La commune de Safsaf El-Wousra, une commune de la wilaya de Tébessa, située à près de 80 km du chef-lieu de wilaya, frontalière du territoire tunisien a vécu, vendredi, un début de soirée mouvementé et particulièrement singulier.
En effet, vers les coups de 18h, alors que la nuit commençait à tomber, plusieurs dizaines de familles tunisiennes, habitant la zone montagneuse du pays voisin qui surplombe la localité de Khengua (commune de Safsaf El-Wousra) commencèrent discrètement, à travers pistes, à pénétrer dans le territoire algérien. Hommes, femmes et enfants autant dire près de 200 personnes se retrouvèrent à un point de ralliement à quelques centaines de mètres de la frontière pour se diriger ensuite en masse vers le village de Khengua. Ce n’était manifestement pas une émigration clandestine puisque les citoyens tunisiens commencèrent à manifester leur présence d’une manière on ne peut plus ostentatoire dans le but évident d’attirer l’attention des autorités algériennes.
Selon nos informations les Tunisiens commencèrent à scander des slogans favorables à l’Algérie où le Président Abdelaziz Bouteflika tenait indéniablement la vedette. Des drapeaux algériens, selon les témoins de la scène ont été brandis par les manifestants qui demandaient tout simplement de vivre en Algérie.
Ce sont d’abord les gardes-frontières algériens qui tentèrent de faire rebrousser chemin aux Tunisiens, ensuite ce fut la gendarmerie nationale qui entra en scène et les autorités locales.
Les Tunisiens justifiaient leur entrée en Algérie par le fait que les autorités tunisiennes de la région où ils habitent les ont laissés en marge du développement du pays. Selon ces Tunisiens qui vivent dispersés dans les zones montagneuses, ils sont éloignés de toutes les commodités. Leurs enfants sont obligés de faire des kilomètres pour aller à l’école, ils ne disposent pas d’électricité, ni de gaz ni d’eau courante, alors que, disent-ils, en Algérie à peine à quelques kilomètres où ils vivent tous les habitants disposent de ces commodités. C’est ce qui les a poussés à traverser la frontière. D’autant plus, attestent-ils, nombreux sont parmi eux qui traversent quotidiennement la frontière pour aller s’approvisionner en différents produits. Le chemin se révèle plus court que si ces citoyens tunisiens faisaient leurs emplettes en territoire tunisien. Manifestement les autorités algériennes ne voulaient pas donner une dimension à cet événement et s’appliquèrent à convaincre ces citoyens du pays voisin à regagner leur territoire. Ce n’était assurément pas une mince affaire puisque les réfugiés, si on peut les appeler ainsi, ne voulaient pas entendre raison et refusaient de regagner la Tunisie. L’Algérie c’est notre véritable pays, nous sommes des Algériens, tentaient—ils en vain de convaincre les éléments des services de sécurité algériens. Ce n’est finalement qu’après de très longs palabres que les Tunisiens consentirent à retraverser la frontière à une heure avancée de la nuit. Cet événement rappelle celui qui s’est déroulé en 2004 dans la wilaya de Souk Ahras limitrophe, elle aussi, du territoire tunisien. En effet, à cette époque, des centaines de citoyens tunisiens mécontents de la manière dont le maire du village avait distribué des logements avaient décidé de traverser la frontière algérienne pour se déclarer citoyens de l’Algérie. Il aura fallu de longues tractations avec ces derniers et surtout la révision des listes d’attribution de logements pour que ces villageois regagnent la Tunisie.
QUOTIDIEN D'ORAN
En effet, vers les coups de 18h, alors que la nuit commençait à tomber, plusieurs dizaines de familles tunisiennes, habitant la zone montagneuse du pays voisin qui surplombe la localité de Khengua (commune de Safsaf El-Wousra) commencèrent discrètement, à travers pistes, à pénétrer dans le territoire algérien. Hommes, femmes et enfants autant dire près de 200 personnes se retrouvèrent à un point de ralliement à quelques centaines de mètres de la frontière pour se diriger ensuite en masse vers le village de Khengua. Ce n’était manifestement pas une émigration clandestine puisque les citoyens tunisiens commencèrent à manifester leur présence d’une manière on ne peut plus ostentatoire dans le but évident d’attirer l’attention des autorités algériennes.
Selon nos informations les Tunisiens commencèrent à scander des slogans favorables à l’Algérie où le Président Abdelaziz Bouteflika tenait indéniablement la vedette. Des drapeaux algériens, selon les témoins de la scène ont été brandis par les manifestants qui demandaient tout simplement de vivre en Algérie.
Ce sont d’abord les gardes-frontières algériens qui tentèrent de faire rebrousser chemin aux Tunisiens, ensuite ce fut la gendarmerie nationale qui entra en scène et les autorités locales.
Les Tunisiens justifiaient leur entrée en Algérie par le fait que les autorités tunisiennes de la région où ils habitent les ont laissés en marge du développement du pays. Selon ces Tunisiens qui vivent dispersés dans les zones montagneuses, ils sont éloignés de toutes les commodités. Leurs enfants sont obligés de faire des kilomètres pour aller à l’école, ils ne disposent pas d’électricité, ni de gaz ni d’eau courante, alors que, disent-ils, en Algérie à peine à quelques kilomètres où ils vivent tous les habitants disposent de ces commodités. C’est ce qui les a poussés à traverser la frontière. D’autant plus, attestent-ils, nombreux sont parmi eux qui traversent quotidiennement la frontière pour aller s’approvisionner en différents produits. Le chemin se révèle plus court que si ces citoyens tunisiens faisaient leurs emplettes en territoire tunisien. Manifestement les autorités algériennes ne voulaient pas donner une dimension à cet événement et s’appliquèrent à convaincre ces citoyens du pays voisin à regagner leur territoire. Ce n’était assurément pas une mince affaire puisque les réfugiés, si on peut les appeler ainsi, ne voulaient pas entendre raison et refusaient de regagner la Tunisie. L’Algérie c’est notre véritable pays, nous sommes des Algériens, tentaient—ils en vain de convaincre les éléments des services de sécurité algériens. Ce n’est finalement qu’après de très longs palabres que les Tunisiens consentirent à retraverser la frontière à une heure avancée de la nuit. Cet événement rappelle celui qui s’est déroulé en 2004 dans la wilaya de Souk Ahras limitrophe, elle aussi, du territoire tunisien. En effet, à cette époque, des centaines de citoyens tunisiens mécontents de la manière dont le maire du village avait distribué des logements avaient décidé de traverser la frontière algérienne pour se déclarer citoyens de l’Algérie. Il aura fallu de longues tractations avec ces derniers et surtout la révision des listes d’attribution de logements pour que ces villageois regagnent la Tunisie.
QUOTIDIEN D'ORAN
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