L’ ECOLE SYMBOLE D’ EMANCIPATION
Chacun de nous, citoyennes et citoyens, devons apporter notre pierre à la construction de ce pays meurtri par tant d’années de déclin. Est-ce pourtant des années perdues ? Je ne le crois pas car si nous avons vécu les maux les plus terribles, dont nous nous serions bien passé et qui ont fait souffrir beaucoup d’entres nous, il n’en demeure pas moins que nous savons et devons retenir les leçons de cette histoire qui s’écrit petit à petit au détriment de ceux qui ont toujours voulu nous cacher nos racines et qui nous ont fait emprunter des chemins sinueux ne conduisant nulle part. L’Algérie était déjà riche d’histoire et elle le sera encore plus demain.
La véritable issue aux maux que nous vivons ne peut venir que de nous. On ne peut éternellement exciper ‘’la faute de l’autre’’, parce qu’à force de toujours vouloir montrer du doigt les responsables du mal algérien, on finit par oublier ‘essentiel qui est d’aller de l’avant. Il est toutefois important de désigner ces responsables sans trop s’attarder. L’histoire sait être juge.
L’éducation est l’arme que nous avons aujourd’hui pour contrer les murs que nous trouvons au travers de notre chemin vers une vie meilleure.
L’éducation est l’outil qui nous permet d’être cartésiens, objectifs et compétitifs dans un monde qui ne laisse pas de place à l’erreur et à ‘’l’à peu près’’. C’est elle qui nous inculque le souci du détail, le mépris de l’anarchie et qui nous dispense le savoir nécessaire à parfaire notre histoire dans le cadre d’une bonne gouvernance.
Dés lors, il est important de nous donner les moyens qui feront de l’école algérienne une école compétitive, ouverte au monde, à l’universalité ; une école qui sera le cocon de l’émancipation de l’Algérie.
Cette école qui formera les femmes et les hommes de la bonne gouvernance. Ceux là même qui comprendront qu’ils seront au service de la nation, du peuple, de l’Etat et non au service d’eux même et qui parachèveront l’édifice d’une Algérie de droit, de justice, de démocratie et surtout une Algérie qui puisse offrir à tous ses enfants les mêmes chances de réussite.
C’est l’école aussi quoi donnera la vraie culture démocratique au citoyen. Non celle qu’on connaît aujourd’hui mais celle qui se traduit par une réelle représentation de la société dans le pouvoir et non celle du pouvoir dans la société ; une société algérienne qui apprendra à accepter ses différences qui font d’ailleurs sa richesse et qui s’ouvrira au monde extérieur.
L’ouverture au monde, le désir de connaître l’autre et ses différences est le propre même de l’être humain que nous sommes et prétendre qu’il y’a ‘’danger de voir les constantes nationales disparaître’’ pour justifier l’enfermement de l’Algérie sur elle-même ou l’abus d’importation d’us et coutumes qui nous sont peut être proches mais qui ne sont pas les notre, n’est qu’un grossier mensonge car au-delà de ces constantes nationales qui sont d’ailleurs à redéfinir du fait de la méconnaissance de l’histoire par ceux là même qui nous ont gouvernés, le péril, lui, est dans l’enfermement qui entraîne tout un peuple dans l’obscurantisme.
A trop vouloir cacher ou ignorer les expériences sociales réussies sous d’autres cieux par crainte d’éveil ou de remise en cause d’un ordre établi, avantageux pour une minorité mais poussant une majorité dans la paupérisation matérielle et intellectuelle, on a marginalisé tout un peuple. Or aujourd’hui, on a beau essayé d’aller à l’encontre du développement, de la science, de l’éveil, de l’ouverture, ces phénomènes sont là. Les télécommunications tel Internet à l’heure actuelle font qu’on ne peut cacher ce qui se passe dans la ‘’Famille Monde’’. C’est le bon côté de la mondialisation. Rapprocher les hommes entre eux, mettre en exergue leurs différences pour mieux connaître son prochain et finir par l’accepter.
Reconnaître à l’homme l’intelligence qui lui appartient, l’incite à donner le meilleur de lui-même à son pays. N’est ce pas là une noble mission que beaucoup d’autres ont compris ailleurs. A nous d’en faire autant.
