Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Exclusif. Mohamed Samraoui : «j’ai été détenu au secret pendant trois jours»

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Exclusif. Mohamed Samraoui : «j’ai été détenu au secret pendant trois jours»

    Remis en liberté le 31 octobre dernier après plus d’une semaine de détention, l’ancien colonel des services secrets algériens Mohamed Samraoui sera fixé sur son sort lundi prochain. Dans une interview téléphonique à «********************», il revient sur les circonstances de son arrestation à Madrid par la police espagnole.

    Dans quelles circonstances avez-vous été arrêté ?
    J’ai été arrêté le lundi 22 octobre. Je venais de présider une réunion de la Fédération internationale des jeux d'échecs. Les policiers m’ont demandé de les suivre en évoquant un mandant d’arrêt international. Ils m’ont expliqué que j’étais poursuivi par la justice algérienne pour trois chefs d’inculpation : désertion, atteinte au moral de l’armée et activité terroriste. J’ai demandé l’assistance d’un avocat, d’un représentant du Consulat d’Allemagne, le pays où je bénéficie du statut de réfugié politique, et d’un interprète. Je ne l’ai pas obtenue.

    Pendant trois jours, j’ai été détenu au secret. Personne n’a informé ni ma famille ni mes proches. C’est un membre de la délégation allemande de la Fédération internationale des jeux d’échecs qui a donné l’alerte, mardi soir. Mercredi 24 octobre, ma famille, mes amis ainsi que l’ambassade d’Allemagne en Espagne m’ont contacté. J’ai été également soutenu par plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme ainsi que par le président du FFS, Hocine Aït Ahmed.

    Quels ont été vos échanges avec la justice et la police espagnoles ?
    C’est curieux, mais depuis mon arrestation, personne ne m’a entendu. Ni un juge, ni des policiers…Ils attendent toujours le dossier d’extradition de la justice algérienne. Mais ma position est claire. Concernant la désertion, je dis que j’avais le choix entre partir ou cautionner des pratiques contraires à la morale et à mes convictions. Si je devais le refaire, je le referais.

    Je dis également que je n’ai jamais incriminé l’armée en tant qu’institution. J’ai désigné des généraux et des noms précis. En plus, j’ai déserté de l’armée en 1996. Pourquoi ont-ils attendu 2003 et la publication de mon livre pour lancer le mandat d’arrêt ?

    Enfin, concernant l’accusation de terrorisme, je dis tout simplement que, durant toute l’année 2003, j’ai été sous protection policière en Allemagne. Je ne vois pas comment j’aurais pu avoir une activité terroriste.

    Aviez-vous déjà quitté le territoire allemand avant cette arrestation ?
    Oui. Je voyage au moins quatre à cinq fois par an. Depuis le début de l’année 2007, je me suis rendu deux fois en Italie. J’ai voyagé en Suisse, en Malaisie, en République tchèque…J’ai quitté l’Allemagne à plusieurs reprises depuis 2003, mais je n’ai jamais été inquiété pour une raison très simple : mon nom ne figurait pas sur les listes des personnes recherchées par Interpol. Il a été rajouté en octobre 2007, après une réunion d’Interpol à Alger.

    Pensez-vous que votre arrestation est liée aux tensions algéro-espagnoles sur l’énergie ?
    Non. Je ne pense pas. Le ministre espagnol de l’Intérieur n’a appris mon arrestation que quatre jours après les faits. De même que le numéro deux du ministère espagnol des Affaires étrangères n’était pas au courant. Pour moi, il s’agit d’une tentative d’intimidation du pouvoir algérien contre les opposants au régime.

  • #2
    "Pendant trois jours, j’ai été détenu au secret".


    ..............................................

    Hallucinant dans un pays qui se dit respectueux des droits de l'homme.

    Un citoyen espagnol aurait il subit le meme traitement ?

    Commentaire

    Chargement...
    X