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La Norvège ferme son ambassade en Tunisie pour l'ouvrir en Algérie

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  • La Norvège ferme son ambassade en Tunisie pour l'ouvrir en Algérie

    A la veille de l’arrivée de son mae
    Le fonds de régulation norvégien en exemple

    Le ministre norvégien des Affaires étrangères sera en visite officielle de trois jours en Algérie à compter de demain. Au programme, les questions bilatérales et internationales. Oslo veut surtout “stimuler ses relations commerciales et bilatérales” avec Alger.

    Au-delà de l’inauguration officielle de la première ambassade du royaume de Norvège en Algérie, cette visite de Jonas Gahr Store qui sera accompagné d’une délégation de son département et d’un représentant du ministère du Pétrole et de l’Énergie, offre l’occasion de “développer, consolider et renforcer les relations bilatérales”, selon Per Kristian Pedersen, l’ambassadeur norvégien. Le choix est “stratégique” pour le gouvernement norvégien. Celui-ci a décidé de transférer son ambassade dans la région en Algérie compte tenu “de l’intérêt commercial et politique de la Norvège en Afrique”.

    Si l’évènement est jugé côté norvégien “grand”, cela s’appuie surtout sur le fait que l’Algérie et la Norvège partagent des centres d’intérêt communs et certaines similitudes. Chacun ayant également une expérience particulièrement intéressante et instructive pour l’autre. Au chapitre des similitudes, les hydrocarbures. L’aventure du pétrole et surtout du gaz lie les deux pays qui comptent parmi les plus grands fournisseurs sur le marché international. Sonatrach et Statoil Hydro, les deux compagnies pétrolières, sont aussi détenues par leurs États respectifs. Si l’une assure presque 98% des recettes budgétaires de l’Algérie, l’autre représente la moitié des exportations de la Norvège. Les relations commerciales bilatérales se limitent quasi exclusivement à la présence de la compagnie norvégienne sur les sites d’In Salah et In Aménas en partenariat avec Sonatrach. D’où la volonté d’Oslo de stimuler via cette “locomotive” l’intérêt des entreprises norvégiennes pour l’Algérie. Pour l’ambassadeur Pedersen, la présence de Statoil en Algérie est bénéfique.

    D’autant que la compagnie est principalement spécialisée dans le offshore et qu’elle a pu s’appuyer sur l’expérience de Sonatrach pour le on-shore et la liquéfaction du gaz. “L’Algérie possède beaucoup d’expérience, de technologie. Elle est considérée comme un grand pays en matière de liquéfaction. Nous avons copié votre expérience en la matière pour le projet ‘Neiges blanches’ en Norvège sur un gisement gazier. C’est une première et qui ouvre la possibilité pour la Norvège de développer le Nord”, expliquera l’ambassadeur.

    Les Norvégiens s’appuient sur la dynamique existant dans le secteur pétrolier pour renforcer la coopération bilatérale. Il s’agit pour les Norvégiens de s’appuyer sur les “locomotives” que sont Statoil Hydro et Sonatrach. La porte est d’ailleurs ouverte. “Nous avons la volonté pour ça à travers la présence de Statoil ici et peut-être Sonatrach en Norvège”, dira le représentant du royaume en Algérie.

    Côté algérien, un sujet attire invariablement l’attention dès qu’on évoque la Norvège. Celui du Fonds pétrolier norvégien. Institué en 1990 par la Banque de Norvège pour accueillir l’excédent des recettes des hydrocarbures prélevées depuis les années 1970 en mer du Nord, ce fonds est destiné “aux générations futures”. Il est devenu, depuis 1996, date des premiers versements, un géant à l’échelle mondiale et est en passe de franchir la barre symbolique des 2 000 milliards de couronnes, soit près de 260 milliards d’euros. Cette somme, placée en actions et obligations sur les marchés internationaux, devrait atteindre les 650 milliards d’euros dans les cinq ans, et devenir une source permanente de revenus. Le Fonds norvégien est devenu pour les spécialistes comme une industrie exportatrice pourvoyeuse de devises. C’est sur ce modèle qu’a été institué le Fonds de régulation des recettes en Algérie. “C’est une façon de gérer les recettes pétrolières. Nous sommes un petit pays de 4,5 millions d’habitants avec une petite économie. Si nous transformions toutes les recettes dans l’économie, nous casserions tout”.

    La législation norvégienne en la matière est stricte. Un seuil maximal de 4% des profits du fonds peut être versé dans l’économie. “Il s’agit d’une politique financière et budgétaire de l’État très modérée”, expliquera l’ambassadeur. Le modèle est devenu depuis l’un des meilleurs fonds d’investissement dans le monde. Interrogé à ce sujet, l’ambassadeur dira que la Norvège est prête à partager son expérience dans ce domaine. La Libye a d’ailleurs montré son intérêt à ce sujet à l’occasion de la visite du ministre norvégien des Affaires étrangères à Tripoli. Les Algériens, eux, pourront peut-être l’exprimer dès demain.

    Samar Smati (Liberté)

  • #2
    Heureuse Nouvelle

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