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Algérie : des élections sans… électeurs !

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  • Algérie : des élections sans… électeurs !

    Par said kaced le 08/11/2007 à 08:46
    Tout sur l'Algerie


    La campagne officielle pour les élections locales du 29 novembre prochain démarre aujourd’hui dans l’indifférence quasi générale. Des partis et des candidats indépendants vont battre la campagne pendant trois semaines pour essayer de s’attirer les faveurs des électeurs définitivement lassés par ces simulacres de scrutins où les jeux sont faits d’avance et les sièges dans les assemblées «élues» préalablement partagés au cours de réunions informelles.

    Les principaux gagnants sont connus : les partis de la coalition présidentielle – FLN, RND et MSP – qui se tailleront, cette fois encore, la part du lion ; en laissant aux partis d’opposition assez de miettes pour qu’ils pensent, eux aussi, avoir sauvé leurs «bastions» et leur droit à continuer d’exercer la politique dans un pays où chaque consultation populaire est une épreuve de trop.

    Les Algériens ont assimilé durablement que leur destin ne se décidera pas dans les joutes électorales confisquées et qu’il ne sert à rien de glisser son bulletin dans l’urne. Cette désaffection de la population pour la chose électorale est du pain béni pour le pouvoir en place.

    Depuis la chute du mur de Berlin, le totalitarisme n’a pas disparu partout, mais s’est mué subtilement en façade de démocratie sauf dans les régimes promis au monolithisme éternel. Nos gouvernants avaient très tôt compris que la vague de démocratisation risquait d’emporter leur précieux, mais frêle attelage. Ils avaient décidé de laisser «respirer la cocotte» pour éviter une implosion qui pouvait déboucher sur une véritable transition au régime régnant.

    Au lieu de cela, «l’ouverture» savamment diligentée – de manière «responsable» - a produit un ersatz d’expression démocratique : un multipartisme débridée sans alternance au pouvoir avec la complicité, volontaire ou pas, des partis et une cascade d’élections… sans électeurs ! Le rêve absolu pour tous les totalitaires en herbe recyclés en démocratie se réalise lorsque les campagnes électorales pour des scrutins si importants – les mairies et les régions sont au cœur de la vie de la cité – passent sans être vues et que les jours d’élections sont tristes à mourir.

    «Après tout, nous ne tiendrons pas la main aux électeurs !», vous diront, goguenards, les «organisateurs» de scrutins alibis. Alors que se profile une élection tronquée, que le pouvoir validera quel que soit le taux de participation comme de coutume, devrions-nous nous résigner à la mort lente d’une si jeune démocratie ?
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