L'heure est à la déception. La croissance du PIB au Maroc est en perte de vitesse, reculant de 9,3% au troisième trimestre 2006 à 1,7% en 2007, soit une baisse de 7,6 points. Selon le rapport publié par le Haut commissariat au plan en septembre, le ralentissement du taux de croissance est essentiellement dû à la chute de la production agricole (-20,9%) sous l'effet de mauvaises récoltes et d'une sécheresse estivale prolongée.
Le faible apport en produits agricoles destinés à l'exportation ( l'agriculture représente 11% du total des produits exportés), a obligé le pays à importer du blé, de la farine et des céréales, des produits dont il dispose en abondance habituellement.
La production de blé pour la période 2006-2007 a enregistré une baisse significative, passant de 90 millions de quintaux la saison dernière à 20 millions de quintaux. Les réserves nationales en blé étaient alors suffisantes pour assurer le ravitaillement en farine pour deux mois à peine, obligeant le gouvernement à importer plus de trois millions de quintaux de blé.
Cet indicateur est révélateur du poids de la production agricole dans le PIB du Maroc, à hauteur de 67,4 milliards de dirhams (8,46 milliards de dollars) en 2006, soit 14,1% du PIB. Par ailleurs, le secteur emploie actuellement 40% de la population active. Du fait de la forte dépendance de la production à la pluviométrie, les revenus du secteur s'avèrent souvent volatiles. Des produits phares comme le raisin, le blé et les fruits, qui sont cultivés dans le nord du pays et qui bénéficient d'un climat tempéré et de meilleures précipitations, ont également vu le volume de leurs récoltes chuter, jusqu'à 80% dans le cas du blé, en raison des mauvaises conditions climatiques.
L'irrégularité pluviométrique pose un problème d'autant plus important pour le secteur agricole qu'à peine 11,5% des terres agricoles sont irriguées.
Malgré des efforts de diversification de la production, l'agriculture représente la principale source de revenus pour la population. Les terres agricoles s'étendent sur 8,7 millions d'ha, soit 20% de la surface totale du pays. Les produits céréaliers, qui couvrent 68% des terres, représentent la principale récolte.
La production agricole marocaine fournit la majeure partie de la demande nationale en produits alimentaires de base. En 2006, la production nationale couvrait 72% des besoins nationaux en céréales, 25% de la demande en huile, 87% des besoins en lait et 100% des besoins en fruits et légumes.
Cette année, le gouvernment a non seulement été contraint d'avoir recours aux importations mais aussi d'augmenter les prix à la consommation. Fin juillet, l'importation de blé pour 2007 a dépassé la barre des 287 millions d'euros (407 millions de dollars) pour l'année en cours, soit une hausse de 66% par rapport à 2006, ce qui explique en grande partie l'augmentation des prix des biens de consommation de base.
Cette hausse des prix a entraîné un malaise social qui a atteint son apogée pendant la période de Ramadan, marquée notamment par des protestations et des affrontements violents entre émeutiers et forces de l'ordre. Cette vague de contestation a incité le gouvernement à opérer une baisse des prix pendant Ramadan, à hauteur de 7% en ce qui concerne les légumes. Néanmoins, cette mesure ne suffira pas à résoudre la problématique de dépendance de la croissance vis-à-vis du secteur agricole.
Le gouvernement a récemment reçu l'appui financier de la Banque africaine de développement (BAD) qui a débloqué 63 millions de dollars et de Millenium challenge corporation (MCC) qui a approuvé un prêt de 700 millions de dollars pour participer au développement rural. Les projets en cours donnent priorité à l'amélioration du réseau des routes et visent à désenclaver les communautés les plus isolées pour les relier aux gares de marchandises les plus proches.
