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Le projet de révision constitutionnelle en Algérie

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  • Le projet de révision constitutionnelle en Algérie

    Prévue initialement pour l’année 2006, la révision de la Constitution n’a toujours pas eu lieu. Annulation définitive ou simple report ? Quel sort réservera Abdelaziz Bouteflika à ce projet, à quinze mois des prochaines élections présidentielles ?

    Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Le projet de révision constitutionnelle semble avoir été mis en veilleuse depuis quelque temps. L’amendement de la loi fondamentale était pourtant annoncé pour l’été dernier. Le président avait alors choisi de se passer de référendum et de faire adopter son projet par les membres des deux chambres du Parlement. Une disposition que prévoit l’article 176 de l’actuelle Constitution. «La conférence du Parlement devait se tenir à la fin du mois de juillet. La clôture de la session de printemps avait été retardée de quelques semaines et sur le plan logistique tout avait été finalisé. Finalement, cette conférence n’a pas eu lieu pour des raisons qui restent encore inexpliquées», explique un député. Cette question a été abordée quelques semaines plus tard par les présidents du Sénat et de l’Assemblée populaire nationale. C’était le 3 septembre dernier à l’occasion de leurs traditionnels discours d’ouverture de la session parlementaire d’automne. «La révision constitutionnelle s’impose comme un impératif dans l’objectif de mettre les dispositions en adéquation autant avec les nouvelles réalités qu’avec les réformes réalisées», avait alors déclaré Abdelaziz Ziari tandis que Bensalah avait appelé à revoir de manière «plus profonde et plus cohérente» la loi fondamentale. Depuis, aucun officiel n’a abordé ce sujet. Pas même le chef du gouvernement qui, des mois durant, avait multiplié les déclarations. «Novembre 2006», «février 2007», «avant les législatives», «après les législatives»… Abdelaziz Belkhadem n’a eu de cesse d’annoncer l’imminence de la révision constitutionnelle à travers l’organisation d’un référendum. Mais ce dossier s’est avéré être ingérable sur le plan médiatique. “J’ai toujours demandé une révision constitutionnelle, mais je n’ai jamais parlé de référendum”, a fini par lâcher Belkhadem au mois de mai dernier. Une déclaration qui s’oppose même à la volonté du principal initiateur de ce projet. “La question de l'amendement de la Constitution est à l'étude. S'il fallait changer quoi que ce soit, le dernier mot reviendrait, d'une manière ou d'une autre, au peuple algérien”, avait affirmé, quelques semaines plus tôt, Abdelaziz Bouteflika au journal espagnol El Pais. Aujourd’hui, que doit-on retenir de cet énorme imbroglio ? «La situation politique de l’Algérie a totalement changé depuis juillet 2006, date à laquelle Abdelaziz Bouteflika avait déclaré, à partir du ministère de la Défense nationale, son intention de réviser la Constitution. Les bouleversements sur les plans sécuritaire et social ont freiné la mise en œuvre de son projet. Bien sûr, certains cercles s’opposent totalement à cette révision qui devrait lui permettre de briguer un nouveau mandat», indique un observateur de la scène politique. Selon lui, l’amendement de la loi fondamentale n’a pas été enterré. «Le président attend le moment opportun pour revenir à la charge. L’année 2008 sera capitale pour la mise en œuvre de son projet. Reste cependant à savoir quels sont les changements qui seront apportés à la Constitution et en quoi lui seront-ils bénéfiques en vue des prochaines élections présidentielle».
    T. H.
    "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."
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