Durant ces trois jours, le chef de l'Etat aura donc voulu démontrer que Paris et Rabat doivent sortir d'une relation ronronnante et que la dimension politique y a nécessairement une place importante. « Pensez-vous que le premier TGV dans un pays arabe, cela se vend uniquement au niveau des industriels ? », a-t-il glissé, hier, en marge de la visite. « Et le nucléaire ? Il faut du volontarisme politique », a-t-il insisté. Sur ce dossier, le secrétaire général adjoint de la présidence a été chargé d'examiner, avec son équivalent marocain, les besoins précis du Maroc. L'objectif est de conclure « le plus rapidement possible », dit-on à l'Elysée, un accord-cadre bilatéral qui fixera la coopération entre les deux pays.
Au total, Paris peut se féliciter d'avoir dissipé les malentendus d'il y a quelques mois. La mauvaise impression laissée à Rabat d'un candidat en campagne qui semblait vouloir accorder la priorité à l'Algérie est oubliée. Ainsi que la peur d'un manque de considération que le Maroc avait cru percevoir dans la programmation d'une visite éclair à Oujda à l'issue d'une tournée générale au Maghreb cet été. Nicolas Sarkozy aura, durant tout le temps de sa visite, vanté ce Maroc « en mouvement » et promis de le soutenir dans sa volonté d'obtenir un « statut avancé » auprès de l'Union européenne. Le pragmatisme a prévalu, juge-t-on côté marocain. Rabat représente, de fait, aujourd'hui, le partenaire le plus évident dans la région pour nouer un dialogue stratégique.
Reste à savoir comment Alger, où Nicolas Sarkozy se rendra début décembre, également pour une visite d'Etat, va recevoir le message.
Au Maroc, Sarkozy demande plus de combativité aux entreprises françaises
[ 25/10/07 ]
http://www.lesechos.fr/info/france/4640428.htm
LAURENCE TOVI
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Après le soutien affiché et sans surprise de Sarkozy au Maroc sur le plan politique et économique, quel sera son discours lors de sa prochaine visite à Alger ? La valse du nouveau président français a commencé.
Au total, Paris peut se féliciter d'avoir dissipé les malentendus d'il y a quelques mois. La mauvaise impression laissée à Rabat d'un candidat en campagne qui semblait vouloir accorder la priorité à l'Algérie est oubliée. Ainsi que la peur d'un manque de considération que le Maroc avait cru percevoir dans la programmation d'une visite éclair à Oujda à l'issue d'une tournée générale au Maghreb cet été. Nicolas Sarkozy aura, durant tout le temps de sa visite, vanté ce Maroc « en mouvement » et promis de le soutenir dans sa volonté d'obtenir un « statut avancé » auprès de l'Union européenne. Le pragmatisme a prévalu, juge-t-on côté marocain. Rabat représente, de fait, aujourd'hui, le partenaire le plus évident dans la région pour nouer un dialogue stratégique.
Reste à savoir comment Alger, où Nicolas Sarkozy se rendra début décembre, également pour une visite d'Etat, va recevoir le message.
Au Maroc, Sarkozy demande plus de combativité aux entreprises françaises
[ 25/10/07 ]
http://www.lesechos.fr/info/france/4640428.htm
LAURENCE TOVI
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Après le soutien affiché et sans surprise de Sarkozy au Maroc sur le plan politique et économique, quel sera son discours lors de sa prochaine visite à Alger ? La valse du nouveau président français a commencé.
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