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Le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub, a fait état, jeudi dernier, à l’Assemblée populaire nationale (APN) des dures conditions de travail des agents de contrôle des prix : “Il y a une insuffisance dans le nombre des agents de contrôle des prix qui exercent leur travail sans tenue spéciale et qui, en plus, sont menacés et bastonnés.” Pour étayer ses dires, le ministre précisera que des agents de contrôle des prix ont “été bastonnés à Annaba et Médéa”, avant de noter que “durant le mois de Ramadhan, des gens ont balancé une marmite d’eau chaude sur un agent de contrôle des prix”.
Ceci dit, le membre du gouvernement, interrogé à propos de la hausse des prix et la responsabilité de son département dans la prise en charge de cette question, estimera que “malgré toutes ces insuffisances, les agents de contrôle font leur travail”. Dans le même ordre d’idées, Djaâboub reconnaîtra que son ministère se doit de trouver les mécanismes susceptibles d'atténuer l'impact sur le consommateur algérien de la flambée des prix de certains produits de base sur les marchés mondiaux tout en se défendant “d'incriminer qui que ce soit”, faisant allusion au ministère de l’Agriculture.
Revenant sur la flambée des prix, Djaâboub a souligné la libéralisation des prix, excepté ceux du pain et du lait, rappelant la subvention du prix du lait (15 DA le litre), ce qui coûte au Trésor 20 milliards de DA/an. Dans le même contexte, le ministre dira que les minotiers privés et publics sont responsables de la cherté du blé, ajoutant que ceux-ci revendent le blé à 4 500 DA le quintal alors qu'ils s’approvisionnent à l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) au prix de 2 000 DA le quintal. “Ce qui nous interpelle à examiner la situation avec le ministère, l'OAIC et les minotiers”, a-t-il expliqué. S’exprimant sur la pomme de terre, le ministre a reconnu que celle importée dernièrement “est de mauvaise qualité par rapport au produit local”, mais, a-t-il précisé, “la pomme de terre importée compte parmi les 38 qualités autorisées à l'importation en Algérie”. Dans ce cadre, il a démenti le fait que la pomme de terre importée est “celle destinée au porc”. “Le porc ne consomme pas de pomme de terre, il consomme des betteraves et des navets”, dit-il. Il expliquera dans le même ordre d’idées que “66 000 tonnes de pommes de terre ont été importées dont
1 000 ont été saisies pour mauvaise conservation”. S'agissant du principe de la libéralisation du commerce, le ministre a relevé “une tendance au monopole sur le marché. Ce qui a amené son ministère à redéfinir les quotas du marché pour les opérateurs économiques fixés par le nouvel amendement relatif à la loi de la concurrence à 45% pour un seul opérateur ou un groupe d'opérateurs outre l'amendement relatif à la réduction du capital des entreprises importatrices de certains produits fixé actuellement à 20 millions de dinars”.
“Le marché du commerce algérien compte près de 22 000 importateurs et plus de 1,2 million de commerçants”, explique encore le ministre. Par ailleurs, et en marge de la séance plénière, le ministre annoncera cette semaine la tenue d’un conseil interministériel consacré à la lutte contre la contrebande. Plusieurs départements prendront part à ce conseil, chapeauté par le chef du gouvernement, dont ceux de l’Intérieur, de l’Agriculture, du Commerce et les services de sécurité.
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