Bonjour
NEUCHATEL (Suisse). Une équipe de chercheurs est parvenue à un résultat sans appel: machisme et excès de vitesse sont liés.
Rouler à fond et se prendre pour Schumi derrière son volant, c’est bien un truc de mecs! C’est en tout cas le résultat d’une étude dirigée par Marianne Schmid Mast, professeure à l’Institut de psychologie du travail à l’Université de Neuchâtel. Durant une année, elle a soumis 80 étudiants, de 18 à 28 ans, à un simulateur de conduite un peu spécial.
– Comment êtes-vous parvenue à ce résultat?
– L’autoradio de notre simulateur passait des mots masculins (barbe, muscles,...), féminins (talon, rouge à lèvres,...) ou neutres. On a pu observer que, dans un contexte masculin, les hommes avaient une vitesse élevée. Il s’agit d’une norme sociale qui associe vitesse et machisme. J’entends par là le stéréotype du rôle traditionnel masculin, la virilité.
– Cela signifie-t-il qu’un homme qui roule trop vite est macho à la maison?
– Non... Ce qui est encore pire. Nous avons remarqué que ce stéréotype se développe inconsciemment chez tous les hommes. C’était d’ailleurs ce que nous voulions démontrer.
– L’homme conduira-t-il mieux s’il est accompagné d’une femme?
– Pas forcément. La féminité de sa passagère peut certes le calmer, mais cela risque aussi d’activer sa masculinité pour l’impressionner en conduisant plus vite.
– Que conseillez-vous pour casser ces idées reçues?
– Il faudrait une campagne de sensibilisation où un homme perçu comme très masculin, à l’image de George Clooney, incite les gens à conduire moins vite.
Mathieu Signorell
NEUCHATEL (Suisse). Une équipe de chercheurs est parvenue à un résultat sans appel: machisme et excès de vitesse sont liés.
Rouler à fond et se prendre pour Schumi derrière son volant, c’est bien un truc de mecs! C’est en tout cas le résultat d’une étude dirigée par Marianne Schmid Mast, professeure à l’Institut de psychologie du travail à l’Université de Neuchâtel. Durant une année, elle a soumis 80 étudiants, de 18 à 28 ans, à un simulateur de conduite un peu spécial.
– Comment êtes-vous parvenue à ce résultat?
– L’autoradio de notre simulateur passait des mots masculins (barbe, muscles,...), féminins (talon, rouge à lèvres,...) ou neutres. On a pu observer que, dans un contexte masculin, les hommes avaient une vitesse élevée. Il s’agit d’une norme sociale qui associe vitesse et machisme. J’entends par là le stéréotype du rôle traditionnel masculin, la virilité.
– Cela signifie-t-il qu’un homme qui roule trop vite est macho à la maison?
– Non... Ce qui est encore pire. Nous avons remarqué que ce stéréotype se développe inconsciemment chez tous les hommes. C’était d’ailleurs ce que nous voulions démontrer.
– L’homme conduira-t-il mieux s’il est accompagné d’une femme?
– Pas forcément. La féminité de sa passagère peut certes le calmer, mais cela risque aussi d’activer sa masculinité pour l’impressionner en conduisant plus vite.
– Que conseillez-vous pour casser ces idées reçues?
– Il faudrait une campagne de sensibilisation où un homme perçu comme très masculin, à l’image de George Clooney, incite les gens à conduire moins vite.
Mathieu Signorell
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