Je crois que si nous laissons manifester toutes les intelligences, et Dieu seul sait combien il en existe en Algérie, il y’aura ce sursaut qui nous permettra d’apprécier cette capacité que nous avons à relever les défis et à œuvrer pour un idéal démocratique commun. Donner à la jeunesse algérienne cette liberté qui lui permettra de souffler le renouveau, une jeunesse qui aujourd’hui s’entre déchire du fait de n’avoir aucune perspective, qui se sent délaissée, mal aimée. Une jeunesse qui n’a plus de repères pour avoir été enfermée au monde.
Il y va de la crédibilité d’une société de refuser d’être continuellement ‘’un cas social international’’. De même qu’il y va de sa crédibilité de ne pas vouloir émerger et sortir coûte que coûte du sous développement et de la mauvaise gouvernance malgré les difficiles et longues étapes nécessaires à ces perspectives. Le plus grave est de renouveler les erreurs passées. Cela est impardonnable. J’ai lu dans un quotidien national du 27 avril 2005 une déclaration du Ministre de l’Education Nationale qui se demandait pourquoi plus de 50% des élèves du fondamental obtenait, en langue arabe, une note inférieure à 10 au baccalauréat. Il indiquait que « La langue arabe doit être le centre d’intérêt des éducateurs et des enseignants pour qu’elle puisse retrouver sa première vocation notamment comme moyen d’éducation et de consensus national. La réhabilitation des méthodes d’enseignement de la langue arabe dans tous les paliers de l’enseignement fondamental est l’une des priorité de la réforme du secteur éducatif ». C’est à cela donc que se résume la réforme du système éducatif en Algérie ! Où est la promotion des sciences, de la technologie du civisme ! C’est ça qui doit être le centre d’intérêt des éducateurs et des enseignants. Dispenser tout le long du cursus fondamental des cours en langue arabe à des élèves, pour leur dispenser à l’université des cours en langues française. Quels diplômés auront nous ?
Je rappelle ici ce qu'un grand Monsieur, mort pour l'éducation écrivait il y'a déjà 49 ans: "Triste est le drame algérien et bien peu réalistes les hommes qui nous gouvernent. Aprés l'accumulation d'énormes erreurs, la voie à suivre semble si complexe qu'on a recours à des expédients dont l'efficacité n'est pas certaine (...)'' *
Cette réflexion qui date de 1956 est bien d'actualité.
Il est temps de s’accrocher au bon train, car à la vitesse où se développent les sciences et les technologies de pointes sous d’autres cieux, nous n’avons plus le droit de rater le coche. Aujourd’hui, la politique de l’importation du moyen orientalisme, imposée par les gouvernements successifs depuis des décennies a donnée ses fruits et ils ne sont pas bons, ils sont au contraire bien mauvais. Arrêtons les complexes idéologiques et soyons plutôt logiques.
L’avenir de l’Algérie doit s’inscrire dans un projet social en phase avec le monde dans lequel nous vivons, qui implique légalité de traitement entre les femmes et les hommes acteurs de la société, cela, dans tous les domaines. Il est nécessaire de comprendre que chacune et chacun peut et doit contribuer à construire l’avenir et que chacune et chacun a droit aux égards qui lui sont dû au regard de cette noble mission qui lui est dévolue et qu’il se doit d’accomplir quel que soit son sexe.
Le respect du citoyen se traduit d’abord par une bonne distribution des richesses et par la reconnaissance à ce dernier du droit à s’impliquer dans les affaires de son pays, de donner son avis, d’être consulté. Il se traduit aussi par le fait de l’administration d’une bonne justice dans le respect du principe « la loi au dessus de tous ». Ce respect se traduit enfin par le droit au citoyen de connaître son histoire.
L’Algérie est un pays riche, non seulement par la présence de matières premières dans son sol ou par la beauté de ses sites mais aussi et surtout par son peuple. Le devoir de hisser notre pays dans le rang des nations développées nous incombe ; chacun selon ses compétences et en y croyant fermement.
Ce devoir ne pourra être accomplie pourtant, que dans le cadre d’une bonne gouvernance, dans le respect e son prochain, loin de tout intérêt personnel ou clanique. Une ‘’Famille’’ unie où chaque membre aura la tâche de hisser le nom de celle-ci, Une ‘’Famille’’ dans une ‘’Cité’’ où les enfants devront être éduqués à l’école des valeurs universelles, dans l’amour, la tolérance, la justice, l’égalité et la soif du progrès. Cette ‘’Famille’’ doit être l’Algérie, cette ‘’Cité’’ est le monde.
