrakech-Tensift-Al Haouz sont mobilisés. Le challenge n’est pas évident. Mais la détermination est au rendez-vous.

    La gazette
    Dernière modification par jawzia, 17 octobre 2007, 22h22.

  • #2
    Le périmètre a ciblé exclusivement les zones urbaines. «La généralisation d’une délégation de services publics à l’ensemble de la Région ne nous semble pas réaliste dans la mesure où elle impliquerait des niveaux d’investissements disproportionnés et un coût du service trop élevé pour d’éventuels «candidats concessionnaires», est-il écrit dans l’étude de faisabilité. Avec un taux de raccordement moyen ne dépassant guère 27,11%, la Région de Marrakech-Tensift-Al Haouz fait figure de parent pauvre en la matière.

    27,11%!! à qui a profité le développement de marrakech? en tous les cas le ton est donné pour l'avenir. priorité est donnée aux touristes.
    « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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    • #3
      La region mon ami, la region n'est pas que Marrakech, c'est une province qui contient l'haouz en entier... Marrakech quant a elle, je l'ai visite il ya 2 mois, c'est un veritable bijou, je te conseille d'y aller, en tant que "touriste"... Tu pourras par la suite nous faire une "comparaison" avec n'importe quelle ville nord africaine en bonne et due forme et surtout en connaissance de cause.

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      • #4
        Avec un taux de raccordement moyen ne dépassant guère 27,11%, la Région de Marrakech-Tensift-Al Haouz fait figure de parent pauvre en la matière.
        Que représente ce taux de raccordement à 27,11% ??

        L'electricité ? On nous a juré que c'est à 100% electrifié. Serait ce l'eau ?
        Dernière modification par jawzia, 17 octobre 2007, 21h47.

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        • #5
          ca me rappelle une certaine discusion ...

          27% (base arithmetique royaume) = 100 % dans la base 10.

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          • #6
            27% de raccordement a quoi? de toute facon ce chiffre n'est pas du tout credible.le taux des menage qui disposent de l'eau potable est superiieur à 27%.

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            • #7
              bon voici un article un peu plus serieux qui donne des chiffres clairs
              ------------------------------------------------------
              Pour un budget global de 280 MDH, cette convention de partenariat est relative à la généralisation de l'accès à l'eau potable et l'électricité, et au raccordement au réseau d'assainissement liquide de la ville de Marrakech, pour la période 2007-2010.
              • Coup d'envoi des travaux d'approvisionnement en eau potable et électricité du Douar Knoun pour une enveloppe financière de 7,65 MDH.

              Sa Majesté le Roi Mohammed VI a présidé, lundi à Marrakech, la cérémonie de signature d'une convention de partenariat relative au programme de généralisation de l'accès à l'eau potable et à l'électricité et au raccordement au réseau d'assainissement liquide de la ville pour la période 2007/2010, pour un coût global de 280 millions de DH financé dans le cadre de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH).

              Cette convention a été signée par MM. Mounir Chraïbi, wali de la région Marrakech-Tensift-El Haouz, président du comité provincial de l'INDH, Omar Jazouli, président du conseil de la commune de Marrakech, président du comité local de l'INDH et Mustapha El Habti, directeur général de la Régie autonome de distribution d'eau et d'électricité de Marrakech.

              Ce programme sera financé dans le cadre d'un partenariat entre le conseil de la commune de Marrakech (62 millions de DH), l'INDH (62 millions de DH), les bénéficiaires (78 millions de DH) et la Régie autonome de distribution d'eau et d'électricité (78 millions de DH).

              La mise en oeuvre de ce projet permettra d'augmenter à 96 % le taux d'accès à l'eau potable et à l'électricité contre 90 % actuellement, et celui de l'assainissement liquide à 93 % au lieu de 86 %. Le programme bénéficiera à 9.279 ménages en matière d'accès à l'eau potable, 9.922 familles pour ce qui est de l'électricité et 11.198 ménages en ce qui concerne l'assainissement liquide.

