La gestion des déchets ménagers en question
“Un éboueur a perdu la vue car un produit chimique jeté avec les ordures a touché ses yeux. Dix autres travailleurs sont tombés gravement malades car ils ont été blessés par des seringues jetables” ;
c’est ce qu’a affirmé M. Benalia Ahmed, directeur général de Netcom, lors de l’émission Fi El-Wadjiha diffusée hier par la Chaîne I de la Radio nationale. Le premier responsable tient à préciser que ces deux exemples ne sont pas des cas isolés, car souvent les employés de l’entreprise de ramassage des ordures de la wilaya d’Alger sont confrontés à ce genre de situation.
“Pourtant, les textes sont clairs, les déchets résultant des activités médicales doivent être incinérés. Quant aux cabinets privés, aux polycliniques, leurs déchets sont jetés dans les poubelles que ramassent nos employés avec tous les risques que cela représente”, affirme M. Benalia. Ce dernier, qui en a trop sur le cœur, accuse tour à tour les citoyens d’incivisme et les pouvoirs publics de laxisme devant ce phénomène qui enlaidit la capitale chaque jour davantage. “Nous ne pouvons même pas parler de visage d’une grande ville lorsque nous parlons de l’environnement à Alger”, ajoute-t-il. Il cite des exemples de plusieurs villes européennes où les poubelles ne sont ramassées qu’une fois par semaine. “Ces villes où les poubelles sont ramassées une fois par semaine demeurent pourtant très propres, et à Alger, nos camions font plusieurs tournées dans les différents quartiers et pourtant nous n’arrivons pas à un niveau appréciable de propreté”, dit-il encore.
Il se plaint du comportement des citoyens qui n’hésitent pas à voler les conteneurs entreposés pour servir de réceptacles hygiéniques aux ordures. “Il est pourtant contre-indiqué d’entreposer de l’eau dans ces conteneurs car fabriqués avec du plastique. Nous avons dû les percer, mais qu’à cela ne tienne, les citoyens les prennent tout de même pour y entreposer des denrées non liquides”, n’arrive-t-il pas à réaliser.
Il révèle sur les 22 000 conteneurs placés par Netcom dans les différents quartiers de la capitale ces cinq dernières années, 44% ont été volés ou vandalisés. Ces vols ont causé à l’entreprise une perte sèche de l’ordre de 60 millions de dinars. Le même responsable rappelle que les 280 camions de son entreprise collectent quotidiennement 1 800 tonnes d’ordures dans les seules 28 communes de la wilaya d’Alger où ils interviennent. Il se plaint aussi de l’inexistence de gardiens d’immeuble, ce qui aurait pu régler pas mal de problèmes.
Il souhaite aussi des mesures répressives (pas du genre campagne d’assainissement limitée dans le temps) comme seul moyen d’éradiquer l’incivisme des citoyens. Il abordera ensuite le travail des balayeurs dont la tâche consiste à nettoyer normalement les trottoirs et les accotements des routes, et qui sont souvent obligés d’intervenir à l’intérieur de cités censées avoir des administrations chargées de la propreté en ces lieux. “La mission de Netcom se limite à ramasser, transporter et enfouir les ordures, les seules ordures ménagères.
Pourtant, nous sommes obligés de nettoyer les talus car les habitants des immeubles n’hésitent pas à jeter leurs poubelles par les fenêtres”, affirme le DG de Netcom. Pour améliorer la qualité de rendement, les responsables ont décidé même de créer “une école de la propreté” pour former les éboueurs et les balayeurs sur les attitudes à observer eu égard à l’incivisme des citoyens. Les cadres et les employés administratifs suivront eux aussi des cours dans cette structure pédagogique qui sera bientôt ouverte aux élèves des écoles pour les initier à des habitudes citoyennes en matière de gestion des ordures.
Le même responsable espère le concours de la police pour mettre un terme à la situation anarchique qui prévaut dans toutes les villes, et spécialement Alger pour rendre à cette ville son cachet spécifique, “sa blancheur car propre”. Bien entendu, des textes existent, et il rappelle à cet effet la campagne menée durant deux mois envers les commerçants qui jetaient leurs ordures n’importe comment. “Durant les deux mois, les commerçants contraints ou convaincus ont fini par ne sortir leurs ordures qu’à 19 heures et dans des poubelles. Une fois la campagne terminée, les mauvaises habitudes ont de nouveau pris le dessus”, déplore-t-il.
Sur un autre registre, il souhaite l’éradication des marchés informels car ils sont générateurs d’ordures. “Chaque soir, Netcom est obligée de mobiliser 3 camions pour enlever les ordures abandonnées par les commerçants exerçant au noir à la place des Martyrs à Alger ; et pourtant selon les autorités, le commerce informel est censé être éradiqué dans ce quartier.” Il invite enfin les citoyens à plus de civisme et les autorités à appliquer les textes en vigueur pour parvenir à un niveau d’hygiène appréciable.
