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Après le Maroc, l'eldorado algérien

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  • Après le Maroc, l'eldorado algérien

    Par Nicolas PRISSETTE, à Oran
    Le Journal du Dimanche
    >> Nicolas Sarkozy veut faire coup double. Après son voyage fructueux au Maroc cette semaine, le président-VRP prépare un aller-retour en Algérie début décembre. L'objectif de l'Elysée est, à nouveau, d'afficher une moisson de contrats pour les entreprises françaises et de promouvoir le projet d'une Union méditerranéenne. Mercredi et jeudi, Hervé Novelli s'est rendu à Oran...


    Mercredi et jeudi, Hervé Novelli, secrétaire d'Etat en charge des Entreprises et du Commerce extérieur, s'est rendu à Oran pour préparer la venue du chef de l'Etat. "Il y aura de grands succès pour les entreprises françaises", a-t-il promis.

    A Marrakech, Nicolas Sarkozy a annoncé des contrats pour trois milliards d'euros. En Algérie, l'addition serait "beaucoup plus élevée", glisse un proche du dossier. Selon nos informations, les sommes en jeu atteindraient au moins quatre milliards d'euros. A la demande de l'Elysée, le Quai d'Orsay et Bercy ont comptabilisé une demi-douzaine de gros projets en cours ou sur le point d'être conclus.

    Plusieurs grandes entreprises françaises se frottent déjà les mains

    Le seront-ils pour l'arrivée de Nicolas Sarkozy? "Ce n'est pas le genre des autorités algériennes de déterminer une date à l'avance pour signer", souligne un bon connaisseur des coutumes économiques locales. Reste que plusieurs grandes entreprises françaises se frottent déjà les mains. Alstom est en compétition pour l'équipement de deux centrales électriques (1,2 milliard d'euros), Vinci travaille sur l'extension des tunnels du métro à Alger et Thalès mise sur les installations de sécurité du complexe pétrochimique d'Arzew.

    L'Algérie ressemble à un eldorado. Avec la manne pétrolière, le pays s'est constitué une cagnotte de 80 milliards de dollars, qui devrait atteindre 100 milliards en 2008 (soit plus de 70 milliards d'euros). La croissance économique va bon train, la richesse par habitant ayant doublé depuis 2001. La dette du pays a quasiment été réduite à zéro.

    Et ce n'est pas tout. Comme pour le Maroc, le voyage élyséen pourrait déboucher sur une coopération dans le nucléaire. Pour anticiper l'épuisement des gisements d'or noir, les autorités d'Alger étudient en effet l'éventuelle implantation d'une centrale qui pourrait, à terme, faire le bonheur du français Areva. "Nous avons vocation à exporter le nucléaire civil", a souligné Hervé Novelli devant les journalistes algériens.

    Al-Qaida inquiète

    En sens inverse, les géants français de l'énergie signent eux aussi de gros chèques à Alger. Le bénéficiaire est la compagnie d'Etat Sonatrach, qui exploite les hydrocarbures du pays. Gaz de France négocie actuellement le renouvellement de ses contrats d'approvisionnement qui arrivent à échéance en 2013. Le combustible algérien représente 15% des achats de GDF, mais le gaz s'envole avec la flambée du pétrole. En vertu du mode d'indexation sur le baril, son prix a doublé entre janvier 2004 et mars 2007. Pour sa part, Total va investir plus d'un milliard d'euros dans le complexe d'Arzew. La compagnie française va participer à la construction d'un vapocraqueur d'éthane, une installation qui produit des matériaux de base pour le plastique.

    Reste que les multinationales françaises s'interrogent sur le nombre d'expatriés à maintenir de l'autre côté de la Méditerranée. Les menaces de groupes liés à Al-Qaida contre les intérêts français les ont parfois poussées à réduire leurs effectifs, à l'instar de Vinci et Michelin. "Je veux montrer qu'il n'y a aucun désengagement de la France", a expliqué Hervé Novelli lors de sa visite. "Certains ont peur, mais la présence française s'affiche."

    Les cadres français des entreprises privées, eux, se plaignent toujours de ne pas pouvoir capter les radios de l'Hexagone et de devoir déclarer leurs déplacements à l'intérieur du pays. Ils s'effectuent systématiquement sous escorte policière. Malgré une protection de ce type, une attaque a touché fin septembre un bus qui transportait des employés de l'entreprise française de BTP Razel, faisant neuf blessés.
    Dernière modification par redouan, 28 octobre 2007, 17h46.
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