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Pouvoir immobilier algerien

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    Le secteur immobilier algérien promet d'être relancé par le groupe émirati Emaar qui a annoncé, le 3 octobre, la réalisation de quatre méga projets à usage multiple dans la ville d'Alger et ses environs. Estimés à 20 milliards de dollars, ces projets représentent l'investissement le plus important jamais réalisé au niveau du secteur immobilier algérien.

    Ce nouvel engagement est colossal comparé aux 14 milliards de dollars investis en Tunisie dans la ville du siècle, le dernier projet en date de grande envergure entrepris par la société en Afrique du Nord et dont les travaux ont commencé au mois d'août dernier.

    La pièce maîresse du programme sera la nouvelle ville de Sidi Abdellah, un aménagement haut de gamme qui s'étendra sur plus de 1500 ha en périphérie d'Alger. Les trois autres projets portent sur la construction d'un complexe de remise en forme dans la ville de Staouali, le réaménagement du front de mer face à la baie d'Alger et la construction d'une station touristique sur la plage Colonel Abbès, qui disposeront d'installations de luxe.

    Selon la direction d'Emmar, une fois achevés, les quatres projets permettront de créer plusieurs milliers d'emplois dans les secteurs du tourisme, des technologies de l'information et de la santé, et encourageront l'investissement direct étrangers (IDE).

    Selon Mohamed Ali Alabbar, président du promoteur emirati, le potentiel important de croissance en Algérie et son programme de réformes économiques figurent parmi les principales raisons qui ont poussé Emaar à investir dans le pays.

    « Les changements économiques radicaux proposés par le président Abdelaziz Bouteflika et le premier ministre Abdelaziz Belkhadem ont crée un climat propice aux investissements qui facilite l'expansion internationale d'Emaar », a-t-il déclaré.

    Emaar n'est pas la seule société à Dubai à envisager d'investir en Algérie ou qui dispose de projets en cours de réalisation. Dubai Ports World, opérateur portuaire, espère toujours conclure un accord qui lui permettrait d'acquérir 50% du capital du terminal à conteneurs de Djen Djen. Néanmoins, si cet accord pourrait rapporter 70 millions de dollars à l'Algérie ainsi que 150 millions de dollars supplémentaires consacrés à la modernisation des installations, les syndicats nationaux y sont formellement opposés, par crainte d'une suppression d'emplois suite à la concession.

    Au mois de mars, le groupe d'aluminium de Dubai (Dubal) s'est engagé, en coopération avec Mubadala et la Sonatrach, à réaliser la première fonderie du pays. D'un montant de 5 milliards de dollars, il s'agissait, à l'époque, de l'investissement le plus important en Algérie.

    Bien que positive pour l'économie algérienne, l'entrée d'Emaar dans le secteur immobilier algérien n'est pas une surprise puisque les projets ont été évoqués l'année dernière.

    Néanmoins, les négociations et le processus d'autorisation des projets étrangers s'avèrent parfois longs, renforçant le décalage entre les lettres d'intention et la signature de contrats effectifs.

    En effet, c'est en Octobre 2006 qu' Hamid Temmar, ministre de la participation et de la promotion des investissements, annonçait l'autorisation des projets Emaar par le gouvernement, alors qu'ils étaient entre les mains du président depuis Août 2006.

    A l'occasion d'une visite à Abu Dhabi au mois de juin, Belkhadem a déclaré que les promoteurs dont les projets se trouvaient dans l'attente d'une réponse finale depuis près d'un an recevraient de « bonnes nouvelles » prochainement.

    Le retard relatif à la mise en oeuvre de nombreux projets en Algérie a été souligné dans le rapport annuel de la Banque mondiale sur le climat des affaires et de l'investissement, plus connu sous le nom « Doing Business », paru fin septembre. Le rapport a révélé que l'Algérie se plaçait à la 125e position sur un échantillon de 175 pays, reculant ainsi de neuf points. Par ailleurs, le rapport a indiqué que 14 procédures étaient nécessaires pour enregistrer le titre de propriété d'une entreprise.

    Néanmoins, en dépit de ces difficultés apparentes, les promoteurs potentiels et les investisseurs étrangers continuent d'afficher leur enthousiasme pour l'Algérie.
    http://www.oxfordbusinessgroup.com/weekly01.asp?id=3324
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