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La fuite des capitaux

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    Les avoirs africains hors du continent atteignent 400 milliards de dollars

    Le coordinateur des Affaires économiques de la conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), Janvier Nkurunziza, a indiqué jeudi à Dakar, que les avoirs africains placés hors du continent s'élèvent à 400 milliards de dollars.

    "La fuite des capitaux cause beaucoup de dommages au continent africain. Les avoirs africains dans le monde sont évalués à 400 milliards de dollars, soit le double de la dette africaine estimée à 215 milliards de dollars", a-t-il déclaré.

    Janvier Nkurunziza, économiste burundais, s'exprimait au cours de la présentation officielle à Dakar du dernier rapport de la Cnuced sur le développement économique en Afrique intitulé : "Retrouver une marge d'action : la mobilisation des ressources intérieures et l'Etat développementaliste". "Avec cette manne financière, représentant le double de la dette extérieure du continent estimée à 215 milliards de dollars, l'Afrique est en position de créditrice vis-à-vis du reste du monde", a-t-il également signalé. Selon lui, la question qui se pose est de savoir pourquoi cette manne financière ne sert pas au développement du continent. "Au-delà des détournements de fonds, la plupart des compatriotes ont peur d'investir sur le continent. D'où une remise en question des méthodes de gestion", a-t-il relevé.

    "L'Afrique doit compter de plus en plus sur ses propres ressources. Le continent noir doit changer de paradigme de développement. Depuis les indépendances, les stratégies de développement en Afrique sont élaborées en fonction de l'aide extérieure", a-t-il préconisé. Selon lui, il est temps pour l'Afrique de concevoir elle-même son modèle de développement.

    La mobilisation des ressources est possible si des efforts sont consentis dans les secteurs à fortes potentialités. Il a souligné que "les taxes intérieures doivent être organisées de façon à permettre aux Etats d'acquérir des ressources supplémentaires.

    En Afrique en général, la moyenne des ressources fiscales représente seulement 16 % du produit intérieur brut (PIB)". "Les pays producteurs de pétrole ont des moyennes supérieures. L'Algérie par exemple tire 38 % de ses recettes des rentrées fiscales, mais une grande majorité des pays ne récoltent que 10 % des recettes fiscales", a encore souligné le chargé des affaires économiques africaines de la CNUCED.

    Pour cet économiste, les Etats africains doivent se muer en Etats développementalistes à travers la mise d'infrastructures adéquates, la définition claire de politiques de développement visant à éradiquer la pauvreté. "Il faut promouvoir la croissance économique, la protection des investissements et le contrôle des facteurs démographiques. Il n'appartient pas au secteur privé de construire les ponts, les routes ou d'élaborer les politiques de développement national", a-t-il par ailleurs indiqué.

    B. Chellali pour Le Maghreb du 28/10/2007.
    “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf
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