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Poutine soutient le droit de l'Iran au nucléaire

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  • Poutine soutient le droit de l'Iran au nucléaire

    Les cinq États de la mer Caspienne, y compris la Russie, réunis le 17 octobre en sommet à Téhéran, ont réaffirmé le droit de l’Iran à l’énergie nucléaire et mis en garde contre tout recours à la force contre la République islamique, affirmant qu’ils refuseraient que leur territoire soit utilisé pour une telle agression.

    Outre l’Iran, les autres signataires de la déclaration sont l’Azerbaïdjan, le Kazakhstan et le Turkménistan.

    Bravant des rapports de possibles attentats contre lui, le président russe Vladimir Poutine a fait un déplacement historique pour ce sommet, devenant le premier chef du Kremlin depuis Joseph Staline en 1943 à se rendre en Iran.

    Il a réaffirmé ne pas disposer de preuves que l’Iran veuille se doter de l’arme nucléaire. Au terme de discussions bilatérales, la Russie et l’Iran se sont par ailleurs engagés à achever selon l’échéancier la construction de la centrale de Bouchehr.

    La construction de cette première centrale nucléaire de l’Iran a été sujette à des retards que les Russes ont imputés à des difficultés de paiement de la part des Iraniens, et que Téhéran a mis au compte de pressions des États-Unis sur les Russes.

    L’Allemagne s’étant retirée du projet après la révolution islamique de 1979, la Russie a repris le contrat en 1994. « L’équipement de l’époque est vétuste et un nouvel équipement doit être utilisé », a dit Poutine aux médias iraniens.

    Poutine a eu deux entretiens avec le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, avant d’être reçu par le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, la plus haute autorité de la République islamique. Il a invité Ahmadinejad à visiter Moscou.

    « Les relations entre l’Iran et la Russie vont se développer sans limite et nous espérons que cette visite ouvrira une nouvelle page dans nos relations », a dit le président russe, selon la télévision iranienne, car « l’intérêt de la Russie est dans l’existence d’un Iran fort ».

    Des médias occidentaux y voient un pied de nez à l’administration Bush pour sa stratégie de déploiement du bouclier antimissile aux portes de la Russie.

    Moscou, qui n’a jamais caché son aversion contre des sanctions visant Téhéran, affiche dans ce dossier une divergence croissante avec les Occidentaux. La Russie s’oppose, avec la Chine, à l’adoption d’une troisième résolution du Conseil de sécurité de l’ONU contre l’Iran. Elle prône le dialogue comme seule façon de gérer le dossier.

    Le principe de « l’impossibilité pour un État (membre du groupe) de mettre à disposition son territoire en cas d’agression contre un autre État (membre) » est un revers de plus pour les États-Unis, qui comptent sur l’Azerbaïdjan pour une éventuelle attaque contre l’Iran.

    Surtout, le sommet a lancé une mise en garde aux États-Unis, invités à réfréner leurs ambitions, énergétiques ou militaires, en mer Caspienne. Washington veut acheminer en Occident des hydrocarbures d’Asie centrale et de la Caspienne en contournant la Russie.

    « Les pays de la Caspienne sont d’accord sur la question principale : tous les aspects liés à cette mer doivent être réglés par les pays riverains », a renchéri son homologue iranien.

    Les cinq pays n’ont pas réussi toutefois à se mettre d’accord sur le partage des ressources de la région, censée receler les troisièmes plus grandes réserves énergétiques au monde.

    Depuis l’effondrement de l’URSS en 1991, le statut juridique de la Caspienne est source de revendications conflictuelles. L’Iran, qui partageait les ressources à égalité avec l’URSS, insiste pour que chaque nation côtière reçoive une part égale. Mais la Russie, l’Azerbaïdjan et le Kazakhstan veulent que la répartition se fasse en fonction de la longueur du littoral de chaque pays, ce qui donnerait à Téhéran la plus petite part.

    - AFP (17/10/2007)

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