Tweet
Quatre morts à Tizi Ouzou
Jeudi en fin d’après-midi, un couple, emporté dans sa voiture par les eaux, a été repêché par la Protection civile. Une troisième victime a été retrouvée vendredi matin à proximité du lieu où son véhicule est venu s’encastrer. La quatrième victime est un enfant de 10 ans. Les intempéries de ces derniers jours ont tourné au drame dans la wilaya de Tizi Ouzou, endeuillant plusieurs familles et faisant évacuer des dizaines d’autres. Quatre personnes sont mortes sous les eaux, dans la journée du jeudi. Trois ont péri dans le même endroit, englouties par un canal avec leurs véhicules, à Oued Falli, à la périphérie ouest de Tizi Ouzou. Un couple, emporté dans sa voiture par les eaux, a été repêché par la Protection civile en fin de journée de jeudi, tandis que le corps de la troisième victime a été retrouvé vendredi matin, à des dizaines de mètres du lieu où son véhicule est venu s’encastrer. Une troisième voiture a été précipitée par les eaux dans le canal, mais son occupant a fort heureusement pu se dégager et échapper à une mort certaine. Conçu pour canaliser les eaux de Oued Falli, l’ouvrage s’est révélé meurtrier sous les fortes précipitations. Les citoyens de la localité, dont les habitations ont été inondées jusqu’à une hauteur de deux mètres, ont exprimé leur colère contre les autorités locales, signalant avoir saisi les responsables concernés pour opérer les travaux nécessaires pour le réaménagement du canal et sa mise en conformité avec les normes de sécurité. La 4e victime a été enregistrée au village Maâchra, dans la commune de Makouda, à une quinzaine de kilomètres au nord-est de Tizi Ouzou. Il s’agit d’un enfant de 10 ans. Il a été emporté par les eaux au moment où il tentait de traverser un cours d’eau. Sans témoins pour lui porter secours, l’enfant n’a pas pu s’échapper des flots et a été prématurément arraché aux siens. S’agissant des dégâts matériels, toutes les localités de la wilaya ont été touchées. Entre lundi et jeudi, plus de 300 mm de précipitations ont été enregistrés, selon les indications de l’administration. Pour la seule journée de jeudi, les chutes de pluie ont atteint le niveau de 144 mm, a-t-on appris. Tous les ouvrages, les réalisations des travaux publics et des collectivités locales ont montré leurs limites. Les débordements ont touché l’ensemble des axes routiers, qui ont été coupés à la circulation. Le chef-lieu de wilaya était inaccessible jeudi, les voies ayant été touchées par des inondations ou des glissements de terrain, comme à Boukhalfa, à l’ouest, et Tazmalt El Kaf, à la sortie est. Le trafic routier a été rétabli hier, mais les conditions de la circulation demeurent difficiles, les engins des travaux publics étant dépêchés sur site. Selon des échos recueillis dans différentes localités, les autorités n’ont pas répondu à tous les appels de détresse lancés par la population. A Tirsatine, à quelques kilomètres de la ville d’Azazga, des villageois ont bloqué la RN12 pour protester contre l’absence de réaction des autorités locales. Les eaux avaient inondé plusieurs habitations et les citoyens ont vainement lancé des appels au secours à l’adresse des pouvoirs publics. Pour obtenir l’envoi de pelleteuses dans leur village, les citoyens en colère ont mis des obstacles en travers de la route, plongeant dans le désarroi des dizaines d’automobilistes. Ces derniers étaient obligés, pour la plupart, de rebrousser chemin à Oued Aïssa, refoulés par des inondations sur la route nationale. A Draâ Ben Khedda, une vingtaine de familles ont été évacuées de la cité DNC. A la Nouvelle ville de Tizi Ouzou, l’Oued Ihasnaouen a repris son cours naturel et envahi le carrefour du 20 Avril et le boulevard Krim Belkacem, inondant plusieurs magasins. Des commerçants ont mis en place des digues de fortune pour préserver
El Watan
Commentaire