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Le pétrole modère la hausse de la facture des importations de l'Algérie

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  • Le pétrole modère la hausse de la facture des importations de l'Algérie

    A priori, l’évolution du prix du baril de pétrole à plus de 90 dollars peut signifier une progression substantielle des rentrées excédentaires en devises de l'Algérie qui avoisinerait 15 %. Ceci contribue forcément à relever le niveau de la réserve de change, à réduire de façon significative le niveau d’endettement, améliorer le gisement de recettes issu de la fiscalité pétrolière, et apporter une importante contribution au financement des investissements. Cette perception n’introduit pas d’autres facteurs, susceptibles d’atténuer une vision trop optimiste de la situation :

    1. La dérive du dollar par rapport à l’euro a tendance à paraître comme étant de nature irréversible.

    Il est important de situer une parité stable entre les monnaies
    fortes pour pouvoir anticiper l’impact des fluctuations de change sur le moyen terme.

    2. L’évolution du prix du baril peut paraître comme une illusion d’un rééquilibre si la hausse de prix est de nature conjoncturelle et sur une courte période.
    Pour une meilleure appréciation des tendances, il serait plus important de cerner un prix moyen susceptible de se maintenir sur le moyen terme, d’autant que l’équilibre devrait être estimé au moins sur l'année budgétaire.

    3. A l’inverse, le niveau d’importation des produits de première nécessité affiche incontestablement un tendance à la hausse en volume du fait que la demande évolue sensiblement sans qu’il y ait une quelconque amélioration de la production nationale.

    Pour pallier à un déséquilibre entre l’offre et la demande, les dernières mesures gouvernementales visant la réduction de la parafiscalité peuvent être perçues comme un premier signal d’alerte. Même prix constant la demande progresse démesurément. En valeur, cette demande subit une élasticité ,d’abord par l’effet d’intégration de l’inflation externe, ensuite par l’incidence d’une surcotation de l’euro par apport autres monnaies, notamment le dollar, induisant ainsi des pertes de change, pouvant se traduire à court terme par une importante inflation et une dégradation du pouvoir d’achat. L’effritement du pouvoir d’achat peut être lié à la surcotation de l’euro monnaie d’importation, comparée à la dérive du dollar, monnaie d’exportation pouvant ainsi engendrer une dépréciation globale de la balance commerciale que certaines sources situent entre 30 et 50 %.
    La surcotation apparente du prix du baril serait en étroite corrélation avec la dépréciation du dollar traduisant des effets de compensation limités dans le temps.

    Serait-elle un effet de hasard ou un évènement prévisible ?
    Le réajustement soudain du prix du baril intervient à une période de réapprovisionnement des pays importateurs, à l'approche de l'hiver. Les pays développés, gros consommateurs d'énergie constituent leurs réserves pour réduire sensiblement par la suite le niveau de la demande, sur une période qui ne dépasse pas généralement six mois. La préoccupation majeure serait de situer un prix moyen du baril, que certains experts estiment, à environ 50 dollars, et qui resterait relativement constant sur une plus longue durée.
    La cotation des produits sur les marchés financiers obéit évidemment à d'autres facteurs, tels que le consensus issu des accords passés par les pays exportateurs, mais la fluctuation des prix est aussi dépendante des évènements et enjeux politiques, pouvant déboucher sur des ententes entre les pays consommateurs.

    Si la tendance du déséquilibre monétaire à terme se confirme, une autre façon de pallier à la dérive de change consisterait à pratiquer des opérations de Swap du dollar en surÒliquidités contre l’euro, pour autant qu'il y ait des possibilités de placement à terme sur des taux d’intérêt élevés, en considérant que l'euro affichera une hausse progressive sur une longue période. Par contre, un placement à terme en dollars sur des taux d’intérêts qui ne compensent pas la perte de parité de change n’engendre aucun effet de compensation et ne présente aucune opportunité en terme d'équilibre monétaire. A un moment où les pouvoirs publics affichent les meilleures dispositions pour une amélioration du pouvoir d'achat du citoyen,notamment par le réajustement des salaires de la fonction publique, l'inflation ne peut être jugulée par la hausse temporaire du prix du baril. Celle-ci peut constituer davantage un effet médiatique qu'un impact économique positif sur le long terme.

    source : Liberté
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