L’éloignement du rite malékite - pratiqué par nos aïeux et dans le Maghreb - par les jeunes qui fréquentent en masse les mosquées et leur adhésion à des rites importés du monde oriental ont conduit à des dérapages dangereux que l’Etat est, actuellement, en train de corriger.
C’est, en substance, le constat rapporté par M. Mohamed Aïssa, directeur de l’orientation religieuse au ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l’invité de la rédaction.
Dans cet entretien, il commence d’abord par souligner que l’engouement de la jeunesse pour la religion est légitime parce que, dit-il, le discours religieux est exempt de tricherie et de mensonge. Le problème, ajoute-t-il, est que certains jeunes ne s’apparentent pas à nos pères et grands pères, ils ont d’autres repères plus proches du monde oriental, ce qui se traduit dans leur accoutrement vestimentaire. Or, fait-il remarquer, la pratique de la religion embrasse la culture. Nos aïeux avaient une pratique malikite faite de tolérance, d’adaptabilité à la modernité et de cette spiritualité qui se retrouve dans le soufisme, en résumé : pratiquer la religion, vivre son temps et être moderne.
L’envahissement, à travers les chaînes satellitaires, les CD et autres supports de propagande, relayés dans des caves, impose aux jeunes algériens des repères qui nous sont étrangers, comme certains ouléma. M. Aïssa ne va pas par trente-six chemins pour dire que la greffe du courant salafiste et chiite a fait naître le terrorisme. Tout comme, souligne-t-il, le takfirisme est la philosophie du terrorisme en Algérie. Né en Egypte, le takfirisme a été exporté vers l’Afghanistan puis vers l’Algérie. Il reconnaît que des mosquées ont formé des terroristes parce qu’elles avaient été squattées par des terroristes.
Mais, l’Etat est décidé, affirme M. Aïssa, à remettre nos valeurs en avant et à immuniser nos mosquées pour que nos jeunes ne s’égarent pas. Il faut, ajoute-t-il, immuniser contre le wahabisme qui est une véritable bombe civilisationnelle. Des efforts sont faits pour recycler les imams en poste et les nouveaux seront formés à partir du niveau bac. Tous les employés des mosquées recevront une formation. De plus, des inspecteurs du ministère des Affaires religieuses, chargés de l’orientation et de la formation, veilleront à la bonne pratique dans les mosquées.
D’ailleurs, fait-il observer, l’Etat a pu remettre de l’ordre dans les mosquées. Il reste que certains jeunes échappent aux mosquées. Une quarantaine de lieux de prières «non conformes» ont été recensés à Alger, elles devront se conformer à la réglementation, il y en a également, dans les Universités, les lycées, les lieux de travail.
Il faut, conclut M. Aïssa, créer les référents nationaux pour les jeunes. Il déplore que les média, notamment la radio et la télévision, ne fassent pas rayonner des imams connus dans leur wilaya et qui peuvent être des guides spirituels pour les jeunes.
La nouvelle république
C’est, en substance, le constat rapporté par M. Mohamed Aïssa, directeur de l’orientation religieuse au ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l’invité de la rédaction.
Dans cet entretien, il commence d’abord par souligner que l’engouement de la jeunesse pour la religion est légitime parce que, dit-il, le discours religieux est exempt de tricherie et de mensonge. Le problème, ajoute-t-il, est que certains jeunes ne s’apparentent pas à nos pères et grands pères, ils ont d’autres repères plus proches du monde oriental, ce qui se traduit dans leur accoutrement vestimentaire. Or, fait-il remarquer, la pratique de la religion embrasse la culture. Nos aïeux avaient une pratique malikite faite de tolérance, d’adaptabilité à la modernité et de cette spiritualité qui se retrouve dans le soufisme, en résumé : pratiquer la religion, vivre son temps et être moderne.
L’envahissement, à travers les chaînes satellitaires, les CD et autres supports de propagande, relayés dans des caves, impose aux jeunes algériens des repères qui nous sont étrangers, comme certains ouléma. M. Aïssa ne va pas par trente-six chemins pour dire que la greffe du courant salafiste et chiite a fait naître le terrorisme. Tout comme, souligne-t-il, le takfirisme est la philosophie du terrorisme en Algérie. Né en Egypte, le takfirisme a été exporté vers l’Afghanistan puis vers l’Algérie. Il reconnaît que des mosquées ont formé des terroristes parce qu’elles avaient été squattées par des terroristes.
Mais, l’Etat est décidé, affirme M. Aïssa, à remettre nos valeurs en avant et à immuniser nos mosquées pour que nos jeunes ne s’égarent pas. Il faut, ajoute-t-il, immuniser contre le wahabisme qui est une véritable bombe civilisationnelle. Des efforts sont faits pour recycler les imams en poste et les nouveaux seront formés à partir du niveau bac. Tous les employés des mosquées recevront une formation. De plus, des inspecteurs du ministère des Affaires religieuses, chargés de l’orientation et de la formation, veilleront à la bonne pratique dans les mosquées.
D’ailleurs, fait-il observer, l’Etat a pu remettre de l’ordre dans les mosquées. Il reste que certains jeunes échappent aux mosquées. Une quarantaine de lieux de prières «non conformes» ont été recensés à Alger, elles devront se conformer à la réglementation, il y en a également, dans les Universités, les lycées, les lieux de travail.
Il faut, conclut M. Aïssa, créer les référents nationaux pour les jeunes. Il déplore que les média, notamment la radio et la télévision, ne fassent pas rayonner des imams connus dans leur wilaya et qui peuvent être des guides spirituels pour les jeunes.
La nouvelle république
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