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Manger des moules et se maquiller, ce n'est pas nouveau

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  • Manger des moules et se maquiller, ce n'est pas nouveau

    Bonjour

    Il y a 164.000 ans, soit bien plus tôt que les archéologues le pensaient jusqu'ici, les humains s'adonnaient déjà à ces activités qui témoignent d'une vie «moderne».

    C'est ce que révèlent de nouvelles découvertes rendues publiques ce jeudi.

    Une équipe de chercheurs, qui publie ses conclusions dans la revue «Nature» de jeudi, a trouvé dans une grotte de la côte sud-africaine trois indices qui témoignent d'un mode de vie «moderne» dès cette époque: des restes de coquillages ramassés et cuits, des pigments ocres qui servaient apparemment à se maquiller et de petites lames très évoluées.

    Ces différents éléments retrouvés ensemble, et surtout la pêche aux coquillages qui pousse à une vie sédentaire, témoignent d'une vie sociale en groupe. «Cela ressemble aux découvertes archéologiques correspondant à des périodes bien plus récentes», commente Curtis Marean, anthropologue de l'institut des origines de l'homme à l'université de l'Arizona.

    Les homo sapiens auraient donc cuisiné des coquillages environ 40.000 ans plus tôt que ce qu'on pensait: jamais on n'avait trouvé une trace aussi ancienne d'une nourriture autre que celles que les hommes pouvaient cueillir ou ramasser sur la terre ferme.

    Selon Marean, les hommes, ou plus sûrement les femmes, devaient marcher sur trois à cinq kilomètres pour se rendre à l'endroit où ils ramassaient des coquillages et les ramener jusqu'à leur grotte sur le site de Pinnacle point, non loin de l'Océan indien. Là, ils faisaient cuire les crustacés sur des pierres chaudes jusqu'à ce qu'ils s'ouvrent sous l'effet de la chaleur. Au menu, différentes variétés de moules, des palourdes, des bigorneaux et même des coquillages qui vivent sur la peau des baleines.

    Avec ses collègues, Marean a testé cette très ancienne cuisine: «On les a préparés de la même façon, (...) c'est un petit peu plus sec» que la cuisson moderne à la vapeur, a-t-il rapporté lors d'un entretien téléphonique.

    L'équipe a également mis au jour 57 morceaux de pierre brune ou rose, qui, broyées, auraient servi à se maquiller afin d'adresser des messages symboliques aux autres.

    Il s'agit d'une «découverte fantastique», juge Alison Brooks, professeure d'anthropologie à l'université George Washington de Washington, qui n'a pas participé à l'étude. A la lumière de cette découverte, les anthropologues doivent revoir leurs estimations sur l'époque à laquelle il situaient la «révolution» de la modernité humaine, vers 40.000 à 70.000 années, juge Brooks, tout comme Kathy Schick, co-directrice de l'institut de l'âge de pierre de l'université d'Indiana.

    Source: AP
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