Tweet
Bonjour
Caractéristique n La carence en iode en Algérie, touche tout le nord au bord de la mer jusqu’à l’atlas tellien.Toute une bande qui commence à la frontière tunisienne jusqu’à la frontière marocaine, dans une zone montagneuse, excepté le sud de l’Algérie.
«Le gros goitre (endémique) existe en Algérie car nous sommes une zone d’endémie goitreuse», nous apprend le professeur Chaou. On parle d’endémie goitreuse quand au moins 10% d’une population dans un endroit donné est touchée par le goitre. Ce dernier est constaté généralement chez les femmes vivant dans les montagnes.
«Vous pouvez en trouver dans un village, un douar où tout le monde est touché par le goitre.» La cause principale et pratiquement la seule est la carence en iode. Tout le nord du pays connaît un manque très important de cet oligoélément. «On prend une bande qui part de la frontière tunisienne, qui va en profondeur jusqu’à l’Atlas tellien en passant par Sétif, Batna, Tiaret, Djelfa, Aïn Oussera, Médéa. Toute cette zone est touchée par le déficit qui n’épargne qu’une petite portion dans l’Ouest algérien et le Sud.» L’explication, selon le professeur, prend ses origines dans l’histoire et la géographie du pays. «Il semblerait qu’à un moment donné, la terre où nous vivons était une terre glaciale. Les glaciers ont fondu, le ruissellement a drainé avec lui l’iode contenu dans le sol.» Ceci explique pourquoi, il y a une fréquence très importante de l’endémie goitreuse, en zone montagneuse. «Vous trouverez énormément de goitres en Kabylie, dans les zones montagneuses de Jijel, Collo et Skikda, ainsi que dans les montagnes de Gouraya, Cherchell et l’Ouarsenis, Ténès et Mostaganem, dans l’atlas tellien à l’est jusqu’à Batna et Biskra...»
L’iode est un oligoélément qu’on trouve dans le sol, puis dans les légumes ainsi que dans l’eau. Mais le principal apport en iode pour l’organisme vient de l’eau. Or, dans les montagnes, il n’y a pas d’eau courante, les gens vont chercher leur eau dans les sources déficitaires en iode. Pour les mêmes raisons, les légumes cultivés dans les sols dépourvus d’iode, n’en contiennent pas.
L’eau et les légumes en étant dépourvus, les habitants de ces zones n’ont aucun apport de cet oligoélément essentiel au bon fonctionnement de la glande thyroïde d’où l’apparition du goitre endémique.
Pour la définition de la maladie, il est bon de rappeler que goitre vient du latin guttur qui signifie gorge. Le goitre désigne une grosseur anormale de la glande thyroïde. Est goitreux donc tout individu présentant un gonflement au niveau de la partie antérieure et basse du cou occasionné par une grosseur anormale de la glande thyroïde. Celle-ci mesure normalement 6 cm de haut, autant de large, pèse 30 g et joue un rôle capital dans la régulation du métabolisme. Dans les enquêtes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), un goitre est défini à partir d’un volume de la glande supérieure à la taille de la dernière phalange du pouce de l’individu examiné. En Algérie, le goitre est une maladie endémique qui touche 10% de la population. Non seulement, ses effets sont redoutables en cas de mauvaise prise en charge, mais elle peut être fatale sans traitements ou opérations chirurgicales.
InfoSoir
Caractéristique n La carence en iode en Algérie, touche tout le nord au bord de la mer jusqu’à l’atlas tellien.Toute une bande qui commence à la frontière tunisienne jusqu’à la frontière marocaine, dans une zone montagneuse, excepté le sud de l’Algérie.
«Le gros goitre (endémique) existe en Algérie car nous sommes une zone d’endémie goitreuse», nous apprend le professeur Chaou. On parle d’endémie goitreuse quand au moins 10% d’une population dans un endroit donné est touchée par le goitre. Ce dernier est constaté généralement chez les femmes vivant dans les montagnes.
«Vous pouvez en trouver dans un village, un douar où tout le monde est touché par le goitre.» La cause principale et pratiquement la seule est la carence en iode. Tout le nord du pays connaît un manque très important de cet oligoélément. «On prend une bande qui part de la frontière tunisienne, qui va en profondeur jusqu’à l’Atlas tellien en passant par Sétif, Batna, Tiaret, Djelfa, Aïn Oussera, Médéa. Toute cette zone est touchée par le déficit qui n’épargne qu’une petite portion dans l’Ouest algérien et le Sud.» L’explication, selon le professeur, prend ses origines dans l’histoire et la géographie du pays. «Il semblerait qu’à un moment donné, la terre où nous vivons était une terre glaciale. Les glaciers ont fondu, le ruissellement a drainé avec lui l’iode contenu dans le sol.» Ceci explique pourquoi, il y a une fréquence très importante de l’endémie goitreuse, en zone montagneuse. «Vous trouverez énormément de goitres en Kabylie, dans les zones montagneuses de Jijel, Collo et Skikda, ainsi que dans les montagnes de Gouraya, Cherchell et l’Ouarsenis, Ténès et Mostaganem, dans l’atlas tellien à l’est jusqu’à Batna et Biskra...»
L’iode est un oligoélément qu’on trouve dans le sol, puis dans les légumes ainsi que dans l’eau. Mais le principal apport en iode pour l’organisme vient de l’eau. Or, dans les montagnes, il n’y a pas d’eau courante, les gens vont chercher leur eau dans les sources déficitaires en iode. Pour les mêmes raisons, les légumes cultivés dans les sols dépourvus d’iode, n’en contiennent pas.
L’eau et les légumes en étant dépourvus, les habitants de ces zones n’ont aucun apport de cet oligoélément essentiel au bon fonctionnement de la glande thyroïde d’où l’apparition du goitre endémique.
Pour la définition de la maladie, il est bon de rappeler que goitre vient du latin guttur qui signifie gorge. Le goitre désigne une grosseur anormale de la glande thyroïde. Est goitreux donc tout individu présentant un gonflement au niveau de la partie antérieure et basse du cou occasionné par une grosseur anormale de la glande thyroïde. Celle-ci mesure normalement 6 cm de haut, autant de large, pèse 30 g et joue un rôle capital dans la régulation du métabolisme. Dans les enquêtes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), un goitre est défini à partir d’un volume de la glande supérieure à la taille de la dernière phalange du pouce de l’individu examiné. En Algérie, le goitre est une maladie endémique qui touche 10% de la population. Non seulement, ses effets sont redoutables en cas de mauvaise prise en charge, mais elle peut être fatale sans traitements ou opérations chirurgicales.
InfoSoir
Commentaire