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Subprime : la crise continue

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  • Subprime : la crise continue

    La crise immobilière américaine a fait hier une nouvelle victime : le Pdg de Citigroup, la première banque américaine. C’est le troisième patron d’une grande banque poussé à la démission. On disait pourtant que les banques seraient épargnées par cette crise.

    Funeste erreur. Alors, c’est vrai, les banques comme Citigroup, la plus grosse du monde, Merrill Lynch ou UBS, les deux autres colosses décapités, ne sont pas, dans cette affaire, en première ligne. Ce ne sont pas elles qui ont prêté à ces familles américaines incapables aujourd’hui de rembourser leurs prêts immobiliers. Ces prêts, les « subprime » comme on dit, ont été accordés par des sociétés spécialisées qui les ont revendus sur le marché. Ces prêts sont devenus des titres, comme des actions ou des obligations, négociables - c’est ce que l’on appelle la titrisation. Grâce à cette technique, les grandes banques ont cru pouvoir se débarrasser du risque. D’autres le prenaient pour elles, des centaines de milliers d’investisseurs en réalité. Eh bien, ce qui se passe aujourd’hui, cette valse à la tête des grandes banques, démontre qu’il n’en est rien. Le risque, c’est toujours, en dernière instance et dans nos systèmes financiers, les banques qui le porte.

    Ces ménages insolvables ne font pourtant pas directement partie de leur clientèle mais indirectement, si. Ces grandes banques ont financé des investisseurs qui ont acheté leurs prêts ; elles ont des clients directement touchés par l’effondrement de ce marché ; une partie de leurs actifs a été dévalorisée par la tempête. Bref, la crise des subprimes qui a éclaté cet été les affecte maintenant violemment. Et ce n’est pas terminé. Et l’on dira que « c’est tant mieux ». Les banques ont en effet une grande responsabilité dans cette affaire, la plus grande sans doute. Avec la titrisation des prêts, elles croyaient avoir trouvé la martingale : elles allaient pouvoir vivre, vivre bien, très bien même, comme en témoignent leurs profits de ces dernières années, sans avoir à prendre de risques. D’autres le feraient pour elles. Elles en avaient oublié leur métier. Le métier de la banque, c’est d’évaluer les risques, de les prendre et de les assumer, jusqu’au bout. Cela, personne d’autres ne peut le faire. Elles y avaient renoncé ; il leur revient en boomerang. Plutôt que d’inventer des instruments financiers hypersophistiqués auxquels personne n’y comprend rien, que les banques fassent leur métier, tout simplement, et tout le monde s’en portera mieux !
    les echos
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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