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Le voyage de "Tara" confirme les craintes sur la banquise arctique

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  • Le voyage de "Tara" confirme les craintes sur la banquise arctique

    La dérive du voilier Tara dans les glaces arctiques se terminera avant Noël, soit avec neuf à dix mois d'avance. Ce navire scientifique, qui mène des recherches pour le programme européen Damoclès d'étude de la banquise arctique, "a effectué un trajet trois fois plus rapide que les modèles ne l'avaient prédit", a expliqué, mardi 30 octobre, Jean-Claude Gascard, directeur de recherche au CNRS et responsable de Damoclès. Cela en raison d'une dérive transpolaire très rapide.



    Projet pilote de l'Union européenne pour l'Année polaire internationale, Damoclès, lancé en 2005, a déjà permis d'établir que la fonte de la glace de mer en Arctique avait été exceptionnelle pendant l'été (Le Monde du 19 septembre) et que l'épaisseur moyenne de la banquise n'était plus que de 1,5 mètre, au lieu des 3 mètres observés il y a trente ou quarante ans. On constate aussi que "la glace est plus jeune (moins de quatre ans), moins comprimée et donc plus facile à faire fondre", a ajouté M. Gascard. Au 15 octobre, la période de formation de la banquise n'avait pas véritablement commencé, malgré l'arrivée de la nuit polaire.

    Au rythme actuel, on peut craindre que la banquise arctique aura disparu en été dans les dix à quinze années à venir, soit beaucoup plus tôt que ne le prévoient les modèles climatiques, qui envisagent plutôt cette disparition pour 2050. "Mais cette date n'est pas certaine", estime Ralf Doescher, du Swedish Meteorological and Hydrological Institute, co-coordinateur du projet Damoclès.

    Les scientifiques estiment que la disparition de la glace de mer en été aura pour effet d'accélérer le processus de réchauffement, car l'énergie solaire incidente ne sera plus réfléchie vers l'espace.

    Par ailleurs, Peter Schlosser, coordinateur d'un programme américain d'étude de l'Arctique, Search, a indiqué que la glace d'eau douce qui recouvre le Groenland, dont l'épaisseur peut atteindre 3 000 mètres, commence à fondre en surface et sur les pourtours de l'île. Or l'arrivée d'eau douce a pour effet mécanique de relever le niveau de la mer.

    Selon un des experts, cette élévation pourrait atteindre un mètre, voire plus, à la fin du siècle, soit davantage que les prévisions du Groupement intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), qui table sur une élévation maximale de 59 centimètres .
    Christiane Galus
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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