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Projet de la grande mosquée d’Alger .Des architectes sceptiques

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  • Projet de la grande mosquée d’Alger .Des architectes sceptiques

    Projet de la grande mosquée d’Alger

    Des architectes algériens sceptiques

    La 3e plus grande mosquée jamais construite dans l’histoire de l’humanité après les deux Haramin de La Mecque et Médine, qui fait fantasmer des millions d’Algériens, n’est pour l’instant qu’un dessein.
    Un dessein mal dessiné, pour reprendre la formule géniale d’un brillant architecte de chez nous. Ce gigantesque monument, qui devrait donner une âme culturelle, philosophique, religieuse et bien sûr architecturale à la baie d’Alger, est au centre d’une grosse polémique. La somme mirobolante de 3 milliards de dollars qu’engloutirait ce projet est sans commune mesure avec l’importance de l’ouvrage, dénoncent les architectes. Cette immense infrastructure qui fait saliver les grandes signatures de l’architecture moderne du fait qu’il est localisé dans la belle baie d’Alger est mise sur le marché comme un modeste ouvrage dans lequel l’amateurisme et l’approximation font loi. Gros plan sur les sous et les dessous de la grande mosquée d’Alger. Au commencement était la parole… Celle de Bouteflika qui voulait immortaliser son passage à la tête du pays par l’érection de la 3e plus grande mosquée au monde au cœur de la capitale. L’idée fait presque l’unanimité pour une ville qui commence à se lasser de son Maqam chahid (sanctuaire des martyrs) de l’ex-président Chadli. Mais les 3 milliards de dollars annoncés pour sa construction donnent le vertige à beaucoup d’Algériens. De l’autre côté, cette sacrée cagnotte fait tourner la tête aux constructeurs. Les spécialistes s’attendaient à une ruée vers Alger des grands architectes du monde pour inscrire leurs noms dans la postérité grâce à un tel ouvrage phénoménal. Mais première mauvaise surprise : seuls 17 offres sont parvenues au bureau de l’Agence nationale de la réalisation de la grande mosquée d’Alger (ANRGMA), suite à la consultation internationale lancée. Pour les architectes, ce résultat est un très mauvais départ. Pour cause, un petit concours pour un opéra à Paris et le simple aménagement d’une cour du musée du Louvre ont suscité plusieurs centaines de réponses dont les plus grandes signatures de l’architecture contemporaine ! Pourtant, Alger et sa baie sont réputées historiquement pour être le terreau d’inspiration et de créativité des grandes signatures. Buchenal y a inventé l’architecture néo-mauresque et Le Corbusier y a bâti une théorie d’urbanisme dans les années 1930, Roland Simounet a revisité La Casbah et l’architecture vernaculaire, alors qu’Oscar Niemeyer y a proposé de « révolutionner la révolution ». Mohamed Larbi Merhoum, Prix du président de la République 1999 et Prix national d’architecture 2004, et son collègue Mohamed Abdelhalim Faidi, 1er prix Tony Garnier - Paris 1990 et médaillé de l’Académie française d’architecture 1er prix Constructique - Paris 1993, ont gros sur le cœur de voir ce joyau au budget démesuré aussi mal parti. Ils constatent d’abord que cet imposant monument mérite bien plus que les… 3 pages du cahier des charges préparé. A titre de comparaison, la réalisation d’un CHU a nécessité 5 classeurs de paperasse chez un pays voisin ! Ce texte devant codifier et détailler toutes les facettes du projet ne précise même pas quelle est la vocation et la nature de cette mosquée que l’Algérie voudrait construire. Les architectes l’appellent « le texte fondateur ». C’est en fait la dimension culturelle, civilisationnelle et architecturale dans laquelle devrait s’insérer cette mosquée pour lui donner une identité algérienne. « Il faut préciser le contenu avant que les architectes n’imaginent le contenant. C’est de l’adéquation entre le fond et la forme que naîtra l’idée du génie », explique doctement Larbi Merhoum. La grande mosquée d’Alger est donc inclassable si l’on se fie au cahier des charges puisqu’elle n’est nullement définie. Elle devrait, donc, fatalement, épouser n’importe quelle forme d’Islam (salafiste, ibadite, hanbalite…) puisque son identité est résumée dans la formule « passe-partout » de synthèse entre l’authenticité et la modernité. Ceci pour les fondements culturels de cette mosquée. S’agissant du management du projet, les concepteurs n’ont pas jugé utile d’adosser leur démarche aux standards internationaux. Ainsi, alors que les concours internationaux d’architecture et d’urbanisme ont été codifiés par la conférence générale de l’Organisation des Nations unies en sa neuvième session à New Delhi, le 5 décembre 1956 - article II, l’ANRGMA est passée outre cette procédure en l’adaptant aux « normes maison ». En effet, un assistant à maîtrise d’ouvrage (conseil du client) d’envergure internationale a été certes sélectionné pour permettre la mise en place d’instruments méthodologiques modernes et garantir le succès du projet. Le Canadien Dessau Soprin devait apporter son savoir-faire au client pour une prise en charge sérieuse de l’opération par des professionnels expérimentés. Mais ce spécialiste a été vite mis à l’écart par l’établissement public chargé de manager le projet. L’ANRGMA en l’occurrence a fait le choix de ne pas inviter son assistant canadien payé pour cela, préférant avoir recours aux moyens du bord voire au système D en s’occupant elle-même et par ses propres moyens de la consultation, du mode de concours, du cahier des charges, de la procédure de consultation, des critères de sélection et de l’analyse des offres !

