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Zapatero relâche le Colonel Samraoui

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    Le colonel félon du DRS en liberté

    samedi 3 novembre 2007.

    Comme espéré par ses avocats, l’ex-colonel Mohamed Samraoui, arrêté par la police espagnole le 22 octobre dernier, a bénéficié d’un “contrôle judiciaire” et a été libéré mercredi dernier.


    À peine libéré, il confia que son arrestation est un coup orchestré par Alger pour intimider les opposants au régime. Tout en récusant les chefs d’inculpation retenus contre lui par la justice algérienne qui a délivré un mandat d’arrêt international suivi de celui d’Interpol à la faveur duquel il a été appréhendé par la police espagnole, l’officier déserteur versé dans l’opposition, animateur du Maol, Mouvement des officiers libres, mouvement catalogué d’opposition désormais tombé en “désuétude”. il a essayé, toutefois, de se justifier tout en affirmant que, dit-il, “si je devais le refaire, je le referais”. Il est accusé de porter atteinte au moral de l’ANP, de l’avoir incriminée de désertion et de terrorisme. Des griefs qu’il a rejetés estimant qu’il n’a pas porté atteinte à l’institution militaire, mais à des officiers qu’il cita nommément les impliquant dans la manipulation des groupes terroristes, l’exécution de civils. Le tout déballé dans son livre Chronique des années de sang, édité en 2003 en France. Libéré mais gardé sous contrôle judiciaire, selon des informations, la justice espagnole attend le dossier et un complément d’informations d’Alger pour examiner une éventuelle demande d’extradition. Cette libération est, selon ces informations, motivée par le fait que Samraoui bénéficie de l’asile politique délivré par l’Allemagne où il réside. Ce qui accrédite la thèse d’une pression exercée par les militants des ONG françaises des droits de l’Homme, l’intervention d’Aït Ahmed, ce que confirme indirectement Samraoui qui évoque des contacts avec le leader du FFS, auprès du gouvernement - socialiste - espagnol qui à son tour aurait agi sur le tribunal qui une fois l’a fait bénéficier d’un traitement digne d’une VIP en prison, puis la libération de prison et sa mise sous contrôle judiciaire. Que fera la justice espagnole ? Le relâcher et abandonner le mandat d’Interpol ? Le juger avec le risque de se retrouver avec un procès politique qui déteindra encore plus sur les relations entre Madrid et Alger ? Car, si Samraoui tente de ramener cette situation à l’avantage de l’opposition qu’il voudrait incarner, d’autres voudraient replacer cette affaire dans un contexte plus étendu, élargi aux relations depuis toujours froides entre les socialistes espagnols et Alger. Tension accentuée par le parti pris franc du gouvernement Zapatero en faveur du plan d’autonomie prôné par le Maroc pour le Sahara occidental ainsi que le litige énergétique lié à la vente du gaz algérien sur le marché espagnol. Samraoui évacue cette lecture afin de, certainement, focaliser les regards sur lui, mais avec l’erreur de créditer, en disant que le coup est monté par Alger, l’Algérie d’un pouvoir exorbitant pour agir partout. Y compris sur les capitales qui ne lui sont pas amies. Reste maintenant à savoir la position qu’adoptera la justice espagnole, l’Audience nationale, juridiction à compétence internationale qui hérite d’un mandat d’Interpol et d’une affaire lourde et politiquement complexe. Officiellement, elle a libéré Samraoui tout en le gardant en Espagne en attendant le complément d’informations d’Alger. Sachant évidemment que l’ancien officier félon du DRS bénéficie de la protection de son statut de réfugié politique, il sera ardu pour la justice espagnole de trancher son cas. Quel qu’en soit l’aboutissement, il est sûr, au-delà de l’énigme, du brouillard qui entoure cette affaire, que seul Samraoui essaie d’en tirer profit pour se replacer sur une scène qui a évolué sans lui et nombre d’autres acteurs.

    Source : Liberté
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