L'Espagne interpelle un parlementaire marocain au poste frontalier de MellilaMAROC - 6
novembre 2007 - APANEWS
Un parlementaire marocain a été interpellé mardi matin au poste frontalier de Mellila (nord est du Maroc) par les autorités espagnoles lors d'une manifestation houleuse contre la visite du Roi Juan Carlos à Ceuta et Mellila, revendiquées par le Maroc et placée sous autorité espagnole.
Le parlementaire Yahya Yahya, membre de la deuxième chambre et président de l'association d'amitié maroco-espagnole a voulu tenir une conférence de presse à Mellila, sa ville natale, peu avant l'arrivée du Roi Juan Carlos, ce qui a conduit à son arrestation pendant quelques heures par les autorités espagnoles, a appris APA de source sure.
Le poste frontalier entre la ville de Nador et Mellila (Nord est) a connu ce mardi matin une manifestation similaire à celle qui s'est déroulée au poste de Ceuta (nord) lundi, en guise de protestation contre la visite du Roi d'Espagne dans ces deux villes sous occupation espagnole depuis 1497.
Plus de 6.000 personnes ont répondu présents à cette manifestation où plusieurs parlementaires et des représentants d'organisations politiques, syndicales et associatives ont pris part.
Les voix des manifestants se sont élevées pour dénoncer vigoureusement cette visite, la première depuis l'intronisation de Juan Carlos en 1975.
Peu avant l'arrivée du Roi d'Espagne, les autorités espagnoles ont procédé à la fermeture des postes frontières.
Depuis dimanche soir, plusieurs villes marocaines vivent au rythme des protestations et des manifestations organisées devant les sites symboliques de l'Espagne au Maroc comme les consulats et l'ambassade.
La ville de Tétouan (à 30 km de Ceuta), qui symbolise la résistance marocaine face à l'occupant espagnol (de 1912 à 1956), a connu dimanche soir une manifestation de milliers de Marocains devant le consulat d'Espagne.
Des slogans de protestations ont été scandés, des heures durant, et des centaines de banderoles ont été brandies par des manifestants qui ont vu en cette visite « un signe d'affront » et « un geste provocateur».
Au poste frontalier de Ceuta, APA a constaté lundi matin, une manifestation de plus de 5000 Marocains contre la visite de Juan Carlos.
Les manifestants ont décrié haut et fort cette visite que Rabat a qualifiée de « regrettable » et ont scandé à l'unisson : «Libérons Ceuta et Mellila ».
Selon des sources sures, le Roi Juan Carlos n'a pas passé la nuit de lundi à Ceuta comme prévu « préférant » écourter sa visite et rallier la ville de Malaga (sud de l'Espagne) avant de visiter mardi Mellila.
Le Premier ministre Abbas El Fassi avait affirmé lundi devant la chambre basse que le Maroc « continuera à mobiliser ses moyens pour récupérer » Ceuta et Mellila et les Iles avoisinantes sous occupation espagnole.
Il a qualifié la visite du Roi d'Espagne aux « présides occupés » d' « inadmissible et d'inopportune » estimant qu'elle ne « changera rien à la réalité », celle de « l'appartenance historique, géographique et juridique, des deux villes et des îles méditerranéennes au Maroc ».
« Nous demeurons convaincus qu'il serait opportun pour l'Espagne de liquider ce problème hérité du passé colonial afin d'édifier un avenir commun basé sur la coopération et le bon voisinage », a notamment mis en exergue El Fassi.
Les présidents des deux chambres du parlement marocain avaient remis, lundi, une lettre de protestation à l'ambassadeur d'Espagne à Rabat dans laquelle ils ont exprimé « l'indignation » de l'hémicycle de la visite de Juan Carlos, la première du genre depuis plus de 80 ans.
En guise de protestation, le Maroc a rappelé en consultation vendredi son ambassadeur à Madrid pour une période indéterminée, sur décision du Roi Mohammed VI.
Le Maroc n'a cessé depuis son indépendance en 1956 de revendiquer sa souveraineté sur les deux villes et les îles situées sur le littoral méditerranéen.
En 1960, à l'occasion de la déclaration universelle sur la décolonisation devant l'Assemblée générale des Nations Unies, Rabat a appelé à mettre un terme à « la présence espagnole coloniale ».
Depuis l'adhésion de l'Espagne à la communauté européenne en 1986, le Royaume chérifien a régulièrement émis ses réserves dans tous les traités et conventions conclus avec l'Union Européenne pour « la préservation de la position légale du Maroc » à l'égard de cette question.
Le Maroc avait également proposé en 1987 de mettre en place une cellule de concertations avec l'Espagne pour trouver une issue à ce « vieux dossier » de décolonisation.