Calif_70 (le 01/04/05)
* In : ''Réflexions sur la guerre d'Algérie'' - Publisud et Sned - 1983
Chacun de nous, citoyennes et citoyens, devons apporter notre pierre à la construction de ce pays meurtri par tant d’années de déclin. Est-ce pourtant des années perdues ? Je ne le crois pas car si nous avons vécu les maux les plus terribles, dont nous nous serions bien passé et qui ont fait souffrir beaucoup d’entres nous, il n’en demeure pas moins que nous savons et devons retenir les leçons de cette histoire qui s’écrit petit à petit au détriment de ceux qui ont toujours voulu nous cacher nos racines et qui nous ont fait emprunter des chemins sinueux ne conduisant nulle part. L’Algérie était déjà riche d’histoire et elle le sera encore plus demain.
La véritable issue aux maux que nous vivons ne peut venir que de nous. On ne peut éternellement exciper ‘’la faute de l’autre’’, parce qu’à force de toujours vouloir montrer du doigt les responsables du mal algérien, on finit par oublier ‘essentiel qui est d’aller de l’avant. Il est toutefois important de désigner ces responsables sans trop s’attarder. L’histoire sait être juge.
L’éducation est l’arme que nous avons aujourd’hui pour contrer les murs que nous trouvons au travers de notre chemin vers une vie meilleure.
L’éducation est l’outil qui nous permet d’être cartésiens, objectifs et compétitifs dans un monde qui ne laisse pas de place à l’erreur et à ‘’l’à peu près’’. C’est elle qui nous inculque le souci du détail, le mépris de l’anarchie et qui nous dispense le savoir nécessaire à parfaire notre histoire dans le cadre d’une bonne gouvernance.
Dés lors, il est important de nous donner les moyens qui feront de l’école algérienne une école compétitive, ouverte au monde, à l’universalité ; une école qui sera le cocon de l’émancipation de l’Algérie.
Cette école qui formera les femmes et les hommes de la bonne gouvernance. Ceux là même qui comprendront qu’ils seront au service de la nation, du peuple, de l’Etat et non au service d’eux même et qui parachèveront l’édifice d’une Algérie de droit, de justice, de démocratie et surtout une Algérie qui puisse offrir à tous ses enfants les mêmes chances de réussite.
C’est l’école aussi quoi donnera la vraie culture démocratique au citoyen. Non celle qu’on connaît aujourd’hui mais celle qui se traduit par une réelle représentation de la société dans le pouvoir et non celle du pouvoir dans la société ; une société algérienne qui apprendra à accepter ses différences qui font d’ailleurs sa richesse et qui s’ouvrira au monde extérieur.
L’ouverture au monde, le désir de connaître l’autre et ses différences est le propre même de l’être humain que nous sommes et prétendre qu’il y’a ‘’danger de voir les constantes nationales disparaître’’ pour justifier l’enfermement de l’Algérie sur elle-même ou l’abus d’importation d’us et coutumes qui nous sont peut être proches mais qui ne sont pas les notre, n’est qu’un grossier mensonge car au-delà de ces constantes nationales qui sont d’ailleurs à redéfinir du fait de la méconnaissance de l’histoire par ceux là même qui nous ont gouvernés, le péril, lui, est dans l’enfermement qui entraîne tout un peuple dans l’obscurantisme.
A trop vouloir cacher ou ignorer les expériences sociales réussies sous d’autres cieux par crainte d’éveil ou de remise en cause d’un ordre établi, avantageux pour une minorité mais poussant une majorité dans la paupérisation matérielle et intellectuelle, on a marginalisé tout un peuple. Or aujourd’hui, on a beau essayé d’aller à l’encontre du développement, de la science, de l’éveil, de l’ouverture, ces phénomènes sont là. Les télécommunications tel Internet à l’heure actuelle font qu’on ne peut cacher ce qui se passe dans la ‘’Famille Monde’’. C’est le bon côté de la mondialisation. Rapprocher les hommes entre eux, mettre en exergue leurs différences pour mieux connaître son prochain et finir par l’accepter.
Reconnaître à l’homme l’intelligence qui lui appartient, l’incite à donner le meilleur de lui-même à son pays. N’est ce pas là une noble mission que beaucoup d’autres ont compris ailleurs. A nous d’en faire autant.
