Camouflet pour qui ?
Le phénomène est devenu comme une seconde nature dans la presse algérienne. A chaque fois qu’une échéance onusienne se rapportant à la question du sahara approche, on y constate une agitation qui confine à l’hystérie. Avant le 31 octobre, le Conseil de sécurité doit discuter d’une éventuelle prorogation du mandat de la Minurso et faire le point au sujet des négociations entamées entre le Maroc et le "Polisario".
C’est l’occasion pour certains titres algériens de faire feu de tous bois : désinformations grossières sans queue ni tête, exploitation sans vergogne du moindre événément se rapportant directement ou indirectement à la question sahraouie. C’est le délire absolu.
Pour un pays qui se targue d’être non concerné par un conflit qu’il a sciemment entretenu, on ne peut être que compatissant devant le désarroi qui l’étreint. Certes, il est juste de souligner que tous les journalistes algériens ne doivent pas être logés à la même enseigne, mais des titres, comme "L’expression", comme "Liberté", totalement inféodés aux "Services", sont à l’avant-garde de cette guerre médiatique que mènent contre notre pays les "décideurs" du pays de Bouteflika. Si encore, toute cette propagande de médiocre niveau était mieux élaborée, on leur dirait : chapeau les artistes !!!
Malheureusement pour eux, c’est loin d’être le cas. Un exemple parmi tant d’autres : "L’expression", dans un article manifestement inspiré par un sécuritaire mal luné, n’a rien trouvé de plus intelligent que d’écrire : un complot menace l’Algérie... Quels sont les comploteurs ? Le palais royal, des "officiers de Rif" et tant d’autres. L’objectif du complot ? mettre à mal la sécurité de l’Algérie, avant de l’annexer pour en faire une willaya du futur ensemble dont le Khalife ne serait que le Roi Mohammed VI !!! Ben, voyons.
En réalité, ceux qui suivent le dossier sahraoui à Alger sont maintenant persuadés qu’ils mènent désormais un combat à contre-courant. La volonté internationale est de tourner la page ; le Maroc, en présentant son projet de large autonomie pour le territoire, a ouvert des perspectives que de nombreux pays qui suivaient l’algérie dans sa fuite en avant, trouvent intéréssantes et équitables. Pour la prémière fois, la 4ème commission de l’Onu vient de recommander "fermement" la poursuite des négociations initiées entre le Maroc et les obligés d’Alger. Cette résolution a été adoptée de manière unanime. Le représentant algérien y a souscrit bon gré, mal gré, car pointant les sympathisants susceptibles de le rejoindre, si son pays présentait une résolution unilatérale ne parlant que l’improbable auto-détermination, il s’est rapidement rendu compte que le fiasco était au bout de l’aventure.
Un homme, Hamid Chabar, réprésentant adjoint du Maroc auprès de l’Onu, a particulièrement contribué à mettre les algériens, et au premier rang d’entre eux le vindicatif ambassadeur Youcef Yousfi, à leur place. Son intervention concise n’a pas ménagé leurs supercheries. Les observateurs ont été frappés par la vigueur qu’il a apportée à répondre aux allégations algériennes.
"Nouveau camouflet pour Rabat", n’a pas hésité à écrire, sous la dictée, "Liberté". Camouflet oui, mais ceux qui l’ont effectivement reçu, habitent dans les environs de la baie d’Alger. Seul un psychiatre serait en mesure d’analyser la véritable fixation inspirée par le Maroc et dont souffrent les tenants du pouvoir en Algérie. Jalousie, envie de voir un pays concurrent faire beaucoup avec le peu que la nature lui a réservé en matières de ressources fossiles ? La réponse est évidente, partiellement car il y a d’autres explications dont quelques unes peuvent être relevées dans la dernière déclaration de l’ambassadeur américain à Alger, à un journal local. Il dit en substance :
L’Algérie possède beaucoup de ressources naturelles, mais son décollage économique necessite l’assainissement de l’environnement du monde des affaires, la transparence et la fin des gaspillages. Tout est dit en des termes diplomatiques ne prétant nullement à confusion.