Jeuneafrique
novembre 2007 - APANEWS
Un parlementaire marocain a été interpellé mardi matin au poste frontalier de Mellila (nord est du Maroc) par les autorités espagnoles lors d'une manifestation houleuse contre la visite du Roi Juan Carlos à Ceuta et Mellila, revendiquées par le Maroc et placée sous autorité espagnole.
Le parlementaire Yahya Yahya, membre de la deuxième chambre et président de l'association d'amitié maroco-espagnole a voulu tenir une conférence de presse à Mellila, sa ville natale, peu avant l'arrivée du Roi Juan Carlos, ce qui a conduit à son arrestation pendant quelques heures par les autorités espagnoles, a appris APA de source sure.
Le poste frontalier entre la ville de Nador et Mellila (Nord est) a connu ce mardi matin une manifestation similaire à celle qui s'est déroulée au poste de Ceuta (nord) lundi, en guise de protestation contre la visite du Roi d'Espagne dans ces deux villes sous occupation espagnole depuis 1497.
Plus de 6.000 personnes ont répondu présents à cette manifestation où plusieurs parlementaires et des représentants d'organisations politiques, syndicales et associatives ont pris part.
Les voix des manifestants se sont élevées pour dénoncer vigoureusement cette visite, la première depuis l'intronisation de Juan Carlos en 1975.
Peu avant l'arrivée du Roi d'Espagne, les autorités espagnoles ont procédé à la fermeture des postes frontières.
Depuis dimanche soir, plusieurs villes marocaines vivent au rythme des protestations et des manifestations organisées devant les sites symboliques de l'Espagne au Maroc comme les consulats et l'ambassade.
La ville de Tétouan (à 30 km de Ceuta), qui symbolise la résistance marocaine face à l'occupant espagnol (de 1912 à 1956), a connu dimanche soir une manifestation de milliers de Marocains devant le consulat d'Espagne.
Des slogans de protestations ont été scandés, des heures durant, et des centaines de banderoles ont été brandies par des manifestants qui ont vu en cette visite « un signe d'affront » et « un geste provocateur».
Au poste frontalier de Ceuta, APA a constaté lundi matin, une manifestation de plus de 5000 Marocains contre la visite de Juan Carlos.
Les manifestants ont décrié haut et fort cette visite que Rabat a qualifiée de « regrettable » et ont scandé à l'unisson : «Libérons Ceuta et Mellila ».
Selon des sources sures, le Roi Juan Carlos n'a pas passé la nuit de lundi à Ceuta comme prévu « préférant » écourter sa visite et rallier la ville de Malaga (sud de l'Espagne) avant de visiter mardi Mellila.
Le Premier ministre Abbas El Fassi avait affirmé lundi devant la chambre basse que le Maroc « continuera à mobiliser ses moyens pour récupérer » Ceuta et Mellila et les Iles avoisinantes sous occupation espagnole.
Il a qualifié la visite du Roi d'Espagne aux « présides occupés » d' « inadmissible et d'inopportune » estimant qu'elle ne « changera rien à la réalité », celle de « l'appartenance historique, géographique et juridique, des deux villes et des îles méditerranéennes au Maroc ».
« Nous demeurons convaincus qu'il serait opportun pour l'Espagne de liquider ce problème hérité du passé colonial afin d'édifier un avenir commun basé sur la coopération et le bon voisinage », a notamment mis en exergue El Fassi.
Les présidents des deux chambres du parlement marocain avaient remis, lundi, une lettre de protestation à l'ambassadeur d'Espagne à Rabat dans laquelle ils ont exprimé « l'indignation » de l'hémicycle de la visite de Juan Carlos, la première du genre depuis plus de 80 ans.
En guise de protestation, le Maroc a rappelé en consultation vendredi son ambassadeur à Madrid pour une période indéterminée, sur décision du Roi Mohammed VI.
Le Maroc n'a cessé depuis son indépendance en 1956 de revendiquer sa souveraineté sur les deux villes et les îles situées sur le littoral méditerranéen.
En 1960, à l'occasion de la déclaration universelle sur la décolonisation devant l'Assemblée générale des Nations Unies, Rabat a appelé à mettre un terme à « la présence espagnole coloniale ».
Depuis l'adhésion de l'Espagne à la communauté européenne en 1986, le Royaume chérifien a régulièrement émis ses réserves dans tous les traités et conventions conclus avec l'Union Européenne pour « la préservation de la position légale du Maroc » à l'égard de cette question.
Le Maroc avait également proposé en 1987 de mettre en place une cellule de concertations avec l'Espagne pour trouver une issue à ce « vieux dossier » de décolonisation.
Jeuneafrique
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