La dépendance du rendement par rapport à l'eau semble, néanmoins, demeurer un défi majeur. La Banque mondiale a récemment souligné que le Maroc utilisait 90% de ses ressources en eau, et évaluait qu'à l'horizon 2035, 35% des marocains auraient accès à moins de 500 mètres cubes par tête ( le chiffre s'élève à 700 mètres cubes actuellement).
oxford business group
=== MODERATION ===
Lisez la FAQ pour apprendre à rédiger correctement vos topics (titres et messages), SVP : http://www.algerie-dz.com/forums/faq...edaction_topic
Le faible apport en produits agricoles destinés à l'exportation ( l'agriculture représente 11% du total des produits exportés), a obligé le pays à importer du blé, de la farine et des céréales, des produits dont il dispose en abondance habituellement.
La production de blé pour la période 2006-2007 a enregistré une baisse significative, passant de 90 millions de quintaux la saison dernière à 20 millions de quintaux. Les réserves nationales en blé étaient alors suffisantes pour assurer le ravitaillement en farine pour deux mois à peine, obligeant le gouvernement à importer plus de trois millions de quintaux de blé.
Cet indicateur est révélateur du poids de la production agricole dans le PIB du Maroc, à hauteur de 67,4 milliards de dirhams (8,46 milliards de dollars) en 2006, soit 14,1% du PIB. Par ailleurs, le secteur emploie actuellement 40% de la population active. Du fait de la forte dépendance de la production à la pluviométrie, les revenus du secteur s'avèrent souvent volatiles. Des produits phares comme le raisin, le blé et les fruits, qui sont cultivés dans le nord du pays et qui bénéficient d'un climat tempéré et de meilleures précipitations, ont également vu le volume de leurs récoltes chuter, jusqu'à 80% dans le cas du blé, en raison des mauvaises conditions climatiques.
L'irrégularité pluviométrique pose un problème d'autant plus important pour le secteur agricole qu'à peine 11,5% des terres agricoles sont irriguées.
Malgré des efforts de diversification de la production, l'agriculture représente la principale source de revenus pour la population. Les terres agricoles s'étendent sur 8,7 millions d'ha, soit 20% de la surface totale du pays. Les produits céréaliers, qui couvrent 68% des terres, représentent la principale récolte.
La production agricole marocaine fournit la majeure partie de la demande nationale en produits alimentaires de base. En 2006, la production nationale couvrait 72% des besoins nationaux en céréales, 25% de la demande en huile, 87% des besoins en lait et 100% des besoins en fruits et légumes.
Cette année, le gouvernment a non seulement été contraint d'avoir recours aux importations mais aussi d'augmenter les prix à la consommation. Fin juillet, l'importation de blé pour 2007 a dépassé la barre des 287 millions d'euros (407 millions de dollars) pour l'année en cours, soit une hausse de 66% par rapport à 2006, ce qui explique en grande partie l'augmentation des prix des biens de consommation de base.
Cette hausse des prix a entraîné un malaise social qui a atteint son apogée pendant la période de Ramadan, marquée notamment par des protestations et des affrontements violents entre émeutiers et forces de l'ordre. Cette vague de contestation a incité le gouvernement à opérer une baisse des prix pendant Ramadan, à hauteur de 7% en ce qui concerne les légumes. Néanmoins, cette mesure ne suffira pas à résoudre la problématique de dépendance de la croissance vis-à-vis du secteur agricole.
Le gouvernement a récemment reçu l'appui financier de la Banque africaine de développement (BAD) qui a débloqué 63 millions de dollars et de Millenium challenge corporation (MCC) qui a approuvé un prêt de 700 millions de dollars pour participer au développement rural. Les projets en cours donnent priorité à l'amélioration du réseau des routes et visent à désenclaver les communautés les plus isolées pour les relier aux gares de marchandises les plus proches.
La dépendance du rendement par rapport à l'eau semble, néanmoins, demeurer un défi majeur. La Banque mondiale a récemment souligné que le Maroc utilisait 90% de ses ressources en eau, et évaluait qu'à l'horizon 2035, 35% des marocains auraient accès à moins de 500 mètres cubes par tête ( le chiffre s'élève à 700 mètres cubes actuellement).
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