A près leurs records de la veille, les prix pétrole ont poursuivi leur hausse, vendredi 26 octobre, à Londres et en Asie. Sur le marché londonien, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre est monté jusqu'à 89,30 dollars dans la matinée, tandis que le brut s'échangeait au-dessus de 92 dollars en Asie. Depuis janvier, ces prix ont augmenté de plus de 50 % et ils ont plus que quadruplé depuis janvier 2002.
L'économie mondiale ne semble pas manquer de pétrole, mais les opérateurs spéculent à la fois sur la baisse des stocks américains, les tensions géopolitiques et la baisse du dollar, monnaie dans laquelle est libellé le brut.
Les troubles à la frontière entre la Turquie et le Kurdistan irakien, riche en or noir, persistent et se sont même aggravés avec la menace d'Ankara d'étendre ses opérations militaires. Il faut y ajouter les nouvelles sanctions décidées par Washington, jeudi, à l'encontre de Téhéran - contre les Gardiens de la révolution cette fois - pour contraindre la République islamique à arrêter son programme nucléaire.
A ces craintes géopolitiques est venue se greffer la baisse inattendue des réserves aux Etats-Unis annoncée, mercredi, par le Département de l'énergie (DoE). La semaine dernière, les stocks de brut ont baissé de 5,3 millions de barils, et ceux d'essence et de produits distillés (diesel et fioul de chauffage) d'environ 2 millions de barils chacun.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) refuse depuis des mois de relever substantiellement la production, estimant que le marché est bien approvisionné, comme l'ont répété, jeudi, les ministres algérien et vénézuélien de l'énergie. Ce sont le manque d'attractivité du marché des actions et le transfert d'investissements vers les matières premières et l'énergie, comme le pétrole, qui font grimper les cours, estiment-ils.
Réunis le 19 octobre à Washington, les ministres des finances des sept pays les plus riches (G7) ont estimé que l'envolée du pétrole freine l'activité économique et donc la demande de pétrole. A l'inverse, les besoins de la Chine en énergie - tirés par une croissance de 11,5 % au 3e trimestre en rythme annuel - sont un facteur structurel de hausse des prix des hydrocarbures.
Jean-Michel Bezat (Le Monde)
L'économie mondiale ne semble pas manquer de pétrole, mais les opérateurs spéculent à la fois sur la baisse des stocks américains, les tensions géopolitiques et la baisse du dollar, monnaie dans laquelle est libellé le brut.
Les troubles à la frontière entre la Turquie et le Kurdistan irakien, riche en or noir, persistent et se sont même aggravés avec la menace d'Ankara d'étendre ses opérations militaires. Il faut y ajouter les nouvelles sanctions décidées par Washington, jeudi, à l'encontre de Téhéran - contre les Gardiens de la révolution cette fois - pour contraindre la République islamique à arrêter son programme nucléaire.
A ces craintes géopolitiques est venue se greffer la baisse inattendue des réserves aux Etats-Unis annoncée, mercredi, par le Département de l'énergie (DoE). La semaine dernière, les stocks de brut ont baissé de 5,3 millions de barils, et ceux d'essence et de produits distillés (diesel et fioul de chauffage) d'environ 2 millions de barils chacun.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) refuse depuis des mois de relever substantiellement la production, estimant que le marché est bien approvisionné, comme l'ont répété, jeudi, les ministres algérien et vénézuélien de l'énergie. Ce sont le manque d'attractivité du marché des actions et le transfert d'investissements vers les matières premières et l'énergie, comme le pétrole, qui font grimper les cours, estiment-ils.
Réunis le 19 octobre à Washington, les ministres des finances des sept pays les plus riches (G7) ont estimé que l'envolée du pétrole freine l'activité économique et donc la demande de pétrole. A l'inverse, les besoins de la Chine en énergie - tirés par une croissance de 11,5 % au 3e trimestre en rythme annuel - sont un facteur structurel de hausse des prix des hydrocarbures.
Jean-Michel Bezat (Le Monde)
Commentaire