    « Nous avons été exclus ! »
    L’appréciation de nos architectes qui ont pris sur eux de dénoncer cette « incroyable forfaiture » est sans appel : « La consultation n’est ni un concours d’idées ni une consultation restreinte. Elle ne correspond à aucun texte de loi et le cahier des charges tient en quelques pages hors formulaires et contrats-types. » Larbi Merhoum et Mohamed Abdelhalim relèvent point par point les incohérences et les irrégularités ayant jalonné le processus de mise en chantier de la mosquée. A commencer par le jury de 45 personnalités qui a été désigné et dont les maîtres d’œuvre (architectes inscrits et ayant des références construites) se comptent sur les doigts d’une seule main. Le comble est que même l’assistant à maîtrise d’ouvrage retenu (Dessau Soprin) ne figure pas parmi le jury, malgré ses compétences techniques. Aussi, la capacité financière démesurée (80 millions de dinars) imposée aux architectes concurrents comme premier critère de sélection a éliminé ipso facto les nationaux qui, même réunis, ne pourront jamais rassembler un tel pactole. Ils précisent que la mission qui sera confiée demain (le Président devrait choisir le bureau d’études parmi les 17 offres) au lauréat est « réduite au dépôt d’un permis de construire ». L’entreprise de réalisation retenue, elle, achèvera plus tard les études à « sa convenance et sans l’architecte ». Cette façon de faire dans un marché aussi juteux et coûteux a fait réagir l’Ordre national des architectes algériens. Mais sa protestation « officielle » et « publique » s’est apparemment perdue dans le bruit ambiant autour de l’enveloppe de trois milliards de dollars extensible à souhait. Les architectes nationaux dénoncent le fait que le débat et la compétition sur ce projet se soient déroulés « à huis clos ».
    La nuit du doute
    Le président de la République devra, si tout va bien, désigner demain le bureau d’études lauréat du concours d’architecture à qui reviendra l’immense privilège de dessiner la grande mosquée d’Alger. Mais rien ne dit que Bouteflika va trancher. Pour cause, des sources proches du dossier confient que le Président serait profondément déçu par les 17 modestes maquettes qui lui ont été présentées. La preuve ? Alors qu’il devait choisir le bureau d’études à l’occasion du 27e jour du Ramadan (leïlat al qadr), le président de la République a annulé l’opération en dernière minute. Il aurait même demandé à certains de ses ministres de lui préparer des rapports pour l’aider à faire son choix. Malgré les explications fournies par la commission de sélection des offres qui en a retenu 5 parmi les 17, à force de dessins et de CD Rom, Bouteflika n’a pas été convaincu. Le président va-t-il ordonner la reprise à zéro de l’opération pour davantage de transparence ? Réponse aujourd’hui.
    Hassan Moali ( Al Watan)

  • #2
    la capacité financière démesurée (80 millions de dinars) imposée aux architectes concurrents comme premier critère de sélection a éliminé ipso facto les nationaux qui, même réunis, ne pourront jamais rassembler un tel pactole.

    Tout est résumé ici.
    On peut nouer un fil rompu, mais il y aura toujours le noeud.

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    • #3
      At-on besoin vraiment de cete grande mosquée ?
      Est-ce une priorité ?

      Investissons plutôt dans des projets de création d'emplois pour les jeunes au lieu de les enfermer dans les mosquées.

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      • #4
        At-on besoin vraiment de cete grande mosquée ?
        Est-ce une priorité ?