Je crois que si nous laissons manifester toutes les intelligences, et Dieu seul sait combien il en existe en Algérie, il y’aura ce sursaut qui nous permettra d’apprécier cette capacité que nous avons à relever les défis et à œuvrer pour un idéal démocratique commun. Donner à la jeunesse algérienne cette liberté qui lui permettra de souffler le renouveau, une jeunesse qui aujourd’hui s’entre déchire du fait de n’avoir aucune perspective, qui se sent délaissée, mal aimée. Une jeunesse qui n’a plus de repères pour avoir été enfermée au monde.
Il y va de la crédibilité d’une société de refuser d’être continuellement ‘’un cas social international’’. De même qu’il y va de sa crédibilité de ne pas vouloir émerger et sortir coûte que coûte du sous développement et de la mauvaise gouvernance malgré les difficiles et longues étapes nécessaires à ces perspectives. Le plus grave est de renouveler les erreurs passées. Cela est impardonnable. J’ai lu dans un quotidien national du 27 avril 2005 une déclaration du Ministre de l’Education Nationale qui se demandait pourquoi plus de 50% des élèves du fondamental obtenait, en langue arabe, une note inférieure à 10 au baccalauréat. Il indiquait que « La langue arabe doit être le centre d’intérêt des éducateurs et des enseignants pour qu’elle puisse retrouver sa première vocation notamment comme moyen d’éducation et de consensus national. La réhabilitation des méthodes d’enseignement de la langue arabe dans tous les paliers de l’enseignement fondamental est l’une des priorité de la réforme du secteur éducatif ». C’est à cela donc que se résume la réforme du système éducatif en Algérie ! Où est la promotion des sciences, de la technologie du civisme ! C’est ça qui doit être le centre d’intérêt des éducateurs et des enseignants. Dispenser tout le long du cursus fondamental des cours en langue arabe à des élèves, pour leur dispenser à l’université des cours en langues française. Quels diplômés auront nous ?
Je rappelle ici ce qu'un grand Monsieur, mort pour l'éducation écrivait il y'a déjà 49 ans: "Triste est le drame algérien et bien peu réalistes les hommes qui nous gouvernent. Aprés l'accumulation d'énormes erreurs, la voie à suivre semble si complexe qu'on a recours à des expédients dont l'efficacité n'est pas certaine (...)'' *
Cette réflexion qui date de 1956 est bien d'actualité.
Il est temps de s’accrocher au bon train, car à la vitesse où se développent les sciences et les technologies de pointes sous d’autres cieux, nous n’avons plus le droit de rater le coche. Aujourd’hui, la politique de l’importation du moyen orientalisme, imposée par les gouvernements successifs depuis des décennies a donnée ses fruits et ils ne sont pas bons, ils sont au contraire bien mauvais. Arrêtons les complexes idéologiques et soyons plutôt logiques.
L’avenir de l’Algérie doit s’inscrire dans un projet social en phase avec le monde dans lequel nous vivons, qui implique légalité de traitement entre les femmes et les hommes acteurs de la société, cela, dans tous les domaines. Il est nécessaire de comprendre que chacune et chacun peut et doit contribuer à construire l’avenir et que chacune et chacun a droit aux égards qui lui sont dû au regard de cette noble mission qui lui est dévolue et qu’il se doit d’accomplir quel que soit son sexe.
Le respect du citoyen se traduit d’abord par une bonne distribution des richesses et par la reconnaissance à ce dernier du droit à s’impliquer dans les affaires de son pays, de donner son avis, d’être consulté. Il se traduit aussi par le fait de l’administration d’une bonne justice dans le respect du principe « la loi au dessus de tous ». Ce respect se traduit enfin par le droit au citoyen de connaître son histoire.
L’Algérie est un pays riche, non seulement par la présence de matières premières dans son sol ou par la beauté de ses sites mais aussi et surtout par son peuple. Le devoir de hisser notre pays dans le rang des nations développées nous incombe ; chacun selon ses compétences et en y croyant fermement.
Ce devoir ne pourra être accomplie pourtant, que dans le cadre d’une bonne gouvernance, dans le respect e son prochain, loin de tout intérêt personnel ou clanique. Une ‘’Famille’’ unie où chaque membre aura la tâche de hisser le nom de celle-ci, Une ‘’Famille’’ dans une ‘’Cité’’ où les enfants devront être éduqués à l’école des valeurs universelles, dans l’amour, la tolérance, la justice, l’égalité et la soif du progrès. Cette ‘’Famille’’ doit être l’Algérie, cette ‘’Cité’’ est le monde.
Calif_70 (le 01/04/05)
* In : ''Réflexions sur la guerre d'Algérie'' - Publisud et Sned - 1983
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