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La police chinoise a empêché plusieurs personnes d'assister aux funérailles d'un dissident, ont fait savoir son avocat et l'un de ses amis.
Cet homme avait été emprisonné pour sa participation aux manifestations de la place Tiananmen, en 1989.
Bao Zunxin, un philosophe considéré comme un grand intellectuel, a été chercheur associé à l'Institut d'histoire de l'Académie chinoise des sciences sociales, un vivier d'idées réformatrices sous l'ancien secrétaire général du Parti communiste, Zhao Ziyang.
M. Bao s'était prononcé contre l'imposition de la loi martiale à Pékin avant la répression du mouvement par l'armée, et il a tenté de former une organisation indépendante regroupant des intellectuels. Il a été libéré de prison en 1992 et est décédé la semaine prochaine à l'âge de 70 ans.
«Je n'ai pas pu y aller. Je suis au commissariat», a dit son avocat, Pu Zhiqiang, contacté au téléphone par Reuters.
Lettre ouverte
«Ils n'ont pas dit pourquoi moi-même et plusieurs autres personnes n'avons pas pu y aller. Ce sont des instructions qui viennent d'en haut. Les autorités ont sans doute craint que beaucoup de personnes 'sensibles' viennent aux funérailles du vieux Bao», a-t-il également ajouté.
Un autre dissident, Liu Xiaobo, a dit que de nombreuses personnes s'étaient vu interdire de quitter leur domicile pour se rendre aux funérailles, mais il a tout de même estimé à 200 personnes le nombre final de participants.
«Bao n'a jamais renoncé à ses convictions. Il a été protestataire jusqu'aux derniers mois de sa vie», a déclaré M. Liu à Reuters.
M. Bao est l'un des signataires d'une lettre ouverte au gouvernement datée d'août réclamant davantage de libertés à l'approche des Jeux olympiques de 2008 à Pékin.
Procès pour agitation
M. Bao, qui fut également rédacteur en chef d'un magazine, avait été arrêté en juillet 1989 et condamné à cinq ans de prison le 26 janvier 1991. Sa libération anticipée était attendue car il coopérait avec les autorités.
«Pendant son emprisonnement, Bao a réfléchi à ses actes criminels, a ressenti de profonds regrets pour le mal qu'il a fait à la société et a témoigné sa repentance au gouvernement à plusieurs occasions», écrivait à l'époque l'agence de presse officielle Chine nouvelle.
Le lendemain de son procès pour «propagande d'agitation contre- révolutionnaire», Chine nouvelle qualifiait déjà M. Bao de «repentant».
L'armée chinoise a écrasé dans un bain de sang les manifestations pour la démocratie de 1989 autour de la place Tiananmen.
Source: SDA/ATS
La police chinoise a empêché plusieurs personnes d'assister aux funérailles d'un dissident, ont fait savoir son avocat et l'un de ses amis.
Cet homme avait été emprisonné pour sa participation aux manifestations de la place Tiananmen, en 1989.
Bao Zunxin, un philosophe considéré comme un grand intellectuel, a été chercheur associé à l'Institut d'histoire de l'Académie chinoise des sciences sociales, un vivier d'idées réformatrices sous l'ancien secrétaire général du Parti communiste, Zhao Ziyang.
M. Bao s'était prononcé contre l'imposition de la loi martiale à Pékin avant la répression du mouvement par l'armée, et il a tenté de former une organisation indépendante regroupant des intellectuels. Il a été libéré de prison en 1992 et est décédé la semaine prochaine à l'âge de 70 ans.
«Je n'ai pas pu y aller. Je suis au commissariat», a dit son avocat, Pu Zhiqiang, contacté au téléphone par Reuters.
Lettre ouverte
«Ils n'ont pas dit pourquoi moi-même et plusieurs autres personnes n'avons pas pu y aller. Ce sont des instructions qui viennent d'en haut. Les autorités ont sans doute craint que beaucoup de personnes 'sensibles' viennent aux funérailles du vieux Bao», a-t-il également ajouté.
Un autre dissident, Liu Xiaobo, a dit que de nombreuses personnes s'étaient vu interdire de quitter leur domicile pour se rendre aux funérailles, mais il a tout de même estimé à 200 personnes le nombre final de participants.
«Bao n'a jamais renoncé à ses convictions. Il a été protestataire jusqu'aux derniers mois de sa vie», a déclaré M. Liu à Reuters.
M. Bao est l'un des signataires d'une lettre ouverte au gouvernement datée d'août réclamant davantage de libertés à l'approche des Jeux olympiques de 2008 à Pékin.
Procès pour agitation
M. Bao, qui fut également rédacteur en chef d'un magazine, avait été arrêté en juillet 1989 et condamné à cinq ans de prison le 26 janvier 1991. Sa libération anticipée était attendue car il coopérait avec les autorités.
«Pendant son emprisonnement, Bao a réfléchi à ses actes criminels, a ressenti de profonds regrets pour le mal qu'il a fait à la société et a témoigné sa repentance au gouvernement à plusieurs occasions», écrivait à l'époque l'agence de presse officielle Chine nouvelle.
Le lendemain de son procès pour «propagande d'agitation contre- révolutionnaire», Chine nouvelle qualifiait déjà M. Bao de «repentant».
L'armée chinoise a écrasé dans un bain de sang les manifestations pour la démocratie de 1989 autour de la place Tiananmen.
Source: SDA/ATS