Longtemps, la politique étrangère de l’Algérie était basée sur le troc et le chantage du pétrole. çà a fonctionné avec l’Espagne de J.M. Aznar pendant quelque temps : ce dernier étant aveuglé par ses à-priori anti-marocains.
Bouteflika s’en ai fait même un allié, en épousant la thèse espagnole lors de la crise de l’ile "Leila", oubliant toute solidarité maghébine ou arabe.
L’avénement de J. Zappatéro a rétabli les équilibres et les intérêts bien compris de chaque pays, au grand dam du président algérien qui pensait trouver là le levier pour faire pression sur le Maroc.
En lisant entre les lignes, la presse algérienne de ces derniers jours, on ne peut s’empécher d’y voir un appel du pied au président Sarkozy, sommé de clarifier les positions de son pays concernant la question sahraouie et, pour noyer le poisson, le problème palestinien.... On y reparle aussi de l’Union maghrébine dont la léthargie actuelle est imputable à la question non résolue de la question sahraouie, selon les analyses d’Alger. Les memes augures avancent que la future Union méditérranéenne ne serait pas viable sans le rétablissement de l’Uma !!! Quand on connait la vision stratégique que N. Sarkozy y attache pour contourner le projet du rattachement à l’Europe de la Turquie, on devine la manoeuvre algérienne de mettre la pression sur l’hote du Maroc. La France n’est pas une girouette, évoluant au gré du vent. Elle sait, mieux que personne, que notre pays a été gravement lésé par l’amputation sous forme de larges territoires annéxés à l’Algérie, alors département français. Le Maroc avait, lors de l’octroi de l’indépendance, fermement rejeté l’offre française de négociations pour récupérer ces territoires, fort qu’il était de l’accord signé avec le gouvernement provisoire de l’Algérie, présidé par Ben Khedda, qui prévoyait l’ouverture de discussions pour délimiter les frontières entre les 2 pays. Un accord que les algériens vont ignorer dès l’indépendance acquise.
La France connait ce passé douleureux. Elle ne se laissera pas avoir par un énième chantage.
La ficelle est trop grosse pour que quiconque en soit la victime.
Mohammed SABIR
L'opinion
Le phénomène est devenu comme une seconde nature dans la presse algérienne. A chaque fois qu’une échéance onusienne se rapportant à la question du sahara approche, on y constate une agitation qui confine à l’hystérie. Avant le 31 octobre, le Conseil de sécurité doit discuter d’une éventuelle prorogation du mandat de la Minurso et faire le point au sujet des négociations entamées entre le Maroc et le "Polisario".
C’est l’occasion pour certains titres algériens de faire feu de tous bois : désinformations grossières sans queue ni tête, exploitation sans vergogne du moindre événément se rapportant directement ou indirectement à la question sahraouie. C’est le délire absolu.
Pour un pays qui se targue d’être non concerné par un conflit qu’il a sciemment entretenu, on ne peut être que compatissant devant le désarroi qui l’étreint. Certes, il est juste de souligner que tous les journalistes algériens ne doivent pas être logés à la même enseigne, mais des titres, comme "L’expression", comme "Liberté", totalement inféodés aux "Services", sont à l’avant-garde de cette guerre médiatique que mènent contre notre pays les "décideurs" du pays de Bouteflika. Si encore, toute cette propagande de médiocre niveau était mieux élaborée, on leur dirait : chapeau les artistes !!!
Malheureusement pour eux, c’est loin d’être le cas. Un exemple parmi tant d’autres : "L’expression", dans un article manifestement inspiré par un sécuritaire mal luné, n’a rien trouvé de plus intelligent que d’écrire : un complot menace l’Algérie... Quels sont les comploteurs ? Le palais royal, des "officiers de Rif" et tant d’autres. L’objectif du complot ? mettre à mal la sécurité de l’Algérie, avant de l’annexer pour en faire une willaya du futur ensemble dont le Khalife ne serait que le Roi Mohammed VI !!! Ben, voyons.
