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Bouteflika écrit aux cadres de l’armée

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  • Bouteflika écrit aux cadres de l’armée

    Le président préconise une nouvelle doctrine de la défense nationale

    Une réflexion approfondie sur la conception de Défense nationale doit être engagée
    et autour de laquelle doit se dégager un consensus aussi large que possible.

    Dans un éditorial publié dans la dernière édition de la revue de l’armée nationale populaire El-Djeïch, le président de la République et ministre de la Défense, Abdelaziz Bouteflika, revient sur des thèmes cruciaux de l’heure. Modernisation et professionnalisation de l’ANP, formation et valorisation de ses ressources humaines, sa mise à niveau ainsi que sa participation aux côtés d’autres structures régionales ou internationales pour faire face à l’apparition de nouvelles menaces multiformes ainsi que la nécessité de lancer une réflexion approfondie sur la conception de défense.

    En saisissant l’occasion historique de la célébration du 53e anniversaire du déclenchement de la Révolution du 1er Novembre, le président Bouteflika veut d’abord revivifier le sentiment patriotique cher aux Algériens en ces moments où certains repères importants se perdent sous l’effet de la mondialisation et des années de terrorisme et de destruction qu’a connues le pays. “La célébration de la date anniversaire du déclenchement de notre lutte armée contre le colonialisme est un moment privilégié qui rappelle à notre mémoire collective que le peuple algérien réconcilié et uni sait parfaitement relever les défis et défendre ses acquis”, écrit le premier magistrat du pays qui a déjà évoqué lors de ses précédents discours la nécessité de sauvegarder le capital jeunesse de l’Algérie face aux tentations de l’immigration clandestine, la drogue et le terrorisme.
    Dans son éditorial, Abdelaziz Bouteflika affirme : “Officiers, sous-officiers et hommes de troupe par votre dévouement et votre sens élevé de responsabilités qui vous incombent, vous avez su, en dépit de toutes les vicissitudes de l’histoire récente de notre pays perpétuer les valeurs de Novembre, accomplir au quotidien la mission sacrée qui est la vôtre de défendre l’intégrité de notre territoire et contribuer à la consolidation des fondements de l’État et de la République.” Et d’ajouter : “Dans l’action humanitaire et la gestion des catastrophes majeures qu’a connues le pays, votre présence sur le terrain a été d’un très grand soutien et réconfort pour les populations sinistrées.” Il est vrai qu’au-delà de leur implication directe dans la lutte contre la violence islamiste, les forces de l’ANP sont intervenues à chaque fois que la situation l’exigeait, notamment dans les opérations de sauvetage et de déblaiement après le séisme qui a touché Boumerdès et Alger en 2003, sans compter son intervention lors des inondations de Bab El-Oued en novembre 2001.

    Évoquant la situation qui caractérise aujourd’hui l’environnement international, le président Bouteflika souligne qu’“au moment où le monde traverse une ère de turbulences et d’incertitudes avec l’apparition de nouvelles menaces multiformes, les considérations sécuritaires et de Défense nationale figurent désormais en premier rang des préoccupations de l’ensemble des États de la planète”. Partant de ce constat, le chef de l’État affirme accorder toute son attention au “développement et à la modernisation de notre outil de défense par la mise en place d’un dispositif de défense parfaitement adapté aux réalités de notre territoire et aux exigences de l’heure, mais aussi à même de garantir une souplesse d’emploi qui tienne compte de l’impératif de rajeunissement des cadres”.
    Pour le président Bouteflika, cet objectif “s’inscrit tout naturellement dans le processus en cours de professionnalisation de nos forces armées et commande une intensification des efforts en matière de formation et de valorisation des ressources humaines”. Et d’affirmer plus loin : “C’est en effet à la nouvelle génération de cadres qu’échoit logiquement la mission de mener à bien l’œuvre de modernisation de l’ANP en prenant le relais de son aînée, la glorieuse Armée de libération nationale.” Il est vrai que des officiers de moins de 50 ans, formés dans les écoles militaires étrangères de renom ont déjà bénéficié de promotions au ministère de la Défense nationale, cependant, le chef de l’État semble vouloir accélérer ce processus de “rajeunissement des cadres”.

