Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Textes de pacifistes israéliens

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Textes de pacifistes israéliens

    Si personne n'y voit d'inconvénients, je me propose de mettre sur ce fil des textes d'Israéliens pour la paix.

    On a besoin de journalistes israéliens à Gaza
    mercredi 17 octobre 2007 par Gideon Lévy

    Là où même Ron Ben Yishai ne va pas

    La dernière fois, nous étions allés jusqu’au jardin d’enfants d’Indira Gandhi. Presque un an s’est écoulé depuis. C’est avec nos dévoués chauffeurs de taxi gazaouis, Mounir et Said, que nous nous étions rendus dans ce jardin d’enfants, à la périphérie de Beit Lahiya, afin de pouvoir rapporter comment l’institutrice maternelle, Najwah Khalif, avait été tuée, sous les yeux des petits, par un obus de char qui n’avait raté que de quelques mètres le minibus du jardin d’enfants. Depuis lors, nous n’avons pas pu retourner à Gaza.

    Cela fait près d’un an que la Bande de Gaza est totalement fermée aux journalistes israéliens. L’armée israélienne et la Sécurité Générale (Shabak) en ont décidé ainsi parce que circuler à Gaza est dangereux. Un journaliste israélien peut aller en Syrie, en Irak, en Arabie Saoudite, mais pas à Gaza. La Cisjordanie est encore ouverte aux journalistes, là aussi c’est dangereux mais le black-out total est imposé sur Gaza. Seul Roni Daniel peut encore se joindre aux forces militaires et exposer combien elles ont la gâchette facile - comme il l’a fait dans son reportage sur Canal 2, jeudi - puis chanter leurs louanges. Ce lieu qui est si présent à la conscience du public, qui dicte l’ordre du jour sécuritaire et politique, est fermé à la couverture des médias israéliens par les autorités israéliennes.

    Celui qui s’attendait à ce qu’une réalité intolérable comme celle-là soulève un tollé, en est pour ses frais. De toute façon, les lecteurs ne veulent pas lire, le gouvernement et l’armée ne veulent pas que l’on sache et les journalistes n’ont pas grande envie de raconter. Ni la Cour suprême, ni l’Association des Journalistes, ni le Conseil de la Presse, ni l’Association pour les Droits du Citoyen (ACRI). Aucun véritable combat en faveur de la liberté d’investigation qui est aussi liberté d’expression, d’information et liberté professionnelle. S’il s’était agi d’une période de temps limitée, on aurait encore pu comprendre, mais là, ce sera jusque quand ? Jusqu’à ce que tous les Palestiniens aient rejoint Kadima ?

    Cet obstacle mis à la couverture médiatique depuis presque un an nous amène à abuser gravement de notre fonction. Les médias ne fournissent pas le service qu’ils sont tenus de fournir et pire encore, ils se soumettent servilement aux interdits qui leur sont imposés, tout en brouillant la réalité. Les rares journalistes qui prennent encore la peine de couvrir Gaza abusent régulièrement leurs spectateurs et leurs lecteurs en forgeant l’illusion qu’ils reviennent à l’instant de là-bas. D’accord, les consommateurs ne protestent pas contre l’absence de ce service - même les souscripteurs de « Yes » [seul fournisseur israélien de programmes de télévision par satellite - NdT] restent paisiblement assis - mais les journalistes ?

    L’Etat a le droit et le devoir d’éviter à ses citoyens des risques superflus. Mais il n’a aucun droit d’empêcher ceux qui remplissent une fonction cruciale de le faire. Les journalistes qui traversaient auparavant le barrage d’Erez, le faisaient sous leur responsabilité personnelle et professionnelle et en signant un formulaire par lequel ils en faisaient la déclaration. Ron Ben Yishai, parmi les plus courageux sur le terrain, a comparé son récent voyage en Syrie au travail d’un technicien qui grimpe sur des pylônes à haute tension : le travail est dangereux mais essentiel et il ne viendrait à l’idée de personne de l’en empêcher. Ron Ben Yishai peut se rendre à Dir a-Zour mais pas à Dir Al-Balah.