En réalité, ceux qui suivent le dossier sahraoui à Alger sont maintenant persuadés qu’ils mènent désormais un combat à contre-courant. La volonté internationale est de tourner la page ; le Maroc, en présentant son projet de large autonomie pour le territoire, a ouvert des perspectives que de nombreux pays qui suivaient l’algérie dans sa fuite en avant, trouvent intéréssantes et équitables. Pour la prémière fois, la 4ème commission de l’Onu vient de recommander "fermement" la poursuite des négociations initiées entre le Maroc et les obligés d’Alger. Cette résolution a été adoptée de manière unanime. Le représentant algérien y a souscrit bon gré, mal gré, car pointant les sympathisants susceptibles de le rejoindre, si son pays présentait une résolution unilatérale ne parlant que l’improbable auto-détermination, il s’est rapidement rendu compte que le fiasco était au bout de l’aventure.
Un homme, Hamid Chabar, réprésentant adjoint du Maroc auprès de l’Onu, a particulièrement contribué à mettre les algériens, et au premier rang d’entre eux le vindicatif ambassadeur Youcef Yousfi, à leur place. Son intervention concise n’a pas ménagé leurs supercheries. Les observateurs ont été frappés par la vigueur qu’il a apportée à répondre aux allégations algériennes.
"Nouveau camouflet pour Rabat", n’a pas hésité à écrire, sous la dictée, "Liberté". Camouflet oui, mais ceux qui l’ont effectivement reçu, habitent dans les environs de la baie d’Alger. Seul un psychiatre serait en mesure d’analyser la véritable fixation inspirée par le Maroc et dont souffrent les tenants du pouvoir en Algérie. Jalousie, envie de voir un pays concurrent faire beaucoup avec le peu que la nature lui a réservé en matières de ressources fossiles ? La réponse est évidente, partiellement car il y a d’autres explications dont quelques unes peuvent être relevées dans la dernière déclaration de l’ambassadeur américain à Alger, à un journal local. Il dit en substance :
L’Algérie possède beaucoup de ressources naturelles, mais son décollage économique necessite l’assainissement de l’environnement du monde des affaires, la transparence et la fin des gaspillages. Tout est dit en des termes diplomatiques ne prétant nullement à confusion.
Longtemps, la politique étrangère de l’Algérie était basée sur le troc et le chantage du pétrole. çà a fonctionné avec l’Espagne de J.M. Aznar pendant quelque temps : ce dernier étant aveuglé par ses à-priori anti-marocains.
Bouteflika s’en ai fait même un allié, en épousant la thèse espagnole lors de la crise de l’ile "Leila", oubliant toute solidarité maghébine ou arabe.
L’avénement de J. Zappatéro a rétabli les équilibres et les intérêts bien compris de chaque pays, au grand dam du président algérien qui pensait trouver là le levier pour faire pression sur le Maroc.
En lisant entre les lignes, la presse algérienne de ces derniers jours, on ne peut s’empécher d’y voir un appel du pied au président Sarkozy, sommé de clarifier les positions de son pays concernant la question sahraouie et, pour noyer le poisson, le problème palestinien.... On y reparle aussi de l’Union maghrébine dont la léthargie actuelle est imputable à la question non résolue de la question sahraouie, selon les analyses d’Alger. Les memes augures avancent que la future Union méditérranéenne ne serait pas viable sans le rétablissement de l’Uma !!! Quand on connait la vision stratégique que N. Sarkozy y attache pour contourner le projet du rattachement à l’Europe de la Turquie, on devine la manoeuvre algérienne de mettre la pression sur l’hote du Maroc. La France n’est pas une girouette, évoluant au gré du vent. Elle sait, mieux que personne, que notre pays a été gravement lésé par l’amputation sous forme de larges territoires annéxés à l’Algérie, alors département français. Le Maroc avait, lors de l’octroi de l’indépendance, fermement rejeté l’offre française de négociations pour récupérer ces territoires, fort qu’il était de l’accord signé avec le gouvernement provisoire de l’Algérie, présidé par Ben Khedda, qui prévoyait l’ouverture de discussions pour délimiter les frontières entre les 2 pays. Un accord que les algériens vont ignorer dès l’indépendance acquise.
La France connait ce passé douleureux. Elle ne se laissera pas avoir par un énième chantage.
La ficelle est trop grosse pour que quiconque en soit la victime.
Mohammed SABIR
L'opinion
Commentaire