    Mais la modernisation de l’ANP c’est aussi sa capacité de relever les défis liés aux menaces extérieures. “La participation de nos unités aux manœuvres et exercices conjoints avec les armées des pays voisins et amis procède de cette même volonté d’ouverture et partant de notre détermination à prendre une part active dans toute action collective et responsable visant à affronter les menaces qui pèsent sur l’ensemble des pays de la région”, ajoute Bouteflika pour qui “nos forces armées ont été instruites pour parfaire en permanence les niveaux d’interopérabilité tant pour ce qui est des moyens que des procédures de travail avec leurs homologues des pays concernés par la stabilité de notre environnement sécuritaire”.

    En effet, en plus des manœuvres navales effectuées aussi bien dans le cadre de la coopération avec l’OTAN qu’avec des pays à l’exemple des USA, de la France de l’Italie, les forces de l’ANP ont participé en tant que soutien logistique dans des opérations de maintien de la paix en Afrique sous l’égide de l’UA. Mais il n’en reste pas moins que l’ANP est appelée à participer à des opérations similaires en dehors de l’Afrique. Et c’est dans ce cadre-là que se situe le défi qualifié par le chef de l’État d’“exigence incontournable compte tenu des évolutions techniques que connaît le secteur de la défense”.

    Ainsi, en inscrivant “la planification militaire sur le long terme et en tenant compte des paramètres et priorités de défense et de sécurité, mais aussi des capacités propres du pays”, le président Bouteflika souligne plus que jamais “le souci de doter l’Algérie d’un instrument de défense fiable et moderne à même de lui garantir l’intangibilité de ses frontières, la protection de son économie et sa souveraineté”. Par conséquent, écrit le chef de l’État, “il est important que soit engagée une réflexion approfondie sur notre conception de la défense autour de laquelle devrait se dégager un consensus aussi large que possible”. “Il s’agira, conclut le chef de l’État, d’une exigence qui garantira la permanence de nos choix en la matière et en même temps l’élaboration d’une véritable culture de défense nationale dans notre pays”, une culture où tous les secteurs d’activité sont appelés à jouer un rôle…

    Amine Allam (Liberté)

  • #2
    Bonjour

    Algérie : le message subliminal de Bouteflika aux «décideurs»

    Dans un pays où l’évocation de l’armée et de ses «icônes» relève du sacré, Bouteflika, qui a d’emblée refusé un rôle de «¾ de président» taillé sur mesure au commencement par les «marionnettistes», délivre son message subliminal – toujours le même depuis sa première élection en avril 1999 – aux «décideurs» : il faut vous préparer derechef à un profond changement à la tête de l’ANP !

    Après avoir dérogé à la règle en vigueur pour la nomination des chefs de régions militaires, en désignant récemment des colonels lorsqu’on attendait «naturellement» des généraux, le chef de l’Etat, et pas accessoirement chef des armées comme de coutume depuis la glaciation politique, enfonce le clou visiblement en signant un éditorial sur le sujet qui fâche – le rajeunissement du commandement de l’armée – dans El-Djeich, la revue de référence.

    Le président de la République sait, si telle est sa volonté, qu’il s’attaque à un «gros morceau» en voulant mettre à la retraite le noyau vieillissant de généraux en charge du destin de l’Algérie dès son accession à l’Indépendance. Mais, il a montré, dans un passé proche, qu’il peut tenter et réussir cet incroyable pari en poussant à la «démission» le tout-puissant généralissime Lamari. A l’époque, cela fut décrypté dans les milieux au fait des choses du sérail comme un «dommage collatéral» conséquemment à la réélection de Bouteflika.

    Même s’il a accédé à la magistrature suprême par le système de la cooptation – aujourd’hui encore, on parle dans les salons algérois de telle ou telle personnalité susceptible de recevoir la bénédiction des «décideurs» - Bouteflika veut, à l’évidence, s’affranchir de cette lourde et gênante régence car il sait que l’Algérie de demain se fera – ou ne se fera pas ! – dans l’urne, non pas dans le secret de quelque officine.

    Certes, l’ANP, par l’entremise des déclarations de foi de ses généraux toujours dans El-Djeich, a pris ses distances avec le champ politique, mais les péripéties rocambolesques des élections – désignations de chefs d’Etat «civils» n’estompent pas dans l’opinion la pesante présence de cette autorité tutélaire dans les affaires de la cité. Bon courage Président !

    http://www.********************/alge...lika-1582.html

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