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Le foncier industriel définitivement réglé

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    Temmar rencontre des hommes d'affaires à Paris «Le foncier industriel définitivement réglé»

    Immanquablement, la privatisation s'est invitée, ce week-end, à son agenda parisien.

    Abdelhamid Temmar a mesuré à quel point ce dossier lourd captait l'attention des milieux d'affaires français.

    Et articulait l'essentiel de leurs questions et préoccupations «algériennes». A l'ordre du jour depuis les «années Hamrouche», le sujet s'est habitué, ces dernières années, à être au menu du débat économique franco-algérien. Pourparlers ministériels, colloques du Medef ou «journée Algérie» à l'initiative des Chambres de commerce, pas un rendez-vous ne s'en détourne.

    De nouveau en séjour en France, le ministre de l'Industrie et de la promotion des investissements ne pouvait y échapper. Sans surprise, le sujet a rythmé ses entretiens avec les chefs d'entreprises et jalonné des passages entiers de sa communication au siège du MEDEF (patronat français).

    La privatisation des entreprises publiques s'est taillée une tranche substantielle de son temps de parole devant la soixantaine de capitaines d'industrie réunis à l'initiative du MEDEF-International. Renseigné sur le ton de la presse économique française qui, périodiquement, dresse des «bilans mitigés» du processus, Temmar a cherché à renvoyer un autre son de cloche. Alternant, à répétition, exemples et indicateurs, il s'est efforcé de brosser un tableau à rebours du sentiment - plutôt dominant - des milieux d'affaires français. Paraphrasés en une formule, ces propos sur le sujet suggèrent l'idée d'une privatisation non pas à la traîne, mais en marche. «Elle se fait au rythme de 100 à 200 entreprises par an», avance-t-il comme pièce à conviction. Et le processus se fait non pas entre repreneurs et son ministère, mais sur la base de négociations entre les entreprises candidates à la reprise et les proposées à la vente. Dans son échange croisé avec les chefs d'entreprises françaises, Temmar n'a pas parlé, même du bout des lèvres, de lenteurs ou de blocage de privatisation. Sans que la question ne lui soit posée, il a anticipé en faisant remarquer que le bouclage des dossiers tient à des considérations strictement calendaires. Dans ce processus, l'étape du Conseil des participations de l'Etat (CPE) est un passage obligé. Or, rappelle-t-il en guise d'explication, l'agenda du CPE dépend de l'agenda du Chef du gouvernement qui en préside les réunions délibératives.

    Dans cet exercice de conviction gouvernementale, le ministre de l'Industrie et de la promotion des investissements renvoie les candidats à la reprise d'entreprises à la qualité de leurs propres dossiers. Mieux un dossier est ficelé et plus rapidement l'opération est concrétisée. «Une privatisation menée normalement est une affaire conclue en six mois», précise le ministre. Même s'il n'en dit pas plus, il note qu'entre 15 à 20 % de dossiers de privatisation cheminent vers des contentieux.

    Avec un cadre juridique et administratif «relooké depuis 8 mois», le paysage algérien se déploie plus favorablement sous les yeux de l'investisseur potentiel. C'est la conviction du ministre en charge d'un dossier aux états des lieux contrastés d'un point de vue à un autre. Longtemps inscrite au chapitre des contraintes les plus angoissantes, la question du foncier industriel est une «affaire définitivement réglée», assure Temmar. Qui, pour être pris au mot, confirme que l'organisme chargé de traiter les demandes est mis en place et son premier responsable - une dame - nommé. «Le problème est derrière nous. Aujourd'hui, nous sommes en présence d'un système moderne et très fonctionnel». Lequel est à la veille de gérer une première assiette de 40.000 hectares de terrains industriels.

    Le système bancaire, dont les lacunes ont été reconnues par le ministre, n'est pas de nature à entraver lourdement le programme de privatisation. Du moins aux yeux du ministre. En attendant que la réforme débouche sur une révolution bancaire sans cesse retardée, Temmar estime que la configuration actuelle n'est pas source de blocage. De nombreuses banques, parmi lesquelles des bannières françaises «sont là pour vous accompagner». Seul problème qualifié d'«immense» par Temmar : les «blocages» de l'administration algérienne et ses «difficultés» à s'adapter à l'air du temps économique. Conséquence d'un modèle quarantenaire, c'est à la fois un état d'esprit, une «mentalité» et une «culture» bureaucratique pas facile à bousculer. A l'instar de la Pologne, «nous avons du mal à en sortir», se plaint le ministre sous des yeux surpris par la teneur du propos. Dans la foulée de cette flèche acérée contre les blocages administratifs, le ministre a vendu le profil, novateur selon lui, de l'équipe chargée de l'investissement. «Une trentaine de personnes recyclées et formées au prix cher dans de grandes écoles», dit le ministre. Temmar les présente comme une espèce de poste avancé de l'économie algérienne vers les milieux d'affaires internationaux.

    A l'autre bout du processus, il seront assistés, sur le dossier lourd de la privatisation, par deux cabinets internationaux ès-conseil. «C'est ce qu'il y a de mieux dans le monde», estime, sans lever le voile sur leurs noms, le ministre de l'Industrie et de la promotion des investissements.

    Le Quotidien d'Oran
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