              S.M. le Roi a donné à cette occasion le coup d'envoi des travaux d'approvisionnement en eau potable et électricité du Douar Knoun pour une enveloppe financière de 7,65 millions de DH.

              Cette enveloppe est mobilisée par l'INDH à hauteur de 3,96 millions de DH, la commune urbaine de Marrakech (1,496 million de DH), la Régie autonome de distribution d'eau et d'électricité (994.000 DH) et les bénéficiaires (1,2 million de DH). Les travaux de ce projet s'étaleront sur six mois. En parallèle de sa mise en oeuvre il a été procédé à l'aménagement de ce douar sur une superficie de 15 hectares. Dans le cadre de ce programme, des lots de terrain et des plans d'architecture ont été attribués à titre gratuit au profit de 381 familles qui ont également bénéficié de l'encadrement technique de l'opération de construction.

              Les travaux d'aménagement de ce douar ont permis de pallier plusieurs dysfonctionnements qui résident notamment en la concentration d'habitants aux abords de l'Oued Issil, qui est exposé au risque d'inondations, la prolifération d'un mode d'habitat précaire et l'absence totale d'équipements de base.

              Des explications ont également été fournies à S.M. le Roi sur le programme de l'INDH pour les quartiers Annakhil, au titre de l'année 2006-2010, auquel a été affectée une enveloppe de 243 millions de DH, dont 16 millions de DH financés dans le cadre de l'INDH, 31 millions de DH financés par la Régie autonome de distribution d'eau et d'électricité, 33,750 millions de DH sous forme de contribution des bénéficiaires, 9 millions de DH du secteur privé, 9,6 millions de DH des établissements publics et 143,65 millions de DH financés par le conseil de la ville.

              Cette enveloppe sera destinée au financement et à l'appui à l'accès aux équipements et services sociaux de base (232,4 millions de DH), aux activités génératrices de revenus (4,6 millions de DH), à l'animation sociale, religieuse, culturelle et sportive (4 millions de DH), ainsi qu'à la promotion des capacités et de la gouvernance locale (2 millions de DH).

              Dans le cadre de ce programme, quelque 31 douars seront raccordés aux réseaux publics pour augmenter le taux de couverture en eau et électricité à 96 % et celui de l'assainissement liquide à 93 %, outre la généralisation du service d'assainissement solide à l'ensemble des quartiers.

              Ce projet consiste également en l'achèvement du programme des routes urbaines, la mise à niveau de 12 écoles primaires et 3 centres de santé, ainsi que l'aménagement des espaces commerciaux et sportifs, la construction d'une maison de jeunes, l'appui au programme de lutte contre l'analphabétisme et la création de Dar Al Mouatine (Maison du citoyen) pour améliorer les capacités des associations locales.
              Dernière modification par rodmaroc, 17 octobre 2007, 22h34.

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              • #8
                (suite de l'article)
                Des explications ont été fournies au Souverain sur les quartiers Annakhil à Marrakech, qui s'étendent sur une superficie globale de 73 km2, soit 39 % de la superficie de Marrakech, et dont le nombre d'habitants est estimé à plus de 54.000 âmes (7 % de la population de la ville).

                Les différents quartiers d'Annakhil connaissent la réalisation de plusieurs projets structurants qui visent notamment à lutter contre toutes les formes d'habitat insalubre, à créer une zone touristique "Zahrat Annakhil" sur 180 hectares, et à construire et renforcer les routes urbaines, outre la réalisation du complexe touristique et d'habitat "Jnane Marrakech" sur 258 hectares, du complexe touristique "Amlex" sur 173 hectares en plus de l'élargissement du complexe touristique et d'habitat "Amlex II" sur 125 hectares.

                Des projets d'avenir ont été également programmés dans cette région portant sur la protection et le développement des oasis Annakhil, la zone touristique "Dar Tounssi" sur une superficie de 170 hectares et les complexes touristiques et d'habitat "Bab Atlas" (80 hectares) et "Jardins de Marrakech" (94 hectares).

