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Un rapport juge très élevés les risques psychosociaux au Technocentre de Renault

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  • Un rapport juge très élevés les risques psychosociaux au Technocentre de Renault

    La direction de Renault a-t-elle mesuré toutes les conséquences d'autoriser la réalisation d'une enquête indépendante sur les conditions de travail au Technocentre de Guyancourt (Yvelines) ? C'est dans ce lieu, où sont conçus la plupart des véhicules du constructeur, que deux salariés se sont suicidés, tandis qu'un autre s'est donné la mort à son domicile, entre octobre 2006 et février 2007.

    Réalisé par le cabinet d'expertise Technologia, ce rapport de 150 pages a été remis jeudi 18 octobre au comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) de "la ruche", le lieu où sont regroupés les bureaux d'études. Plus de 5 800 des 9 257 salariés interrogés (soit 62,7 %, la moitié étant ingénieurs et cadres) ont accepté de répondre à une centaine de questions et 120 entretiens individuels ont été réalisés.
    Les conclusions du rapport sont jugées "accablantes" pour le syndicat SUD et "édifiantes" pour la CGT. Selon Technologia, avec un taux de 31,2 % des salariés (cadres et ingénieurs) sous tension, le niveau de risques psychosociaux "est particulièrement élevé". Selon l'Inserm, ce chiffre est de 10,30 % pour cette catégorie dans la population française.
    Pour Bernard Ollivier, directeur du Technocentre, ce chiffre est à prendre avec prudence : "Selon notre observatoire du stress, 18 % des salariés se sont déclarés stressés en 2006." Néanmoins, il se dit prêt à mettre en place "une instance de suivi" pour ces salariés.

    La direction de Renault préfère insister sur le fait que deux tiers de personnes sont satisfaites de leur situation professionnelle et que 74 % estiment que les conditions de travail dans lesquelles ils exercent leur activité professionnelle sont plutôt bonnes. Ce chiffre tombe à 43,9 % pour les salariés sous tension.

    Le cabinet souligne que ces situations de tension sont "fortement liées au manque de reconnaissance". Celui-ci tient notamment à "un déficit de soutien dans les situations difficiles", mais aussi "à des perspectives de promotion limitées". Le niveau global de motivation est assez faible : la moitié des salariés estiment aller au travail avec "moins d'enthousiasme qu'avant". Chez les salariés sous tension, "cette proportion atteint 71 %. Ils ont le sentiment d'une perte de sens au travail".

    Principales contraintes évoquées par les salariés : le manque d'informations claires, de temps et d'effectifs. "Dans la pratique, mes horaires sont 8 heures-20 heures au bureau, travail à la maison de 22 heures à minuit, voire 1 heure du matin. Ce n'est évidemment pas par plaisir que je fais cela mais parce que c'est la seule façon d'assurer ma fonction", témoigne un chef de projet.


    "ILS RATTRAPENT LE TRAVAIL CHEZ EUX"


    Plus des deux tiers des salariés estiment travailler quotidiennement plus de 9 heures. Pour 87,5 % des cadres dirigeants, c'est plus de 10 heures par jour. "On est face à une cascade : ce qui est imposé est infaisable dans les délais impartis. Bien qu'ils soient attachés à leur travail, les salariés n'osent pas dire qu'ils n'y arrivent pas, car ils auraient alors le sentiment d'être des incapables, alors ils rattrapent le travail chez eux", analyse Annie Thébaud-Mony, directrice de recherche à l'Inserm et spécialiste des questions de santé au travail.

    "Je supporte très bien de travailler 12 heures lorsqu'il s'agit d'une surcharge passagère. Ce temps étant devenu quotidien depuis longtemps, je n'ai plus la capacité d'absorption des surcharges qui nécessiteraient de passer à 14 ou 16 heures", explique un responsable d'unité de conception.

    Cette situation ne date pas d'hier, soulignent les syndicats, mais le plan 2009 lancé par Carlos Ghosn, le patron de Renault, n'arrange pas les choses. Le Technocentre doit sortir 26 nouveaux modèles, soit huit par an, contre quatre auparavant. "En 1993, il a fallu 54 mois pour concevoir et produire la Laguna I, la Laguna III (est sortie) en 26 mois et le délai sera encore réduit pour la nouvelle Mégane", note Technologia. Le cabinet souligne néanmoins une "forte adhésion des salariés du Technocentre aux objectifs du contrat 2009".

    Pour répondre aux difficultés de ses salariés, la direction a pris des mesures. Elle s'est engagée à embaucher 350 CDI et 200 intérimaires et a lancé un plan de maîtrise du temps de travail (Le Monde du 29 septembre). "Nous mettons des briques les unes à côté des autres et l'ensemble permettra l'amélioration des conditions de vie", soutient M. Ollivier. "Le diagnostic de Renault recoupe largement celui de notre mission, conclut Technologia. Les mesures prises apparaissent significatives et bien orientées en ce sens qu'elles attaquent de front les problèmes révélés par le diagnostic de la situation avec des mesures fortes."

    Pour remettre un peu de convivialité, Renault a décidé d'organiser une "journée de l'équipe" les 8 et 9 novembre. Certains salariés restent sceptiques. " La convivialité, ça ne se décrète pas !", conclut Vincent Neveu, délégué CGT.

    Nathalie Brafman (Le Monde)

  • #2
    Voici une des façades de l'esclavagisme moderne version Ghosn.

    C'est vraiment pas le genre d'investisseurs qui viendront faire travailler des algériens

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    • #3
      @mendz
      lorsqu'on deviendra des pays developpés on s'interessera de ce genre de probleme,pour l'instant ce qui compte c'est reduire le chomage et acquerir une technicité et un savoir faire.
      je sais pourquoi tu as posté cet article et ca me fais marrer

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      • #4
        Envoyé par rodmaroc
        @mendz
        lorsqu'on deviendra des pays developpés on s'interessera de ce genre de probleme,pour l'instant ce qui compte c'est reduire le chomage et acquerir une technicité et un savoir faire.
        C'est tout le contraire des moeurs et coutumes de beaucoup de jeunes algériens qui preferent rester officiellement chomeurs que de travailler dans les nombreux chantiers en Algérie qui manquent de main d'oeuvre.

        Mais il faut dire que les méthodes de travail extremes de Ghosn sont incompatibles avec les moeurs établies en Algérie.

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        • #5
          @mendz
          je ne crois pas une minute que les jeunes algeriens soient des faineants,j'ai vu comment de jeunes etudiants algeriens et marocains bossent en france pour subvenir à leurs besoin.Desolé mais ce que tu dis n'est pas défendable.

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          • #6
            Envoyé par rodmaroc
            je ne crois pas une minute que les jeunes algeriens soient des faineants,j'ai vu comment de jeunes etudiants algeriens et marocains bossent en france pour subvenir à leurs besoin.
            Oui c'est vrai, mais peut etre c'est le fait qu'ils soient en France ils se sentent plus prédisposés à fournir des éfforts.

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            • #7
              je pense aussi que le soutien familiale ne les encourage pas à se prendre en charge mais je ne crois pas que ca soit la raison principale,beaucoup d'algeriens que j'ai rencontré en france etaient pret a retourné en algerie si on leur offrait un boulot à 40000 da par mois.

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