    En dehors de la Birmanie, il n’y a pas beaucoup d’endroits fermés comme ceux-là dans le monde. Il est vrai qu’Israël autorise les journalistes étrangers à passer à Gaza, et il est bon qu’il en soit ainsi, mais cela crée une réalité absurde où des médias comme Ha’aretz qui manifestent encore de l’intérêt pour ce qui se passe, font appel à des services étrangers pour pouvoir raconter à leurs lecteurs ce qui se déroule là-bas. Mais on ne peut se satisfaire de cela. Les Israéliens méritent de lire et de voir des reportages journalistiques réalisés par des Israéliens. Le reporter italien ou la reporter suédoise dépêchés à Gaza par Ha’aretz sont des journalistes professionnels mais le lecteur israélien a droit à une couverture israélienne.

    Il est difficile de savoir ce qui pousse réellement Israël à fermer Gaza de cette manière. S’agit-il d’une envie, si facile à satisfaire, que Gaza ne soit pas révélé ici ? Si, au contraire, c’est par un souci exagéré de notre sécurité, je renonce à celle-ci - d’après les comptes-rendus de nos confrères étrangers, Gaza est beaucoup plus sûr aujourd’hui qu’il y a un an, quand nous nous y rendions encore.


    Gideon LévyIl n’y a plus de bandes armées dans les rues et le Hamas est même tout disposé à assurer la sécurité de journalistes israéliens. Mais comment saurons-nous si nous n’y sommes pas ?




    Du même auteur :

    Voilà de quoi ont l’air les modérés en Israël
    Qui a dit qu’Israël n’évacuait pas d’avant-postes illégaux ?

    Mahmoud Abbas : Un dirigeant fantoche
    Les enfants de l’an 5767

  • #2
    Il est difficile de savoir ce qui pousse réellement Israël à fermer Gaza de cette manière.
    Je dirais les Kassam.

    Commentaire


    • #3
      Il est difficile de savoir ce qui pousse réellement Israël à fermer Gaza de cette manière.
      Je dirais les Kassam
      Allons au fond des choses:

      Gaza une prison pour un million de Palestinens: coupure d'eau, d'électricité, de téléphone de ravitaillements; un traitement que même un animal n'est pas prêt d'endurer.
      et cela avec la complicité du monde qui ferme les yeux

      Je ne comprends pas: un peuple comme les Hébreux de tout temps persécuter, ayant subie les pires atrocités soit capable de reproduire des horreurs sur le peuple Palestinien; pourquoi ne pas tirer les leçons de l'histoire?

      L'état hébreu continue son expansion sur la Cisjordanie en créant de nouvelles colonies en expulsant les Palestiniens en les remplacant par de nouveaux venus des quatres coins du monde.

      Que reste t-il donc au Palestinien dans la soufrance, sinon de lancer des roquettes et des attaques suicidaires.
      Mr NOUBAT

      Commentaire


      • #4
        Bush, Olmert dangereux pour les juifs

        Super article de Michel Warshaski où il déclare:

        << La dernière déclaration du fou de la Maison-Blanche fait froid dans le dos : il met en garde contre une « Troisième Guerre mondiale » ! « Mise en garde » est l’expression néo-conservatrice pour dire « menace ». En bref, dans sa complète folie, Bush menace de lancer une guerre nucléaire au Moyen-Orient, une guerre qui, facilement, pourra se propager au monde entier. Dans leur cynisme absolu, les néo-cons présentent cette guerre comme une guerre « pour la défense des Juifs ». Les Juifs, pris comme prétexte d’une nouvelle croisade conduite par les fondamentalistes chrétiens, et l’Etat d’Israël comme tête de pont de la guerre de défense de la civilisation judéo-chrétienne !

        Non, merci ! Nous, les Juifs, nous aurons à payer deux fois, et un prix très élevé, pour cette guerre : d’abord en étant les bataillons de pointe des croisés et ensuite comme boucs émissaires, quand cette guerre sera perdue".


        L'article en entier:
        Pas une rencontre de paix, mais une conférence de guerre
        lundi 22 octobre 2007 Michel Warschawski - AIC

        Que Dieu nous aide, ou quiconque d’autre qui puisse arrêter cette folie !

        Pour se faire une opinion sur une conférence, on estime habituellement qu’il importe d’abord de savoir quels en seront les participants. Je pense, quant à moi, que la véritable question devrait toujours être : « Qui n’a pas été invité ? ».

        Une rencontre pour la paix portant sur le conflit israélo-palestinien où le Hamas n’est pas invité n’est pas une rencontre pour la paix, mais une conférence pour la guerre, contre, entre autres, le Hamas et la part importante de la population palestinienne de Cisjordanie et de Gaza qui a voté pour une majorité Hamas au Conseil législatif palestinien.

