la veille de sa visite au Maroc
Sarkozy interpellé sur le Sahara occidental
Le Président français entamera le 22 octobre une visite d’Etat de trois jours au Maroc, a annoncé l’Elysée.
Jeudi, une dizaine d’ONG françaises ont adressé une lettre au Président français Nicolas Sarkozy, soulignant «la violente répression» que subit le peuple sahraoui qui «lutte pacifiquement pour son droit à l’autodétermination», a-t-on appris du Comité pour le respect des libertés et des droits humains au Sahara occidental (CORELSO) basé à Paris. Dans une lettre commune rendue publique jeudi, ces ONG dont le CORELSO, la Ligue française des droits de l’homme (LDH), le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), et le Syndicat de la magistrature, ont rappelé que le 25 septembre 2007, devant l’Assemblée générale des Nations unies, le Président français avait
«souligné qu’il n’y aurait pas de paix dans le monde si la communauté internationale ne soutenait pas le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes». «Partageant cette analyse et connaissant votre intérêt pour la région du Maghreb, nous voudrions profiter de votre prochain déplacement au Maroc pour attirer votre attention sur la situation dans les territoires occupés du Sahara occidental», ont poursuivi les ONG, soulignant que «la population sahraouie, qui exprime depuis mai 2005 son droit à l’autodétermination par des manifestations pacifiques, est violemment réprimée». Les associations, dont également le Mouvement de la paix, l’Association française d’amitié et de solidarité avec les peuples d’Afrique, et celle des Amis de la RASD (AA-RASD), ont ajouté que «les défenseurs sahraouis des droits de l’homme sont arrêtés et condamnés à de lourdes peines de prison au cours de procès qui ne respectent pas les normes internationales d’un procès équitable comme ont pu le constater à plusieurs reprises des avocats français observateurs».
«Des associations sahraouies pour le respect des droits de l’homme ou pour la tenue d’un référendum d’autodétermination sont interdites ou poursuivies devant les tribunaux», a en outre signalé le collectif d’ONG. Pour ce collectif, «les libertés fondamentales d’opinion, d’expression, d’association et de manifestation ne sont pas respectées dans ces territoires qui subissent de surcroît un véritable huis clos». De nombreuses délégations d’observateurs et de journalistes étrangers sont refoulées.
En octobre 2006, une délégation du Parlement européen a même été interdite, ont écrit les ONG, relevant que «dans certaines universités marocaines, des étudiants sahraouis, qui veulent exprimer leur solidarité avec les populations des territoires occupés, subissent également une violente répression». «La délégation du Haut-Commissariat des droits de l’homme des Nations unies, qui avait enquêté sur cette situation en mai 2006, a constaté que les Sahraouis subissaient de graves restrictions de leur droit d’exprimer leur opinion et de créer des associations et estimé que ces violations découlaient de la non-application du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui», a fait valoir le collectif, dont aussi Survie-France et Droit Solidarité.
Les ONG ont précisé que «le rapport de cette mission (onusienne), qui n’a toujours pas été publié officiellement, confirme les témoignages des défenseurs des droits de l’homme et avocats français qui ont assisté aux procès et rencontré des victimes de la répression et leurs familles». «Une telle situation ne contribue pas à créer un climat favorable aux négociations directes entre le Maroc et le Front Polisario sous l’égide des Nations unies qui doivent reprendre en décembre 2007 (après les deux rounds de juin et août 2007) sur la base de la résolution 1754 adoptée le 30 avril 2007 par le Conseil de sécurité des Nations unies», a souligné le collectif associatif.
Redouane A.
Sarkozy interpellé sur le Sahara occidental
Le Président français entamera le 22 octobre une visite d’Etat de trois jours au Maroc, a annoncé l’Elysée.
Jeudi, une dizaine d’ONG françaises ont adressé une lettre au Président français Nicolas Sarkozy, soulignant «la violente répression» que subit le peuple sahraoui qui «lutte pacifiquement pour son droit à l’autodétermination», a-t-on appris du Comité pour le respect des libertés et des droits humains au Sahara occidental (CORELSO) basé à Paris. Dans une lettre commune rendue publique jeudi, ces ONG dont le CORELSO, la Ligue française des droits de l’homme (LDH), le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), et le Syndicat de la magistrature, ont rappelé que le 25 septembre 2007, devant l’Assemblée générale des Nations unies, le Président français avait
«souligné qu’il n’y aurait pas de paix dans le monde si la communauté internationale ne soutenait pas le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes». «Partageant cette analyse et connaissant votre intérêt pour la région du Maghreb, nous voudrions profiter de votre prochain déplacement au Maroc pour attirer votre attention sur la situation dans les territoires occupés du Sahara occidental», ont poursuivi les ONG, soulignant que «la population sahraouie, qui exprime depuis mai 2005 son droit à l’autodétermination par des manifestations pacifiques, est violemment réprimée». Les associations, dont également le Mouvement de la paix, l’Association française d’amitié et de solidarité avec les peuples d’Afrique, et celle des Amis de la RASD (AA-RASD), ont ajouté que «les défenseurs sahraouis des droits de l’homme sont arrêtés et condamnés à de lourdes peines de prison au cours de procès qui ne respectent pas les normes internationales d’un procès équitable comme ont pu le constater à plusieurs reprises des avocats français observateurs».
«Des associations sahraouies pour le respect des droits de l’homme ou pour la tenue d’un référendum d’autodétermination sont interdites ou poursuivies devant les tribunaux», a en outre signalé le collectif d’ONG. Pour ce collectif, «les libertés fondamentales d’opinion, d’expression, d’association et de manifestation ne sont pas respectées dans ces territoires qui subissent de surcroît un véritable huis clos». De nombreuses délégations d’observateurs et de journalistes étrangers sont refoulées.
En octobre 2006, une délégation du Parlement européen a même été interdite, ont écrit les ONG, relevant que «dans certaines universités marocaines, des étudiants sahraouis, qui veulent exprimer leur solidarité avec les populations des territoires occupés, subissent également une violente répression». «La délégation du Haut-Commissariat des droits de l’homme des Nations unies, qui avait enquêté sur cette situation en mai 2006, a constaté que les Sahraouis subissaient de graves restrictions de leur droit d’exprimer leur opinion et de créer des associations et estimé que ces violations découlaient de la non-application du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui», a fait valoir le collectif, dont aussi Survie-France et Droit Solidarité.
Les ONG ont précisé que «le rapport de cette mission (onusienne), qui n’a toujours pas été publié officiellement, confirme les témoignages des défenseurs des droits de l’homme et avocats français qui ont assisté aux procès et rencontré des victimes de la répression et leurs familles». «Une telle situation ne contribue pas à créer un climat favorable aux négociations directes entre le Maroc et le Front Polisario sous l’égide des Nations unies qui doivent reprendre en décembre 2007 (après les deux rounds de juin et août 2007) sur la base de la résolution 1754 adoptée le 30 avril 2007 par le Conseil de sécurité des Nations unies», a souligné le collectif associatif.
Redouane A.
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