Pilotes de Khalifa Airways
Royal Air Maroc et Tunisair à la rescousse
Par : Souhila Hammadi
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Le président de l’Union maghrébine des pilotes de ligne (UMPL), le Marocain Djameleddine Haraket, (commandant de bord à la Royal Air Maroc), était tout heureux d’annoncer, hier, en marge des travaux de la conférence de l’Ifalpa, que sa compagnie a accepté le principe de recruter une dizaine des 130 pilotes algériens en chômage depuis que Khalifa Airways, qui a lancé leur formation dans une grande école d’aviation en Grande-Bretagne, a mis la clé sous le paillasson.
“Atlas Blue, une filiale de la RAM, veut prendre un groupe de ces jeunes. Nous réfléchissons au montage financier pour le parachèvement de la formation de qualification”, nous a-t-il expliqué. Ce stage sur un appareil type dure deux mois et coûte environ 30 000 dollars américains par pilote. “Une fois recrutés, pour un contrat de durée indéterminée, ces pilotes de ligne auront les mêmes droits que leurs collègues marocains et jouiront de tous les avantages sociaux”, a assuré M. Haraket. Tunisair consent également à financer cette formation au profit d’un autre groupe de pilotes, nous a déclaré Ali Dridi, commandant de bord dans cette compagnie. “La Tunisie n’emploie pas de pilotes étrangers. Mais nous avons voulu participer au règlement de la situation de ces pilotes en chômage, au moment où il y a un grand besoin de pilotes dans le monde”, a-t-il poursuivi.
Le cas de ces jeunes cadres, qui a été posé, hier matin, aux représentants internationaux de l’Ifalpa, interpelle effectivement l’esprit. À l’époque de ses grandeurs, Khalifa Airways a pris l’initiative de prendre en charge la formation de 160 jeunes dans une école réputée de l’aviation civile en Grande-Bretagne.
À mi-parcours de leur stage, la compagnie aérienne fait banqueroute, au même titre que le groupe financier éponyme. Les stagiaires retournent alors au pays sans la licence d’aviation. Sensibilisé sur leur situation, le président Bouteflika instruit le gouvernement de débloquer une enveloppe budgétaire spéciale pour leur permettre de terminer leurs études en Jordanie. Il ne leur manque actuellement que le stage de qualification pour pouvoir exercer le métier qu’ils ont choisi. Et c’est justement à ce niveau que la machine se grippe. Deux ou trois privilégiés ont pu autofinancer la formation puis travailler pour le compte de compagnies étrangères. Une trentaine a été recrutée récemment par Tassili Airlines.
La carrière d’une vingtaine d’autres sera, comme susmentionnée, sauvée par la Royal Air Maroc et Tunisair. Le sort de la centaine restante demeure incertain. Ces pilotes perdront tout espoir de piloter un jour un avion en 2009 à l’expiration de la validité de leur licence, si à ce jour, l’État n’aurait rien fait pour remédier à leur situation ?
liberte algerie
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