                A son arrivée, S.M. le Roi avait passé en revue un détachement de la Garde Royale qui rendait les honneurs avant d'être salué par M. Mounir Chraïbi, wali de la région Marrakech-Tensift-Al Haouz, président du comité provincial de l'INDH, et par les membres du comité local de l'INDH.

                http://www.*****************/modules...-conventi.html

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                • #9
                  un article un peu plus serieux
                  En quoi serit-il plus sérieux que le premier? Bon admettons.

                  Que dit l'article sérieux ?
                  programme de généralisation de l'accès à l'eau potable et à l'électricité et au raccordement au réseau d'assainissement liquide de la ville pour la période 2007/2010
                  Programme qui vient donc de démarrer et qui s'achevera en ... 2010.
                  Quels résultas attendus pour .... 2010 ?
                  La mise en oeuvre de ce projet permettra d'augmenter à 96 % le taux d'accès à l'eau potable et à l'électricité contre 90 % actuellement,
                  Meme en 2010, le raccordement n"atteindra pas les fameux "100%".

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                  • #10
                    je me demande comment certains peuvent croire un instant que dans une ville comme marrakech seulement 27% de la population a acces a l'electricité et l'eau courante!!!!!!!! ce n'est pas le burkina fasso quand meme.

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                    • #11
                      @jawzia
                      enfin jawzia tu sais trés bien que 2010 c'est demain et puis tu sais aussi que 100% est un seuil theorique difficile à atteindre meme si les officiels disent le contraire.si on atteint 96,97,98% ca sera tres bien

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                      • #12
                        comment certains peuvent croire un instant que dans une ville comme marrakech seulement 27% de la population a acces a l'electricité et l'eau courante
                        Personne ne pense à la VILLE de marrakech. Meme pas l'article de la gazette.

                        Il attribue ce taux à "la Région de Marrakech-Tensift-Al Haouz ".

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                        • #13
                          @jawzia
                          ok d'accord tu parlais de toute la region.mais meme,impossible que ce soit 27%, je le sais car je connais un peu cette region.bon je vais googler un peu pour essayer de trouver quelques informations.

                          Commentaire


                          • #14
                            Que représente ce taux de raccordement à 27,11% ??

                            L'electricité ? On nous a juré que c'est à 100% electrifié. Serait ce l'eau ?

                            Jawzia
                            ...............................
                            Rebelote!

                            Le Haouz est une region SEMI DESERTIQUE du Maroc .

                            Y trouver des joyaux comme Marrakech est un defi à la nature tout comme Ouarzazate plus au sud

                            Quant on a de grandes villes du Nord qui souffrent de penuries chroniques en eau , il est preferable d'eviter de donner des leçons.

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                            • #15
                              Concession = Erreur monumentale

                              Passer en concession de la ville de marrakech ou de sa region est une grande erreur , il suffit de voir les problemes posés par les concessions dejà en cours à Casa ( Lydec) et Tanger-Tetouan et Rabat ( Veolia), ces villes ont connu des innondations dernierement et des coupurse fréquentes d'electricité, des clients mecontents et des augmentations de tarifs plus ou moins justifiées. Quand on voit que l Onep decroche des contrats de gestion déléguée à l'etranger et que des petites régies ne distribuant que leau potable comme celle de Taza ou Settat faire des investissements aussi importants que ceux de Veolia a rabat ou a tanger , on doit se poser de grandes questions sur les apports de sociétés etrangeres dans ce secteur. Il faut siganler ici que les pays de l amerique latine ont connu des problemes similaires dans les années 90 et ont mis dehors les sociétés francaises veolia ( ex generale des eaux) , suez et la lyonnaise des eaux ( Lydec à casa) .
                              Si les communes ou l'état n'ont pas de moyens , ne serait il pas judicieux de monter des sociétés marocaines ONE-ONEP-CDG-ONA .... + les banques ou les caiosses sont pleines et autres privés marocains ou arabes et leur passer les villes ou regions qu'on veut , l'exprtise et l'argent seront là , à bon entendeur salut !

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