Dans un pays où l’évocation de l’armée et de ses «icônes» relève du sacré, Bouteflika, qui a d’emblée refusé un rôle de «¾ de président» taillé sur mesure au commencement par les «marionnettistes», délivre son message subliminal – toujours le même depuis sa première élection en avril 1999 – aux «décideurs» : il faut vous préparer derechef à un profond changement à la tête de l’ANP !
Après avoir dérogé à la règle en vigueur pour la nomination des chefs de régions militaires, en désignant récemment des colonels lorsqu’on attendait «naturellement» des généraux, le chef de l’Etat, et pas accessoirement chef des armées comme de coutume depuis la glaciation politique, enfonce le clou visiblement en signant un éditorial sur le sujet qui fâche – le rajeunissement du commandement de l’armée – dans El-Djeich, la revue de référence.
Le président de la République sait, si telle est sa volonté, qu’il s’attaque à un «gros morceau» en voulant mettre à la retraite le noyau vieillissant de généraux en charge du destin de l’Algérie dès son accession à l’Indépendance. Mais, il a montré, dans un passé proche, qu’il peut tenter et réussir cet incroyable pari en poussant à la «démission» le tout-puissant généralissime Lamari. A l’époque, cela fut décrypté dans les milieux au fait des choses du sérail comme un «dommage collatéral» conséquemment à la réélection de Bouteflika.
Même s’il a accédé à la magistrature suprême par le système de la cooptation – aujourd’hui encore, on parle dans les salons algérois de telle ou telle personnalité susceptible de recevoir la bénédiction des «décideurs» - Bouteflika veut, à l’évidence, s’affranchir de cette lourde et gênante régence car il sait que l’Algérie de demain se fera – ou ne se fera pas ! – dans l’urne, non pas dans le secret de quelque officine.
Certes, l’ANP, par l’entremise des déclarations de foi de ses généraux toujours dans El-Djeich, a pris ses distances avec le champ politique, mais les péripéties rocambolesques des élections – désignations de chefs d’Etat «civils» n’estompent pas dans l’opinion la pesante présence de cette autorité tutélaire dans les affaires de la cité. Bon courage Président !
said kaced (TSA)
Après avoir dérogé à la règle en vigueur pour la nomination des chefs de régions militaires, en désignant récemment des colonels lorsqu’on attendait «naturellement» des généraux, le chef de l’Etat, et pas accessoirement chef des armées comme de coutume depuis la glaciation politique, enfonce le clou visiblement en signant un éditorial sur le sujet qui fâche – le rajeunissement du commandement de l’armée – dans El-Djeich, la revue de référence.
Le président de la République sait, si telle est sa volonté, qu’il s’attaque à un «gros morceau» en voulant mettre à la retraite le noyau vieillissant de généraux en charge du destin de l’Algérie dès son accession à l’Indépendance. Mais, il a montré, dans un passé proche, qu’il peut tenter et réussir cet incroyable pari en poussant à la «démission» le tout-puissant généralissime Lamari. A l’époque, cela fut décrypté dans les milieux au fait des choses du sérail comme un «dommage collatéral» conséquemment à la réélection de Bouteflika.
Même s’il a accédé à la magistrature suprême par le système de la cooptation – aujourd’hui encore, on parle dans les salons algérois de telle ou telle personnalité susceptible de recevoir la bénédiction des «décideurs» - Bouteflika veut, à l’évidence, s’affranchir de cette lourde et gênante régence car il sait que l’Algérie de demain se fera – ou ne se fera pas ! – dans l’urne, non pas dans le secret de quelque officine.
Certes, l’ANP, par l’entremise des déclarations de foi de ses généraux toujours dans El-Djeich, a pris ses distances avec le champ politique, mais les péripéties rocambolesques des élections – désignations de chefs d’Etat «civils» n’estompent pas dans l’opinion la pesante présence de cette autorité tutélaire dans les affaires de la cité. Bon courage Président !
said kaced (TSA)
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