        Il y a déjas un topic sur ce sujet, meme deux, pour celui là, là n'est pas le sujet

        Cordialment.
        On peut nouer un fil rompu, mais il y aura toujours le noeud.

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        • #5
          je ne connais pas grand chose la dedans, mais effectivement, 17 offres par rapport a des centaines pour d'autres projets, ca parait enorme comme difference.

          a votre avis pourquoi une telle difference pour un projet de 3 milliards de dollars sensé attirer beaucoup de cabinets, qui en plus d'apres l'article est extensible a souhait ( ?? )

          a mon avis, boutéf a bien raison de ne pas se precipiter pour bien faire les choses, c tout de meme un projet enorme.


          peut on m'expliquer aussi SVP l'histoire des 80 milliards de dinards ?

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          • #6
            Après les différents reports de l’appel d’offres
            Contre-expertise du projet de la Grande-Mosquée d’Alger

            Par : Nadia Mellal
            Lu : (1337 fois)

            [IMG]http://www.liberte-***********/apps/edition/images_editions/4596/84867.jpg[/IMG]
            C’est aujourd’hui que sera connue l’identité du bureau d’études qui sera chargé de la réalisation architecturale de la Grande-Mosquée d’Alger. C’est Aloui Lakhdar, directeur général de l’Agence nationale de réalisation et de gestion de la Grande-Mosquée d’Alger qui en a fait l’annonce.
            Cette attribution de marché qui sera rendue publique à Dar El-Imam a été initialement annoncée par le directeur de l’agence pour hier avant d’être reprogrammée pour aujourd’hui. Énormément d’interrogations planent en effet sur le choix qui sera annoncé aujourd’hui au regard des critiques émises par le président de la République sur la gestion de ce dossier par l’agence. C’est précisément durant le mois du Ramadhan que le chef de l’État a émis des réserves. On se rappelle que le président Bouteflika devait annoncer lui-même le choix du bureau d’études bénéficiaire de la réalisation architecturale de la Grande-Mosquée d’Alger à l’occasion du 27e jour du Ramadhan. Cette échéance a été reportée sans aucune autre indication.
            En fait, l’attitude du président de la République qui avait fait faux bond à l’Agence de réalisation de la mosquée tout comme la commission d’évaluation des appels d’offres a une explication toute logique. C’est qu’à la veille du 27e jour du Ramadhan, et plus précisément le 25e jour du Ramadhan, le chef de l’État avait demandé l’affichage au Palais du peuple des propositions de la commission concernant les bureaux d’études méritant de bénéficier du projet de réalisation architecturale. Le chef de l’État avait, précise-t-on, demandé un affichage anonyme via un code, sans mention des bureaux d’études susceptibles d’être retenus. Le chef de l’État a, dans le même temps, convoqué des experts en architecture, des membres du gouvernement et des membres de la commission d’évaluation des appels d’offres. À cette occasion, il a été très clair : “J’ai des réserves à propos du travail de la commission : le choix des bureaux, le cahier des charges, l’ordre de classement des bureaux d’études.” Le chef de l’État, nous explique-t-on, a même précisé que les bureaux d’études retenus pour la réalisation n’étaient pas fiables car “ils n’ont pas reçu les explications nécessaires par rapport au travail qu’on leur a demandé”, nous explique-t-on. Le Président a également critiqué la mauvaise gestion d’un projet qu’il a qualifié de grandiose. “L’Algérie attend un important projet et ce que vous avez fait jusqu’à maintenant est hors sujet.” “Un projet d’une telle ampleur vous l’avez fait superficiellement”, a encore martelé le chef de l’État avant de livrer son verdict : “Refaites l’étude à zéro, refaites votre évaluation à zéro tout en tenant compte de l’importance du projet qui symbolisera l’Algérie de l’après-indépendance.”
            Il faut dire à ce sujet que l’attitude précautionneuse du président de la République s’est appuyée sur des rapports qui lui ont été adressés par des experts en la matière lui faisant état “d’irrégularités dans l’attribution des marchés et dans la désignation des bureaux d’études chargés de la réalisation de la Grande-Mosquée d’Alger”. Aussi et selon des sources proches du dossier, les soupçons du Président par rapport à la gestion “opaque”, nous dit-on, de ce dossier remonte à juin 2006, mois durant lequel l’attribution provisoire du marché pour l’assistance à la maîtrise d’ouvrage avait été effectuée. “L’attribution ne s’est pas faite sur une consultation. Il y avait uniquement 4 bureaux d’études, le code du marché n’a pas été appliqué et la commission chargée des marchés publiques du ministère des Affaires religieuses a été complètement marginalisée”, est-il indiqué. C’est aussi à cette époque que des bureaux d’études algériens et étrangers, des architectes ainsi que des bureaux d’études soumissionnaires avaient adressés des écrits au ministre des Affaires religieuses ainsi qu’au chef de l’État concernant la gestion de ce projet. D’autres interrogations subsistent par rapport à la prorogation du premier avis d’appel d’offres fait en novembre 2005 et prorogé jusqu’en mars 2006 concernant l’assistance à maîtrise d’ouvrage. Pourquoi cette prorogation du délai ? s’interrogent les observateurs. L’autre interrogation concerne l’ouverture des plis de la première annonce pour la maîtrise d’ouvrage de juin 2006 d’une valeur de 137 milliards de centimes et qui a été attribué au canadien Dessau-Soprin. Le bureau d’études canadien, qui a eu le projet provisoirement devait attendre dix jours pour être informé de l’attribution officielle. Les dix jours étaient destinés à l’étude des recours. Bien que le délai des 10 jours ait expiré, l’annonce officielle et définitive de l’attribution au bureau canadien n’a pas été faite, nous dit-on, par voie de presse. L’autre interrogation concerne le fait que la commission d’évaluation s’était déjà engagée en mars 2006 dans la réalisation architecturale avant même d’avoir clôturé le premier dossier en rapport avec l’assistance à maîtrise d’ouvrage. Toutes ces interrogations font qu’aujourd’hui beaucoup d’inquiétudes pèsent sur ce projet. “Fort probablement le président de la République remettra tout en cause. Il pourra demander à ce qu’on refasse tout du début ou alors il prendra des mesures à l’endroit du directeur de l’agence de la mosquée et du SG du ministère des affaires religieuses qui est le numéro 2 après le directeur de l’agence.”
            Nadia Mellal