        Le contexte stratégique de la conférence d’Annapolis se place dans la stratégie néo-conservatrice pour une guerre globale, sans terme et préventive, contre « la menace islamique », ce que les fondamentalistes de la droite chrétienne US qui conseillent le président George W. Bush appellent avec simplicité et sans qu’il soit besoin d’euphémisme, « la guerre contre l’Islam ». Le Hamas n’est qu’une cible, à laquelle il faut ajouter l’Iran, le Hezbollah au Liban et éventuellement la Syrie, bien que le régime syrien soit un régime laïc qui a massacré plus d’islamistes que tout autre Etat du Moyen-Orient. Mais qui s’en soucie ? Pour certains des néo-conservateurs inexorables qui sont toujours autour de Bush, tous les Arabes sont musulmans, et tous les ennemis de Washington sont les cibles de la croisade américaine pour défendre la civilisation dite judéo-chrétienne contre la menace de l’Islam, même si cette menace s’appelle Hugo Chavez ou Evo Morales.

        Pendant sa visite au Moyen-Orient, la secrétaire d’Etat, Condoleezza Rice, a disposé ses troupes pour la guerre à venir, distribuant l’argent aux pays mercenaires, menaçant ceux qui hésitent encore et donnant ses dernières instructions au gouvernement israélien. Le front des « Etats modérés », comme le département d’Etat ose appeler les Etats vassaux de Washington, devrait maintenant être prêt pour la guerre, et la conférence d’Annapolis fera office de première réunion du « cabinet de guerre » de cette guerre.

        Il y a pourtant un élément qui manque dans les préparatifs américains : quelles seront les représailles iraniennes et combien coûtera en hommes et en matériel une telle guerre ? Téhéran n’est pas Gaza, et l’Iran a les moyens de répondre à une agression israélo-américaine. Les habitants de Tel Aviv pourraient bien être de ceux qui vont payer très cher les plans déments de George W. Bush... lequel ne s’en préoccupe pas beaucoup.

        La dernière déclaration du fou de la Maison-Blanche fait froid dans le dos : il met en garde contre une « Troisième Guerre mondiale » ! « Mise en garde » est l’expression néo-conservatrice pour dire « menace ». En bref, dans sa complète folie, Bush menace de lancer une guerre nucléaire au Moyen-Orient, une guerre qui, facilement, pourra se propager au monde entier. Dans leur cynisme absolu, les néo-cons présentent cette guerre comme une guerre « pour la défense des Juifs ». Les Juifs, pris comme prétexte d’une nouvelle croisade conduite par les fondamentalistes chrétiens, et l’Etat d’Israël comme tête de pont de la guerre de défense de la civilisation judéo-chrétienne !

        Non, merci ! Nous, les Juifs, nous aurons à payer deux fois, et un prix très élevé, pour cette guerre : d’abord en étant les bataillons de pointe des croisés et ensuite comme boucs émissaires, quand cette guerre sera perdue. Il ne fait aucun doute que lorsque l’aventure US arrivera à son terme, dans un fiasco sanglant, ces mêmes dirigeants qui se sont servis des Juifs comme prétexte accuseront les Juifs de leur échec. Nul besoin d’être prophète pour prédire que les fondamentalistes chrétiens qui entourent Bush et poussent à un « clash des civilisations » - qui sont des super-sionistes et des antisémites archi-convaincus - s’en prendront, une fois encore, aux Juifs pour la crise dans laquelle la sainte croisade, qui fut la leur, contre l’Islam aura conduit le monde occidental.

        Il faudrait qu’une voix juive, forte, en Israël comme dans le monde entier, se lève pour dire au monde : « Pas en notre nom ! Ne vous servez pas des Juifs comme prétexte à votre agression impériale ! » Malheureusement, et on peut dire tragiquement, à Annapolis, les deux Ehoud, Olmert et Barak, feront exactement le contraire, ils feront le jeu et la propagande des pires antisémites de notre époque : ils offriront spontanément notre nation et les Juifs du monde entier pour qu’ils soient, ensemble, l’outil principal de la Troisième Guerre mondiale.

        Que Dieu nous aide, ou quiconque d’autre qui puisse arrêter cette folie !

        Commentaire

        Chargement...
        X