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Le monde arabe se lance dans le nucléaire

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  • Le monde arabe se lance dans le nucléaire

    Après le Maroc, l'Algérie et la Libye, l'Égypte projette la construction de quatre réacteurs.



    Un an après avoir lancé un ballon d'essai par l'intermédiaire de Gamal Moubarak, le fils du raïs, l'Égypte a confirmé avant-hier son intention de rejoindre le club des pays dotés de l'énergie nucléaire.


    « L'Égypte sera un pays nucléaire pacifique. » Telle est la promesse du président Hosni Moubarak, saluée hier par la presse cairote comme une « décision historique ». Pour le président, ce « choix stratégique » est uniquement dicté par des impératifs de sécurité énergétique. Malgré de récentes découvertes de gaz naturel et de pétrole, l'Égypte est en effet en déficit. Un phénomène appelé à s'aggraver, puisque sous l'effet d'une forte croissance démographique, la consommation d'électricité de ce pays de 76 millions d'habitants devrait passer de 21 000 à plus de 60 000 mégawatts. L'Égypte ne dispose en outre de réserves de gaz et de pétrole que pour une trentaine d'années.


    Pour les autorités égyptiennes, tout milite donc en faveur du passage au nucléaire. De source gouvernementale, on indique que quatre centrales pourraient être construites d'ici à 2020, ce qui permettrait de produire quelque 4 000 mégawatts. Si la plupart des commentateurs égyptiens ont applaudi une décision « prise au bon moment », certains s'interrogent tout de même sur les motivations du régime. Outre le fait que l'énergie renouvelable, notamment solaire, pourrait être plus rentable, cette relance du programme égyptien intervient en effet en pleine crise du nucléaire iranien.


    Or, l'an dernier, l'Égypte et les monarchies du Golfe, Arabie saoudite en tête, ont insisté sur la nécessité pour les pays arabes sunnites de se doter de l'énergie nucléaire pour contrer les ambitions de Téhéran. L'Égypte a donc franchi le pas, au risque de relancer la course au nucléaire dans la région. Une position d'autant plus délicate que Le Caire vient de tancer les pays européens qui ont refusé de voter une déclaration non contraignante en faveur d'un Proche-Orient dénucléarisé, adoptée, à son initiative, par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).


    Les bonnes grâces des grandes puissances


    Pour désamorcer d'éventuelles critiques, Hosni Moubarak a promis de mener son programme dans « la plus grande transparence », contrairement à l'ancien président Gamal Abdel Nasser, qui avait initié en 1955 un projet secret, abandonné après la catastrophe de Tchernobyl en Ukraine en 1986. Tous les experts s'accordent d'ailleurs à dire que Le Caire n'est pas en mesure de se doter de la bombe atomique à court terme, malgré les deux réacteurs expérimentaux dont elle dispose déjà à Inchass, dans le delta du Nil. L'Égypte s'est en outre engagée à respecter le traité de non-prolifération nucléaire (TNP), qu'elle a signé, même si elle n'a pas ratifié le traité d'interdiction complète des essais nucléaires (CTBT) - conditionnant cette signature à l'adhésion d'Israël au TNP. Hosni Moubarak a également promis que les centrales seraient construites en coopération avec l'AIEA, dont le directeur général n'est autre que l'Égyptien Mohammed ElBaradei...


    L'Égypte a surtout pris soin de s'assurer des bonnes grâces des grandes puissances. Avec succès, puisque Washington a aussitôt soutenu cette décision, estimant n'avoir « aucune objection » à lui formuler, tandis que Paris, Moscou ou Pékin ont déjà proposé leurs services pour construire les centrales, d'un coût estimé à 1,20 milliard d'euros chacune.


    Selon les experts, Russes et Chinois seraient les mieux placés, à la fois pour des raisons de prix et parce qu'ils garantiraient davantage d'indépendance au programme égyptien. Sa mise en oeuvre devrait cependant prendre du temps. L'Égypte doit au préalable réorganiser son Autorité de l'énergie atomique, en sommeil depuis vingt ans, et choisir l'emplacement des centrales. Un temps évoqué, le site de Dabaa, sur la côte méditerranéenne, semble aujourd'hui en balance avec un projet touristique.

    LE FIGARO

  • #2
    comme sa les USA peuvent nous bombarder tous ensemble, elle n'a que jeter une bombe nucleaire ,entre l'egypte et la lybie (le milieu du monde arabe) et tout les arabes mouront !
    Se tromper est humain, persister dans son erreur est diabolique. (Saint Augustin)

    Commentaire


    • #3
      Envoyé par kaiser sosi
      comme sa les USA peuvent nous bombarder tous ensemble, elle n'a que jeter une bombe nucleaire ,entre l'egypte et la lybie (le milieu du monde arabe) et tout les arabes mouront !
      Je pense que si quelque chose devait sauter, ce serait à cause d'un arabe et pas d'un américain

      Commentaire

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