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            • #7
              un projet de grande mosquée c'est bien, mais je pense que le projet de train à grande vitesse sera plus bénéfique pour la population, les touristes et permettra un climat d'affaire et donc plus d'investissemets.
              Mr NOUBAT

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              • #8
                T’as raison Noubat, en plus les TGV sont en promotion en cette période, pour un TGV on t'offre une frégate.

                Plus sérieusement Noubat, la SNTF est en train d'entamer plusieurs chantiers, LGV, RER, METRO, TRAMWAY...donc ce n'est pas une raison pour ne pas penser à d'autre projets.

                revenons au sujet: le débat autour de cet appel d'offre me fais penser à celui de l'autoroute.
                .


                Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

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                • #9
                  pourqoi tout est difficil chez nous?

                  Commentaire


                  • #10
                    Sinan,
                    C’est normal quand on veut passer du tout état au libéralisme, il y a un passage difficile, dangereux et malsain qu'on appel l'économie de bazar, et c'est autant plus difficile quand une partie du peuple et du gouvernement se mettent d'accords pour en profiter au max avant le retour à l'ordre.
                    .


                    Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

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                    • #11
                      L’offre financière iranienne pour la réalisation de l’étude de la grande mosquée d’Alger est la moins-disante et le projet en lui même pas aussi.

                      qu'en pensez vous ?

                      Dernière modification par azouz75, 25 octobre 2007, 11h17.
                      .


                      Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

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                      • #12
                        Waaaaaaaaaaaoo


                        Ça me plait bien moi

                        Commentaire


                        • #13
                          L’offre financière iranienne pour la réalisation de l’étude de la grande mosquée d’Alger est la moins-disante et le projet en lui même pas aussi.
                          J'ai pas compris Azouz, que veut-tu dire stp ?

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                          • #14
                            On construit une mosqué pour Dieu et non pour se prendre en photo devant.

                            C' est d' une incroyable fourberie ce que font les leaders arabes.

                            Dieu n' accepterait jamais de voir d' un coté la pauvereté sevir une grande grange d el apopulation et un mosqué a prix d' or sans aucuen utilité.

                            J' espere jour une tempete qui emportera tous ces projets construits au non du dieu alors qu' ils ne servnet que l' egoisme des dirigeants.

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                            • #15
                              J'ai pas compris Azouz, que veut-tu dire stp ?
                              Je veux dire que la proposition Iranienne pour l'étude et le suivi est la moins chère des 5 propositions retenues.



                              cet article est plus détaillé.
                              .


                              Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

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