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Les effets de la stratégie industrielle de l'Algérie visibles en 2015

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  • Les effets de la stratégie industrielle de l'Algérie visibles en 2015

    Selon un expert auprès du ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements (MIPI), Hassan Boukhia, ce n'est qu'à l'horizon 2015 que les premiers résultats de la mise en œuvre de la stratégie industrielle adoptée au mois de mars dernier seront perceptibles sur le terrain. Mais à la condition que l'Algérie passe à une croissance économique à deux chiffres, précisera ce responsable qui s'exprimait en marge de la journée de vulgarisation sur cette stratégie, organisée mardi dernier à la Safex en marge du Salon international de l'industrie. Ce responsable, cité par l'APS, a tenu à faire savoir que notre industrie fait chuter de 3% le produit intérieur brut (PIB) chaque année. M. Boukhia a aussi rappelé que «pour la mise en œuvre d'un plan d'action, des groupes de travail ont été installés pour prendre en charge les différents axes de la stratégie industrielle» et «des feuilles de route ont été élaborées et seront validées par les ministres dans les jours à venir».

    De son côté, le chef de la division des grandes entreprises auprès de ce même ministère, Mohamed Ould Mohammedi, dira que cette stratégie industrielle représente «une vision pour l'avenir de l'industrie algérienne» dans le cadre d'une politique de déploiement par rapport au secteur et à la région considérée. Le déploiement sectoriel concerne la restructuration du secteur public pour faire émerger des «champions économiques, qui seraient des pôles industriels constitués de réseaux d'entreprises entre elles et avec les organismes, les institutions et les sociétés de services [banques, assurances...]», a-t-il expliqué. «A cet effet, des secteurs ont été identifiés pour la valorisation des matières premières dont le potentiel national est considérable. Il s'agit en particulier de la pétrochimie dont le potentiel est estimé à 6 millions de tonnes d'engrais, de la sidérurgie [5 millions de tonnes d'acier dont une part importante destinée à l'exportation], des fertilisants, des matériaux de construction, de la fibre textile, des métaux ferreux, des produits pharmaceutiques, et du ciment avec de fortes capacités d'exportation régionale», ajoutera-t-il. M. Mohammedi soulignera qu'à travers cette démarche, «on pourra exporter des produits finis à plus haute valeur ajoutée, au lieu de se limiter aux produits primaires». Dans cette perspective, le partenariat public et privé est sollicité dès lors qu'il «ne sera plus question de secteur privé et public mais de secteur national, le privé étant appelé à devenir le moteur de l'économie et à occuper une part de marché de plus en plus importante», a noté cet expert.

    Selon ce responsable, «l'industrie algérienne se situe, pour l'essentiel, aux extrémités de la chaîne de production avec, d'un côté, l'exploitation des matières premières et, de l'autre, le montage, l'assemblage ou le conditionnement, sans qu'il y ait de production à proprement parler». Par ailleurs, ce déploiement sectoriel concerne aussi le développement de nouvelles industries, et parmi elles, l'industrie automobile et les technologies de l'information et de la communication (TIC). Le redéploiement spatial porte, selon le cadre du ministère, sur la concentration d'activités économiques autour de centres de formation et de recherche et des institutions de régulation afin de développer des synergies et des coopérations entre les différents acteurs de l'industrie, a-t-il ajouté. Ce redéploiement spatial consiste à mettre en place des zones de développement industriel intégrées (ZDII). Dans ce sens, deux zones pilotes seront mises en place à court terme, a-t-il signalé. A cette journée de vulgarisation, le volet promotion de l'investissement national et étranger a été abordé et il faut rappeler que cela constitue une autre politique sur laquelle repose cette stratégie industrielle.

    Pour M. Boukhia, il s'agit d'encourager l'investissement national hors hydrocarbures quasiment inexistant et, d'autre part d'attirer les investissements directs étrangers (IDE) qui contribuent au développement et à la croissance économique du pays. Pour rappel, l'année dernière les IDE hors hydrocarbures ont été estimés à un milliard de dollars seulement. M. Bouklia a expliqué qu'à travers les IDE, trois objectifs devraient être atteints, à savoir miser sur des projets à gros financements où le risque est partagé, procéder au transfert de technologie et, enfin, accéder au marché international. Les débats qui ont suivi l'exposé sur la stratégie industrielle se sont focalisés sur les mêmes problèmes qui affectent l'économie du pays, en l'occurrence le foncier, le système bancaire, les dispositifs de création des petites et moyennes entreprises (PME), les résultats «déplorables» de leur mise à niveau et, enfin, le problème de la sous-traitance.

    source : la Tribune

  • #2
    Cette stratégie industrielle doit s’accompagnée d’une stratégie de gestion des ressources humaines et de formation. Il faut élever le niveau de nos cadres et de notre main d'œuvre d'exécution. Investir dans de grandes écoles, universités et centres de formation spécialisés. Développer une politique qui mettra à contribution les compétences de notre diaspora à l’étranger et les encouragés à revenir au pays.

    2015 n'est pas loin.
    Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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    • #3
      Les ressources humaines, c'est clairement notre point faible. C'est toute une mentalité qu'il faut changer, aussi bien chez les operateurs economiques privés que dans l'administration.
      Il faut defaire ce que 30 ans de ''socialisme'' a fait. C'est LA reforme la plus difficile, pourtant celle qui demande le moins d'investissements massifs.

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      • #4
        >>>Les débats qui ont suivi l'exposé sur la stratégie industrielle se sont focalisés sur les mêmes problèmes qui affectent l'économie du pays, en l'occurrence le foncier, le système bancaire, les dispositifs de création des petites et moyennes entreprises (PME), les résultats «déplorables» de leur mise à niveau et, enfin, le problème de la sous-traitance.

        Cela fait des années que ces écueils ont été identifiés, mais on nous répète toujours il faut, il faut mais force est de constater que rien n'est fait.
        Et je rejoins entièrement Shadock pour confirmer qu'en grande partie, ce soucis sont dus d'abord aux choix des compétences ensuite à leur manque sur le marché du travail.
        Savez vous aujourd'hui que le principal consommateur de la sous traitance reste l'état qui par le biais de ses relais dans l'administration et tutelle sur les entreprises, la distribue bel w'jeh. Ce qui explique les nombreux scandales et les flops de beaucoup de projets, y compris les projets vitaux. D'un autre côté ce procédé ne favorise guère l'émergence des pôles d'excellence, en tout cas je ne vois pas comment des kadors puissent émerger si on leur donne pas la possibilité de prouver leur compétences (y compris dans le management).

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