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Primaires des élections US 2008 : le débat démocrate

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    Mardi soir à la Drexel université de Philadelphie, le septième débat interne aux Démocrates fut retransmis par la chaîne CBS News. Ce fut une véritable partie de règlements de comptes, qui jeta Hillary Clinton dans les filets dont elle eut le plus grand mal à s’extraire pour rebondir aussitôt.

    En effet, Barack Obama avait promis de durcir le ton contre sa concurrente et pour donner plus de valeur aux débats, avant les primaires en janvier prochain. Il fallait assurer l’électeur qu’il n’y avait, en quelque sorte, aucune entente entre les candidats. Et donc, que le meilleur d’entre eux irait à la course à la Maison Blanche.

    Vrai, qu’on reproche à Hillary qu’elle favorise, par ses discours équivoques, les annonces de coup de force bushien contre l’Iran. Vrai aussi, qu’on voit trop Hillary ne jamais répondre aux questions qui l’interrogent quant à sa politique sociale. Et donc, au sujet du système de Sécurité sociale qu’elle voudrait mettre en oeuvre dans le pays. Envisage-t-elle d’étendre les prélèvements aux plus riches ? Et veut-elle espacer un système de soins qui sache enfin protéger tout le monde ? Elle n’y répond que vaguement et parfois jusqu’à snober des politiciens insistants, qui usent à l’ensuite de ses dérobades incongrues pour mettre en doute ses compétences de future présidente.

    Obama l’accusa explicitement d’être opportuniste et de changer de discours, dans le temps que les exigences des électeurs et des sondages tournaient au vent. Mais, ce qu’on vit surtout, c’est l’ancien sénateur John Edwards, et le troisième homme du débat, dépasser en force les attaques de notre bon Obama, qui avait pourtant promis d’être le plus mordant acide de cette soirée.

    Toutefois, Hillary Clinton fut si chavirée de ce double feu croisé qu’elle dit à plusieurs reprises, qu’elle ne savait plus par où répondre. Et qu’elle en perdit manifestement son sourire coutumier. Mais sans jamais qu’elle cédât sur le point essentiel. Car, quoi qu’on dise, elle sait mener dans les sondages et à plus de 20 points devant ses concurrents ligués contre elle. Ce débat fratricide tournait étrangement au même défouloir que les Républicains donnèrent il y a peu sur les maintreams médias, et tous contre Giuliani.

    Tant et si bien que le gouverneur du Nouveau Mexique Bill Richardson vint à assister Hillary. Il ne voyait qu’attaques personnelles et lesquelles disaient dans les termes mêmes, qu’Hillary Clinton était non éligible carrément. Cependant qu’elle mène et que les primaires sont quasiment engagées. Ainsi, on sentit bien que les outsiders jouaient leur dernière carte pour passer en force.

    En revanche, Hillary a bien répondu qu’elle n’était pas si inéligible, et que ces propositions politiques n’étaient pas si approximatives. Puisque tous les candidats républicains s’en prennent à elle nommément et en tant que leader de son Parti démocrate. Ce fut certainement bien frappé au coin du bon sens, car les autres ne s’en relevèrent pas.

    A la vérité, ferrés dans cette stratégie des réciprocités, Obama et Edwards reconnurent malgré eux cette évidence des deux figures majeures qui s’affronteront probablement dans quelques mois. Puisqu’ils n’épargnèrent ni Hillary Clinton non plus que le républicain Giuliani, qu’ils attendaient au coin du bois de la "ballot-box".

    Vers la fin du débat qui dura deux heures, les Démocrates demandèrent à Hillary Clinton qu’elle sache ouvrir les archives des échanges épistolaires entre elle et son mari président des Etats-Unis. Et pour la raison qu’ils considèrent qu’il s’agissait là des seuls documents qui sauraient leur donner l’assurance qu’elle aurait toutes compétences pour être future présidente. Tellement ils doutent qu’elle saurait gouverner. Quand elle a tout de même vécu auprès d’un président et que ni Obama ni Edwards ne peuvent en dire autant.

    Et que, mieux encore, elle gouverne déjà la campagne présidentielle, à tout le moins dans la focalisation qu’elle sait attiser dans l’esprit de ses adversaires. Elle répondit que cette décision n’était pas de son ressort. Et Obama y vit quelque nouvelle dérobade bien indicielle de sa future façon de gouverner le pays, c’est-à-dire "secrètement". Au fond, tout comme Bush et Cheney le firent et contre le Congrès.

    On le constate, la trêve des Démocrates a pris fin mardi soir. Et Obama en paie déjà le prix fort. Tant il a fait la courte échelle à Edwards et tout pour élever plus haut encore Hillary, laquelle met en face d’elle et donc à son niveau Giuliani, qui vient de New York tout comme le sénateur Hillary.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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