“Un éboueur a perdu la vue car un produit chimique jeté avec les ordures a touché ses yeux. Dix autres travailleurs sont tombés gravement malades car ils ont été blessés par des seringues jetables” ;
c’est ce qu’a affirmé M. Benalia Ahmed, directeur général de Netcom, lors de l’émission Fi El-Wadjiha diffusée hier par la Chaîne I de la Radio nationale. Le premier responsable tient à préciser que ces deux exemples ne sont pas des cas isolés, car souvent les employés de l’entreprise de ramassage des ordures de la wilaya d’Alger sont confrontés à ce genre de situation.
“Pourtant, les textes sont clairs, les déchets résultant des activités médicales doivent être incinérés. Quant aux cabinets privés, aux polycliniques, leurs déchets sont jetés dans les poubelles que ramassent nos employés avec tous les risques que cela représente”, affirme M. Benalia. Ce dernier, qui en a trop sur le cœur, accuse tour à tour les citoyens d’incivisme et les pouvoirs publics de laxisme devant ce phénomène qui enlaidit la capitale chaque jour davantage. “Nous ne pouvons même pas parler de visage d’une grande ville lorsque nous parlons de l’environnement à Alger”, ajoute-t-il. Il cite des exemples de plusieurs villes européennes où les poubelles ne sont ramassées qu’une fois par semaine. “Ces villes où les poubelles sont ramassées une fois par semaine demeurent pourtant très propres, et à Alger, nos camions font plusieurs tournées dans les différents quartiers et pourtant nous n’arrivons pas à un niveau appréciable de propreté”, dit-il encore.
Il se plaint du comportement des citoyens qui n’hésitent pas à voler les conteneurs entreposés pour servir de réceptacles hygiéniques aux ordures. “Il est pourtant contre-indiqué d’entreposer de l’eau dans ces conteneurs car fabriqués avec du plastique. Nous avons dû les percer, mais qu’à cela ne tienne, les citoyens les prennent tout de même pour y entreposer des denrées non liquides”, n’arrive-t-il pas à réaliser.
Il révèle sur les 22 000 conteneurs placés par Netcom dans les différents quartiers de la capitale ces cinq dernières années, 44% ont été volés ou vandalisés. Ces vols ont causé à l’entreprise une perte sèche de l’ordre de 60 millions de dinars. Le même responsable rappelle que les 280 camions de son entreprise collectent quotidiennement 1 800 tonnes d’ordures dans les seules 28 communes de la wilaya d’Alger où ils interviennent. Il se plaint aussi de l’inexistence de gardiens d’immeuble, ce qui aurait pu régler pas mal de problèmes.
Il souhaite aussi des mesures répressives (pas du genre campagne d’assainissement limitée dans le temps) comme seul moyen d’éradiquer l’incivisme des citoyens. Il abordera ensuite le travail des balayeurs dont la tâche consiste à nettoyer normalement les trottoirs et les accotements des routes, et qui sont souvent obligés d’intervenir à l’intérieur de cités censées avoir des administrations chargées de la propreté en ces lieux. “La mission de Netcom se limite à ramasser, transporter et enfouir les ordures, les seules ordures ménagères.
Pourtant, nous sommes obligés de nettoyer les talus car les habitants des immeubles n’hésitent pas à jeter leurs poubelles par les fenêtres”, affirme le DG de Netcom. Pour améliorer la qualité de rendement, les responsables ont décidé même de créer “une école de la propreté” pour former les éboueurs et les balayeurs sur les attitudes à observer eu égard à l’incivisme des citoyens. Les cadres et les employés administratifs suivront eux aussi des cours dans cette structure pédagogique qui sera bientôt ouverte aux élèves des écoles pour les initier à des habitudes citoyennes en matière de gestion des ordures.
Le même responsable espère le concours de la police pour mettre un terme à la situation anarchique qui prévaut dans toutes les villes, et spécialement Alger pour rendre à cette ville son cachet spécifique, “sa blancheur car propre”. Bien entendu, des textes existent, et il rappelle à cet effet la campagne menée durant deux mois envers les commerçants qui jetaient leurs ordures n’importe comment. “Durant les deux mois, les commerçants contraints ou convaincus ont fini par ne sortir leurs ordures qu’à 19 heures et dans des poubelles. Une fois la campagne terminée, les mauvaises habitudes ont de nouveau pris le dessus”, déplore-t-il.
Sur un autre registre, il souhaite l’éradication des marchés informels car ils sont générateurs d’ordures. “Chaque soir, Netcom est obligée de mobiliser 3 camions pour enlever les ordures abandonnées par les commerçants exerçant au noir à la place des Martyrs à Alger ; et pourtant selon les autorités, le commerce informel est censé être éradiqué dans ce quartier.” Il invite enfin les citoyens à plus de civisme et les autorités à appliquer les textes en vigueur pour parvenir à un niveau d’hygiène appréciable.
SaÏd Ibrahim (Liberté)
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