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    Dernier délai du dépôt des listes électorales
    La situation échappe au FLN


    Au dernier jour de la date butoir du dépôt des dossiers de candidature des élections communales, les contestations au sein du FLN se multiplient, à travers tous les mouhafadhas du pays, notamment à Djelfa, Constantine, Souk Ahras, Chlef.
    Après le rassemblement des contestataires la semaine dernière devant le siège général sis à Hydra, de nombreux militants mécontents sont venues de la capitale de l’Ouest observer un sit-in devant le siège du parti, à Alger. En effet, les concernés ont effectué le déplacement à Alger pour protester contre la manière avec laquelle ont été menées les opérations de sélection des listes de candidatures aux prochaines élections locales prévues le 29 novembre. Pour le colonel Abid, leader de l’aile des protestataires au FLN, la confection des listes devait se faire à l’intérieur de l’instance légale du parti (la Mouhafadha), en mettant en avant sa qualité de commissaire du parti à Oran, statut qu’il revendique depuis longtemps déjà.
    Le parti est en train de faire face, en fait, aux mêmes tiraillements qui l’ont secoué durant les législatives. Pour surmonter l’impasse, les leaders du parti ont décidé de déposer les dossiers de candidature à la dernière minute, soit à minuit, pour ne laisser aucune chance aux exclus à la course de se porter candidat dans les listes d’un autre parti ou sur une liste de candidat libre. Doit- on s’attendre alors au même scénario cette fois-ci ? Contactés par nos soins hier dans la matinée, les membres du FLN ont affirmé que les listes de candidature n’ont pas été encore déposées.
    Ce qui confirme, donc, l’hypothèse selon laquelle les dossiers seront remis au ministère de l’Intérieur à une heure très tardive de la nuit d’hier, tout en gardant secret les noms figurant sur la liste. En attendant, l’heure est à la révolte au FLN et cette situation, qui mine le parti, risque de prendre fin, avant plusieurs jours, voire avant plusieurs mois. Les observateurs estiment que le parti traversent les mêmes zones de turbulence, à la veille de chaque rendez-vous électoral, et ce, depuis la mise en évidence du conflit entre les redresseurs et les légalistes au temps de Benflis. L’absence de confiance au sein du parti entre les différentes tendances est à son extrême. Rappelons qu’au lendemain des législatives, la direction du FLN s’est engagée de revoir les procédures de la confection des listes électorales et la gestion intérieure pour l’organisation des joutes électorales, tout en respectant les critères de désignation, et ce, pour éviter de déclencher des protestations au sein des militants de la base. Les événement récents prouvent, donc, qu’aucun travail à l’intérieur du parti n’a été fait, et le FLN sombre encore dans la tourmente.
    Est-il permis de comprendre que l’existence d’une contestation interne est l’expression d’un fonctionnement démocratique du parti ? Ou bien, cela serait-il un prélude à la rupture de la cohésion et même à une éternelle guerre pour impossibilité de se concilier ou se réconcilier. Car le FLN n’est pas à sa première crise. De toute manière, les prochaines élections nous révéleront d’autres secrets propres au FLN.



    11-10-2007
    S. Azzegag
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