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L'Algérie et la France créent un Conseil d'affaires

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  • L'Algérie et la France créent un Conseil d'affaires

    Alors que le processus de privatisation est entré dans une phase irréversible après des années d'hésitation, le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements est allé présenter sa vision sur le sujet avec le vœu de séduire les opérateurs français. Pour sortir de la traditionnelle incantation, il a annoncé la création d'un Conseil d'affaires qui regroupera les opérateurs économiques des deux pays, la création d'une Chambre de commerce algérienne en France et la mise en place de bureaux spéciaux en Algérie et en France au niveau des ministères concernés des deux pays. À l'ambassade d'Algérie à Paris, un diplomate est affecté aux affaires économiques, mais cela ne suffit certainement pas dans un pays qui est le principal fournisseur de l'Algérie et un de ses meilleurs clients. Ces nouvelles structures viennent s'ajouter au “comité de liaison” permanent créé en juin par le CFE et le Medef pour “débloquer les situations qui s'enlisent”.

    Lorsqu'on évoque l'environnement des affaires en Algérie, on pense tout de suite au foncier industriel, au secteur bancaire et à la contrefaçon qui se révèle un facteur largement rédhibitoire. Si les choses évoluent positivement en ce qui concerne le foncier avec la mise en place d'un cadre juridique approprié et les banques avec la privatisation certes partielle, mais irréversible du CPA, le gouvernement semble résigné devant la contrefaçon qui semble devenue une composante de la culture nationale. Ici, la copie semble toujours valoir mieux que l'original. Heureusement que les voitures ne sont pas encore “gravées” comme les CD. C'est ce qui permet à M. Temmar d'afficher des exigences dans le secteur de l'industrie automobile. Avec un marché de 160 000 à 180 000 véhicules vendus par année, l'Algérie peut aspirer à autre chose qu'à être un banal marché. Un message, on ne plus clair à l'adresse des constructeurs de l'Hexagone.

    Tantôt élogieux, tantôt sévère, M. Temmar a relevé que les rapports économiques algéro-français sont extrêmement “positifs” et il y a “incontestablement de part et d'autre une volonté à promouvoir davantage" ces relations”. “On a constaté une certaine accélération de l'intérêt français pour le marché algérien ces deux dernières années”, a-t-il dit, mais “ceci est en deçà des potentiels de coopération entre les deux pays et des opportunités d'investissements qu'offre l'Algérie”, a-t-il sitôt ajouté lors d'une rencontre avec la presse algérienne à l'ambassade d'Algérie à Paris. M. Temmar a indiqué avoir expliqué aux industriels du Medef l'attractivité du marché algérien éminemment compétitif et disposant d'un code des investissements assoupli, “un des plus libéraux au monde”. Il a toutefois précisé que l'Algérie finance totalement elle-même ses propres investissements pour expliquer “la nécessité absolue des procédures d'appels d'offres” engageant une règle de la transparence à laquelle “toutes les entreprises, quelle que soit leur origine, doivent se soumettre”. Il a estimé que pour y encourager davantage les investisseurs français, leur gouvernement “devrait les accompagner en leur donnant des assurances, sous forme de garanties”, par exemple avec l'appui de l'assureur Coface.

    source : Liberté
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