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Au moins 78 morts dans un double attentat près du convoi de Bhutto

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  • Au moins 78 morts dans un double attentat près du convoi de Bhutto

    Bonsoir

    Au moins 78 personnes ont été tuées et 151 blessées dans la nuit de jeudi à vendredi dans l'explosion de deux bombes près du convoi de l'ex-premier ministre pakistanais Benazir Bhutto à Karachi (sud).

    Mme Bhutto est saine et sauve.

    «Il y eu deux explosions massives près du véhicule de Bhutto. Au moins 78 personnes ont été tuées», a déclaré à l'AFP un haut responsable de la police de Karachi, Javed Ali. Au moins 151 personnes ont été blessées, dont certaines sont dans un état critique, a-t-il ajouté.

    Le convoi de la procession de Mme Bhutto a été apparemment frappé par deux kamikazes, a indiqué le ministre de l'intérieur Aftab Sherpao.

    «Il y eu deux explosions, une sur le côté droit et l'autre sur le côté gauche de la procession», a-t-il expliqué. «Il semble qu'il s'agit d'attentats suicide, mais ce n'est pas confirmé», a-t-il ajouté.

    Source: AP

  • #2
    +130 victimes actuellement.
    Je ne comprends vraiment pas les motivations de ces criminels.
    ᴎᴏᴛ ᴇᴠᴇᴎ ᴡᴙᴏᴎɢ!

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    • #3
      Les islamistes pakistanais font tout pour etre les seuls à pouvoir incarner une alternative possible au régime corrompu de Musharaf. Vraiment désolant.

      Commentaire


      • #4
        Bhutto a été remise en selle par les EU en prévision des prochaines élections pakistanaises, elle et son clan familial sont pourtant accusés de corruption sévère.

        Bhutto a des défauts : 1) elle condamne les radicaux islamistes, 2) elle a approuvé la prise de la "mosquée rouge" 3) elle est OK pour un contrôle sur le nucléaire 4) elle ne voit pas d'inconvénient à ce que les soldats EU pénètrent au Pakistan. Bref elle est dans le mainstream occidental.

        Les islamistes, ici un nommé Baitullah Meshud, ont donc déclaré cette dame bonne à tuer, à leur manière, avec 150 autres quidams. Et ça risque d'être comme ça longtemps, la région étant stratégique de tout côté (Russie, Iran, Inde, Afghanistan ... pipelines, Ben Laden, etc). Le sentiment anti EU étant total, ils n'ont guère de difficulté dans la population.


        PAKISTAN • Des attentats bien peu surprenants

        A la veille des deux attentats suicides qui ont fait plus de 130 morts et au moins 550 blessés à Karachi, le quotidien Daily Times évoquait déjà les risques qui entouraient le retour de l'ancien Premier ministre Benazir Bhutto.



        Le 18 octobre à Karachi
        AFP


        [Peu avant son retour], la présidente du Parti du peuple pakistanais (PPP), Benazir Bhutto, affirmait sa détermination à rentrer au Pakistan envers et contre tout et soulignait qu'elle n'avait pas peur des complots fomentés contre elle. [Quelques heures après les attentats, elle a déclaré qu'elle resterait au Pakistan coûte que coûte, afin de préparer les élections législatives prévues début 2008]. Elle précisait pourtant que Baitullah Mehsud, commandant en chef des talibans pakistanais, l'avait directement menacée d'un attentat suicide, mais il n'est, selon elle, qu'un pion au sein d'une conspiration bien plus vaste, dont les véritables responsables sont "des officiers militaires à la retraite, membres de l'establishment". Voilà qui montre la profondeur de l'analyse que fait Benazir Bhutto de l'insécurité qui règne dans le pays.

        On peut donc conclure des propos de l'ancien Premier ministre que Baitullah Mehsud n'est qu'un homme de paille pour ceux qui tirent véritablement les ficelles au Pakistan. Auparavant, Mme Bhutto avait déclaré que, si le général-président Musharraf n'était pas franchement opposé à son retour au pays, en revanche, son parti, le PML-Q [Pakistan Muslim League Qaid-e-Azam], voyait en elle une menace et était quant à lui très hostile à son retour.

        Désormais, elle désigne une autre menace, provenant apparemment de membres de l'establishment. Tout en qualifiant Baitullah Mehsud de "pion", Benazir Bhutto implique des "officiers en retraite" actuellement impliqués dans la situation du Sud-Waziristan [où l'armée pakistanaise et les islamistes s'affrontent]. Ces anciens militaires pourraient soit avoir des affinités idéologiques avec le chef terroriste, soit le manipuler. Par ailleurs, il est possible que Musharraf ignore tout des liens entre eux et Mehsud, et que, par ses propos, Benazir Bhutto cherche à le mettre en garde contre ces hommes auxquels il fait confiance.

        Etant donné que les talibans afghans et pakistanais et Al-Qaida coordonnent leurs actions, Baitullah Mehsud doit être considéré comme un agent d'Oussama Ben Laden, dont le dernier message faisait référence à l'assaut de la mosquée Rouge d'Islamabad. [En réponse à l'attaque de la mosquée par l'armée pakistanaise, en juillet dernier, le leader d'Al-Qaida avait appelé au jihad contre Pervez Musharraf]. Il faut également se rappeler que la piste des attentats dont le président pakistanais a été la cible à cette époque remontait jusqu'à certains membres de l'armée. Il semble aussi que les attentats suicides commis pendant cette crise aient été organisés depuis le Sud-Waziristan, où les kamikazes volontaires étaient entraînés avant d'être envoyés à Islamabad.

        De nombreuses raisons peuvent expliquer l'hostilité de certains militaires proches du général Musharraf à son programme de lutte contre le terrorisme, à son action dans les zones tribales [où il combat les islamistes] et à sa confrontation avec les religieux de la mosquée Rouge liés à Al-Qaida. En effet, la très grande majorité des Pakistanais s'opposent à la lutte contre le fondamentalisme que mène leur gouvernement, qu'ils accusent d'être à la botte du gouvernement Bush. Le très fort antiaméricanisme de la population explique ces réactions de rejet. Et la volte-face proaméricaine du Pakistan au lendemain des attentats du 11 septembre n'a probablement rien changé à l'état d'esprit de nombreux militaires, retraités aussi bien que d'active.

        Dans ce contexte, Benazir Bhutto a pris l'opinion pakistanaise à rebrousse-poil en s'élevant contre le terrorisme au Pakistan après l'infiltration dans le pays, au lendemain du 11 septembre, de talibans et de membres d'Al-Qaida. Depuis, elle soutient indirectement la campagne de Musharraf contre ces terroristes, et a d'ailleurs pris ouvertement parti contre les fondamentalistes de la mosquée Rouge. Le message qui transparaît dans les déclarations de Benazir Bhutto s'adresse donc clairement au président Musharraf, qui pourrait bien tout ignorer des intentions de certains membres d'institutions censées être sous son contrôle. Or, au Pakistan, toute mise en garde contre une menace terroriste mérite d'être prise au sérieux.


        Daily Times
        Dernière modification par Alain, 19 octobre 2007, 18h09.

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