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la gifle de l'onu au maroc

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    Ban ki-moon appelle rabat à la négociation
    La gifle de l’Onu au Maroc



    Se basant sur les recommandations de son envoyé personnel, Peter Van Walsum, le secrétaire général des Nations unies prend le soin cette fois-ci de préciser que si “la résolution était plus détaillée quant à la proposition marocaine qu’elle ne l’était quant à celle du Front Polisario, mais le plus important en fin de compte est que le Conseil ait pris note des deux propositions dans une même résolution”.
    Alors que jusque-là, le royaume marocain clamait sur tous les toits que son plan d’autonomie pour le Sahara occidental bénéficiait des faveurs de la résolution 1754 du Conseil de sécurité de l’ONU, le rapport du secrétaire général remet les pendules à l’heure en affirmant que les négociations maroco-sahraouies sont loin d’être closes et qu’elles doivent se poursuivre sur la base de leurs propositions respectives et dans le respect de la légalité internationale. En clair, le peuple sahraoui doit impérativement exercer son droit à l’autodétermination.
    Ce rapport plus respectueux du droit international que les précédents, plus ou moins ambigus, est considéré comme un rappel à l’ordre, voire une mise en garde contre le Maroc, bien sûr, mais aussi contre ses alliés, aussi puissants sont-ils. Ban Ki-moon a rendu publique juste après que le président français ait annoncé, lors de sa visite au Maroc, sa préférence pour la thèse de Mohammed VI.
    Dans le point 17 de son rapport, le SG des Nations unies met Mohammed VI devant ses responsabilités en écrivant : “Même dans l’éventualité où le Maroc ne serait pas intéressé par les explications du Front Polisario, qui présument que l’on est ouvert à l’idée d’un Sahara occidental indépendant, il devra de toute manière participer aux pourparlers là-dessus s’il veut respecter la résolution 1754 (2007). Quant au sens que cette résolution a sur le plan pratique du point de vue du traitement à réserver aux deux propositions, mon envoyé personnel a pris pour acquis qu’elles étaient toutes les deux mises en discussion. Il est vrai que la résolution était plus détaillée quant à la proposition marocaine qu’elle ne l’était quant à celle du Front Polisario, mais le plus important en fin de compte est que le Conseil ait pris note des deux propositions dans une même résolution, dans laquelle il appelle les parties à engager des négociations. Par conséquent, ces deux propositions sont à l’ordre du jour et doivent être débattues.”
    Voilà un passage qui lève toute ambiguïté quant à la prééminence du plan d’autonomie préconisé par Rabat par rapport à la proposition sahraouie, qui stipule que l’option de l’indépendance doit être prise en considération dans tout référendum. Aussi, il souligne dans son document qu’il recommande au Conseil de sécurité de l’ONU de demander aux “parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario, d’engager de réelles négociations, et d’assurer ainsi une application plus effective de sa résolution 1754”.
    Souscrivant aux vues de mon envoyé personnel, le Néerlandais Peter Van Walsum, selon lesquelles le lancement du processus de négociations et la tenue, en juin et août 2007 à Manhasset, près de New York, des deux premières réunions sont un motif de satisfaction, Ban Ki-moon met en relief dans son rapport la situation au Sahara occidental et recommande le renouvellement du mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental (Minurso) qui arrivera à échéance le 30 octobre prochain. Il n’a pas omis de citer la lettre de protestation du Front Polisario pour “condamner la décision prise par le gouvernement marocain de tenir des élections au Sahara occidental et réclamer à la place l'organisation d'un scrutin libre et régulier sur l'autodétermination à l'intention du peuple du Sahara occidental”. Quant à la situation sur le terrain, il fera remarquer que, “contrairement à ce que j'indiquais dans mes rapports récents au Conseil, le nombre de violations de l'accord militaire, qui définit les termes du cessez-le-feu, n'a pas diminué” et notera, en outre, que “des restrictions ont continué d'entraver la liberté de mouvement des observateurs militaires des Nations unies lorsqu'ils désirent se rendre auprès d'unités, de quartiers généraux ou de points d'appui à des fins de vérification”. Par ailleurs, il n’omettra pas de mettre l’accent sur “la dimension humaine du conflit, notamment le sort des réfugiés du Sahara occidental, continue d'être préoccupante”, tout en se félicitant que “les échanges de visites familiales entre le territoire et les camps de réfugiés dans la région de Tindouf se soient poursuivis sans interruption au cours de la période considérée”.
    Il était temps que les Nations unies mettent de l’ordre dans ce conflit, où le Maroc tentait, avec le soutien de ses alliés, de priver le peuple sahraoui de son libre choix d’opter pour l’option qui lui conviendrait, y compris l’indépendance. Il appartient au Conseil de sécurité d’assumer ses responsabilités aux yeux de la communauté internationale.

    K. ABDELKAMEL
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