C’est la question à un million d’euros : qui de l’armée ou de la monarchie détient le pouvoir au Maroc ?
Les avis divergent. Pour les uns, le royaume serait une pâle copie de l’Algérie des généraux, version 90’s. Pour les autres, la monarchie et les jeunes loups du Palais ont mis au pas les dinosaures d’Hassan II encore à la tête de l’institution militaire. Soyons honnêtes : à part les intéressés, personne ne sait placer le curseur avec précision.
Les faits montrent toutefois que la balance penche en faveur des militaires qui, par deux fois déjà, ont tenté de renverser la monarchie. L’armée marocaine est incarnée par un duo controversé : l’élégant patron de la gendarmerie, le général Hosni Benslimane, et le ventripotent inspecteur général des forces armées, le général Abdelaziz Bennani. Non seulement ils n’ont jamais brillé sur les champs de bataille mais en plus ils traînent des casseroles. Bennani est accusé, y compris dans ses rangs, d’avoir érigé la corruption en mode de fonctionnement de l’armée. Benslimane, lui, figure sur les listes noires des ONG de défense des droits de l’homme pour la période des années de plomb. De surcroît, la justice française veut l’interroger dans le cadre de l’affaire Ben Barka.
Laânigri, la promotion-placard
Pourquoi alors le Roi ne s’en sépare-t-il pas ? Et bien parce que les deux généraux ont conclu une alliance tacite, mélange d’amitié et d’intérêts financiers. Résultat : à eux deux, ils tiennent l’institution militaire et sont en mesure de signifier à M6 les lignes rouges à ne pas franchir. Sous-entendu : « piquez-vous de jouer les démocrates du monde arabe si cela vous amuse mais laissez-nous finir notre carrière en conservant nos privilèges financiers et sans être inquiétés par la Justice. En retour, nous vous serons fidèles. » Ce serait en effet un très mauvais calcul de la part de M6 de leur déclarer la guerre.
Messieurs Benslimane et Bennani se feraient alors un malin plaisir de souligner à tort ou à raison que c’était le propre père de M6, Hassan II, qui leur donnait des ordres. Non, décidément, la monarchie n’a pas besoin de ça ! De toutes les façons, du haut de ses 43 ans, le roi peut se permettre de laisser les caciques de son père faire leurs temps. Ils devraient déjà être à la retraite… Ne lui reste en réalité qu’à calmer les ardeurs et aiguiller sur une voie de garage les jeunes pousses ou vieilles branches qui se verraient leur succéder, ce qu’a pu contaster le général Hamidou Laânigri, à ses dépens.
Rétrogradé, le directeur général de la sûreté nationale n’est plus qu’’inspecteur général supervisant les zones sud et nord des forces auxiliaires.
En langage du makhzen, ça s’appelle se faire virer en bonne et dû forme par son souverain qu’il faut ensuite remercier en lui faisant le baise-main.
=== MODERATION ===
Lisez la FAQ pour apprendre à rédiger correctement vos topics (titres et messages), SVP : http://www.algerie-dz.com/forums/faq...edaction_topic
Les avis divergent. Pour les uns, le royaume serait une pâle copie de l’Algérie des généraux, version 90’s. Pour les autres, la monarchie et les jeunes loups du Palais ont mis au pas les dinosaures d’Hassan II encore à la tête de l’institution militaire. Soyons honnêtes : à part les intéressés, personne ne sait placer le curseur avec précision.
Les faits montrent toutefois que la balance penche en faveur des militaires qui, par deux fois déjà, ont tenté de renverser la monarchie. L’armée marocaine est incarnée par un duo controversé : l’élégant patron de la gendarmerie, le général Hosni Benslimane, et le ventripotent inspecteur général des forces armées, le général Abdelaziz Bennani. Non seulement ils n’ont jamais brillé sur les champs de bataille mais en plus ils traînent des casseroles. Bennani est accusé, y compris dans ses rangs, d’avoir érigé la corruption en mode de fonctionnement de l’armée. Benslimane, lui, figure sur les listes noires des ONG de défense des droits de l’homme pour la période des années de plomb. De surcroît, la justice française veut l’interroger dans le cadre de l’affaire Ben Barka.
Laânigri, la promotion-placard
Pourquoi alors le Roi ne s’en sépare-t-il pas ? Et bien parce que les deux généraux ont conclu une alliance tacite, mélange d’amitié et d’intérêts financiers. Résultat : à eux deux, ils tiennent l’institution militaire et sont en mesure de signifier à M6 les lignes rouges à ne pas franchir. Sous-entendu : « piquez-vous de jouer les démocrates du monde arabe si cela vous amuse mais laissez-nous finir notre carrière en conservant nos privilèges financiers et sans être inquiétés par la Justice. En retour, nous vous serons fidèles. » Ce serait en effet un très mauvais calcul de la part de M6 de leur déclarer la guerre.
Messieurs Benslimane et Bennani se feraient alors un malin plaisir de souligner à tort ou à raison que c’était le propre père de M6, Hassan II, qui leur donnait des ordres. Non, décidément, la monarchie n’a pas besoin de ça ! De toutes les façons, du haut de ses 43 ans, le roi peut se permettre de laisser les caciques de son père faire leurs temps. Ils devraient déjà être à la retraite… Ne lui reste en réalité qu’à calmer les ardeurs et aiguiller sur une voie de garage les jeunes pousses ou vieilles branches qui se verraient leur succéder, ce qu’a pu contaster le général Hamidou Laânigri, à ses dépens.
Rétrogradé, le directeur général de la sûreté nationale n’est plus qu’’inspecteur général supervisant les zones sud et nord des forces auxiliaires.
En langage du makhzen, ça s’appelle se faire virer en bonne et dû forme par son souverain qu’il faut ensuite remercier en lui faisant le baise-main.
=== MODERATION ===
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