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Les fonds souverains du Moyen-Orient pèsent 4 000 milliards de dollars

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  • Les fonds souverains du Moyen-Orient pèsent 4 000 milliards de dollars

    Il est évident que le salut de l'Europe, c'est d'attirer les fonds souverains, encore faudra-t-il être moins protectioniste et avoir une économie ouverte.
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    La commission des finances du Sénat prône la réciprocité des investissements.

    L'AMPLEUR des fonds souverains du Moyen-Orient est au moins aussi incertaine que la connaissance des réserves pétrolières de ces pays. C'est l'une des conclusions qu'ont tirées Jean Arthuis, le président de la commission des finances du Sénat et un groupe de sénateurs de retour d'un voyage en Arabie Saoudite, à Bahreïn et aux Émirats Arabes Unis. « Les estimations de la direction du Trésor avancent une fourchette entre 750 et 1 500 milliards de dollars d'avoirs pour la région globale. Selon certains banquiers rencontrés à Manama (capitale de Bahreïn) ce total serait de 3000 à 4000 milliards de dollars ».

    Gisement de liquidités

    Une certitude, « la région constitue le plus grand gisement de liquidités (d'argent) au monde, grâce aux»pétrodollars* dont le volume est poussé à la hausse par le cours actuel élevé du pétrole », note le rapport de voyage. Autre conclusion forte « la technique de la « banque islamique », permettant de faire fructifier l'argent sans enfreindre l'éthique musulmane (interdiction de rémunérer l'argent) a de l'avenir. « Il s'agit d'un marché à très fort potentiel de développement, en croissance de 15 % par an, dans lequel la City (de Londres) dispose déjà de plusieurs années d'expérience ».

    Du fait même de ses déficits extérieurs et budgétaires qui doivent être financés, la France a besoin d'attirer ces capitaux, même si elle entend protéger « certains secteurs (défense, ordre et sécurité, santé) de prise de participation ». Dans l'attente d'hypothétiques accords internationaux pour définir un minimum de transparence, « notre pays pourrait au moins tenter d'exiger le respect d'un principe de réciprocité », considère Jean Arthuis.

    Le président de la commission des finances situe à tout autre niveau le véritable défi que posent « ces fonds souverains alimentés (en réalité) par nos propres déficits et notre compétitivité insuffisante ». C'est notre politique économique globale dont les priorités doivent être revues en profondeur. Et de citer cet exemple : « Lorsqu'on donne X milliards à la prime pour l'emploi, financés sur emprunt, on ne fait qu'alimenter des importations qui vont créer des emplois bien plus à l'étranger qu'en France. » Plutôt que de maudire les fonds souverains des autres, efforçons-nous de rendre notre appareil productif un peu plus souverain.

    26 octobre 2007. Le Figaro
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
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